Tu clignes des yeux, encore, et tes lèvres s'entrouvrent machinalement pour qu'un bâillement s'y échappe. Trois... Deux... Un... Tu rouvres tes yeux, et la lutte intérieure reprends une nouvelle-fois. T'ignores combien de temps tu tiendras,et probablement même renies-tu l'éventualité de céder aux bras de Morphée, mais qu'importe. Tu l'observes, soigneusement calée contre ton torse et tu souris. Lux, un rayon de soleil qui t'éclaires dans cette pénombre de la nuit. Lux, ta jumelle sur qui tu veilles. Chaque nuit le même rituel, l'un sacrifie ses heures de sommeil tandis que l'autre succombe aux bras envoûtant de Morphée. T'as l'habitude, et pourtant, tu ne peux t'empêcher de contempler la beauté qui se dégage de sa personne. Lux, c'est ton oeuvre d'art. C'est celle qui illumine ton quotidien. Ton sourire s'élargit, et instinctivement tu ne peux t'empêcher de calquer ta respiration à la sienne. Un souffle, une inspiration, et ton sourire s'élargit. Elle t'apaise.« Nox, tu ne dors pas ? » Son doux murmure conduit le bout de tes doigts à effleurer délicatement sa joue. « Dors, je veille sur toi. » tes caresses s'égarent sur le creux de son cou, descendent parfois sur ses épaules dénudées avant que tes lèvres n'y égare un doux baiser. "Bonne nuit, Lux"


Tes pas s'enchaînent, traînant parfois sur les dalles de l'établissement alors que tes pensées naviguent on ne sait où. Le corps altier, il t'arrive parfois de balayer distraitement les alentours du regard sans réellement accorder d'importance aux rares personnes que tu viens à croiser. Tes yeux dérivent de connaissances à bourreaux et un fin sourire ne peut s'empêcher de s'immiscer soigneusement sur tes lèvres en découvrant quelques petites pimbêches te saluer. Tes pas se poursuivent, insensible à ces sourires. Sans-gêne, il t'arrive de bousculer quelques élèves. Un coup d'épaule plus violent que les autres et tu perçois un bout des ragots. De ces commérages incessants qui ne cessent d'alimenter l'enceinte de l'établissement. « Dumbledore est mort » Tu t'arrêtes subitement, fronces tes sourcils et tends l'oreille dans l'espoir d'en apprendre d'avantage. T'y crois à peine, probablement trop accroché à l'image de ce vieil-homme qui n'a cessé de valoir de futiles égalités. Dans ton esprit, ce vieux rabougrit semblait immuable, ancré dans l'enceinte de cet établissement, probablement même enraciné aux murs de cette forteresse. Alors, inconsciemment ton sourire s'élargit. Si subtilement qu'aucun élève ne peut dissimuler la différence avec ce visage impassible que tu arbores quotidiennement. La mort n'est qu'une futilité dont tu te fiches bien, les hommes naissent, meurent, et la vie continue. Cependant, la mort de Dumbledore est loin d'être une futilité. A tes yeux, celle-ci est probablement le commencement d'une nouvelle ère. Le retour à l'Ordre, à la domination des sangs-purs. Ta jubilation te fait oublier la mort de cet ancestral directeur, et t'es prêt. Prêt à montrer que tu es digne des Yaxley.


Le prédateur attends, sourire aux lèvres tu guettes le bon moment pour intervenir. Marlène est entourée de ces ignares de premières années. Et si la voir s'énerver contre ses minis-serpentards est une distraction plaisante, ton intervention permettrait probablement de gravir quelques échelons. Alors tu manifestes ta présence, un raclement de gorge suffirait presque à les faire déserté.« Tu vois, parfois ce n'est pas si mal de m'avoir dans les parages, Mckinnon. » Ton fin sourire immuable en dit long, et un léger clin d'oeil vint rapidement appuyer tes dires. Des regards, un léger sourire et tu jubiles de l'intérieur. Pas besoin d'être devin pour deviner que ta prochaine marionnette vient elle-même de nouer ses ficelles. Alors, tu laisses distraitement le bout de tes doigts pianoter habilement sur cette petite table miteuse sur laquelle tu viens de t'installer. Un décompte s'enclenche machinalement en ton esprit. Tu le sais, Marlène Mckinnon vient de mordre à l'hameçon .



Un vague soupire vint s'échapper entre tes lèvres, et tu sens un cataclysme se former au prés de toi. La tornade Lux, un bouillon de sentiment, une jalousie qui menace ton être. Instinctivement tu attends que ces jurons s'échappent entre ses lèvres rosées. Des noms d'oiseaux, des paroles incompréhensibles, allant jusqu'à te ressortir des idioties faîtes plusieurs années auparavant. Soigneusement dissimulée dans le placard de la jeune-demoiselle, tu percevrais presque le rire de cette vieille Berthie. Sagement tu attends. Tu patientes sur ton lit en laissant tes prunelles détailler soigneusement chaque traits de ce doux visage que tu connais tant. Les minutes s'écoulent, et peu à peu les mots de la jeune-Yaxley se fondent dans l'air. Elle s'apaise enfin, et tes bras se tendent pour attraper le creux de ses hanches. Un mouvement suffit à l'amener à toi. « Serais-tu jalouse, mon amour ?  » Tu l'amadoue à ta manière, apaises ses moeurs alors que tes doigts déboutonnent délicatement quelques boutons de son chemisier. Un... Deux... Trois... Tu te penches vers sa peau, et tes lèvres se déposent sur son bas-ventre pour y égarer un doux baiser. A la suite, tes lèvres viennent s'entrouvrirent pour délaisser tes gestes à quelques mots. Tu souffles contre sa peau. « Je n'aime que toi. »