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Theo & Eryn • Méfiance Constante
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MessageSujet: Theo & Eryn • Méfiance Constante Theo & Eryn • Méfiance Constante EmptyVen 28 Nov - 22:37

Méfiance Constante
.
Theodora & Eryn



Panique à bord. Je dévale les marches en pierre, file le long des tableaux, bouscule quelques élèves sur mon passage. Je ne savais même pas que je pouvais courir aussi vite. Certains portraits m’interpellent, me lancent des regards indignés. Je n’ai pas le temps pour eux – à vrai dire je ne les entends même pas. Seul le bruit de mes souliers qui claquent contre le sol m’importe ; je le trouve trop lent. J’aimerais accélérer, voler, me téléporter même. Impossible à Poudlard, je le sais. Mais vraiment, dans l’instant présent peu m’importe ce qu’il est possible de faire ou non, je veux seulement atteindre la porte du Grand Hall et – Et Merliiin !!  Franchement, quelle est la goule baveuse qui a un jour eut l’idée d’enchanter ces escaliers ?! Jamais un mouvement pour vous aider ceux-là ! Et zut, je suis où maintenant ? Je n’ai jamais vu ce couloir … Droite ? Gauche ? Va pour gauche : il descend, et il a de grandes fenêtres. Si Nori était là, elle saurait parfaitement quelle direction prendre … Mais la petite Serdaigle n’est pas avec moi, d’ailleurs je n’ai aucune idée d’où elle peut être en ce moment, ni dans quel état, et c’est bien la raison pour laquelle je crache mes poumons actuellement. Un frisson me parcourt l’échine alors que je me remémore ce que je viens de vivre …

La journée promettait pourtant de bien se finir, après des cours plus qu’intéressants, des repas comme toujours délicieux, un peu de bon temps entre amis, et des essais complexes dont ma plume voyait enfin le bout. Satisfaite, j’étais justement en train de boucler un devoir sur les Potions de Confusion – j’y travaillais depuis une semaine, et je ne saurais dire si c’était dû au sujet ou à sa difficulté, mais mon cerveau faisait des bulles dès que je sortais mon parchemin – lorsqu’un élève de troisième année, un petit blondinet assez timide mais que j’aimais bien, s’était approché de la table sur laquelle j’étais installée. J’ai relevé la tête, intriguée. Il jouait nerveusement avec ses doigts et se mordait la lèvre. Apparemment il avait quelque chose à me dire, mais ne savait pas comment s’y prendre. Je lui ai simplement souri pour l’encourager, désireuse de retourner rapidement à mon essai – après tout, un autre attendait toujours sagement que je daigne m’intéresser à lui. «  Eryn, je voulais te dire … Eleanor Avery a eu des ennuis aujourd’hui. C’est un Serpentard qui – »

Je ne me souviens pas du reste. En fait, je pense pouvoir affirmer que je ne l’ai jamais écouté. Le petit Gryffondor n’a pas eu le temps de réagir que je passais déjà le portrait de la Grosse Dame, mon sac sur l’épaule. J’ai réfléchi à toute vitesse, et deux solutions se sont imposées : écrire illico-presto à Nori et lui donner rendez-vous – mais était-elle en l’état ? Elle ne pouvait quand même pas être à l’infirmerie, je l’aurais su … – ou trouver la plus jeune des Dearborns, illico-presto encore une fois. Si quelqu’un est au courant, ce sera elle. Ecrire à Nori ou trouver Theodora … Pas de doute sur ma destination : ce sera la Volière.

Me voilà donc, perdue mais courant toujours à perdre haleine, à la recherche de nouvelles de ma cousine. Après une cavalcade qui me parait durer des heures, j’aperçois enfin les grandes portes en chêne. J’ai un point de côté et chaque nouvelle foulée est une torture, mais je ne m’arrête pas pour autant. Je me jette contre les battants, poussant de toutes mes forces, et m’élance au dehors.
Maudite. Je suis maudite. J’aurais dû m’y attendre, l’hiver s’imposant, mais je n’avais pensé à rien qu’à Nori quand j’avais détalé de la salle commune. Prendre un pull, un manteau, ou même une cape, était le cadet de mes soucis à ce moment-là. J’atteins donc la Volière gelée, trempée, en sueur, tremblante de l’effort que je viens de fournir, et aussi un peu d’inquiétude. Je monte les marches quatre à quatre, puisant dans mes dernières ressources, et pénètre dans la Tour aux Hiboux. Une silhouette me tourne le dos. Dearborn. J’ai passé tellement de temps à observer cette fille que physiquement, je la reconnaitrais entre mille. Mentalement, c’est autre chose. La Serdaigle est un mystère. S’il n’y avait pas ma cousine entre nous, je me serais satisfaite de cette définition et je l’aurais oubliée, mais sa proximité avec Eleanor me contraint à la surveiller de près. Surtout ces derniers temps, avec son comportement de plus en plus étrange …

Revenant sur ma décision, j’ai presque envie de tourner les talons et de trouver un autre moyen de contacter Nori. Rien que l’idée que Theodora puisse être au courant avant moi me donne la nausée. Mais je ne peux pas faire demi-tour maintenant, je dois savoir. N’y tenant plus, je me lance. « Theodora. Tu es au courant pour Nori ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Elle va bien ? » D’habitude, j’aurais au moins pris la peine de lui dire bonjour, de lui demander comment ça allait. Qu’elle prenne ça pour un excès d’inquiétude si elle le souhaite, je ne veux pas perdre mon temps avec des questions dont la réponse ne m’intéresse pas. N’allez pas croire que je déteste cette Serdaigle - je n’arrive simplement pas à la cerner. Méfiance, c’est le mot. Je n’aime pas non plus ses liens avec ma cousine, et n’arriverai jamais à les aimer avant de savoir vraiment qui elle est et ce qu’elle veut. Sans parler de sa sur-gentillesse suspecte, de sa façon de me traiter comme si on s’était toujours connues. Ça sonne faux, supérieur. Elle doit d’ailleurs bien se marrer là, impeccable en face de la loque que je suis. J’écarte d’une main les cheveux dégoulinants qui me collent au visage, tente de me redresser, de me redonner un peu de constance. Tu parles. Je tremble de froid, mes vêtements sont trempés, j’ai de la boue jusqu’aux mollets et je n’ai toujours pas repris ma respiration. Il fait sombre et je n'arrive pas à distinguer le regard de la brune. Ce que j’imagine me fait bouillir de l’intérieur. Oui, vraiment, un seul mot pour elle. Deux peut-être. Méfiance constante.

© Ju de Never-Utopia


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MessageSujet: Re: Theo & Eryn • Méfiance Constante Theo & Eryn • Méfiance Constante EmptyDim 30 Nov - 10:46

Il y avait quelque chose de reposant dans l’agitation permanente de la volière. S’il était impossible de rêver à un instant de silence, les cris et les bruissements d’ailes, réguliers, agissaient sur Theodora comme un pendule qui l’hypnotiserait doucement. Elle y perdait la notion du temps, du besoin ou du devoir. Elle n’avait pas de compte à rendre aux volatiles, ils ne lui demandaient rien et ne jugeaient pas son inaction tandis qu’ils s’affairaient. De temps à autres, un petit hibou venait jusqu’à elle, trottant sur ses petites pattes dans le capharnaüm de fientes et de plumes qui recouvraient le sol, pour quémander un peu de miam hibou qu’elle gardait toujours dans un sachet au fond de son sac. Ils s’étaient habitués à elle comme elle s’était accoutumée à leurs mouvements et à part ces moments de gourmandise, ils l’ignoraient totalement.

Alors elle avait sorti un parchemin, posé un gros livre sur un petit coin de sol préalablement débarrassé de ses plumes et autres rejets de volatiles à l’aide d’un sort, et avait commencé à travailler. Enfin travailler, c’était un bien grand mot, puisque ce n’était pas un devoir, ni quoi que ce soit lié de près ou de loin à un de ses cours. Elle avait entendu parler d’occlumancie, au hasard d’une conversation surprise entre deux adultes aux Trois Balais, et avait voulu savoir de quoi il s’agissait exactement. Alors, fouillant la bibliothèque à la recherche d’ouvrages traitant de ce sujet, elle avait mis la main sur celui-ci et s’était décidée à faire un résumé des dix chapitres sur le sujet, truffés de digressions qui lui semblaient sans importance. Au fond, cet exercice ne lui servirait pas à grand-chose. Loin d’elle l’envie de s’atteler à une tâche de cette ampleur, et elle n’en voyait pas l’intérêt dans sa position actuelle. C’était sans doute bon pour des gens haut placés au Ministère, des gens qui avaient des secrets à cacher à des ennemis avides de les découvrir. Et si elle avait un secret, personne n’essayait vraiment de lui tirer les vers du nez. Alors ce n’était pas pour elle. Néanmoins, elle imaginait que peut être, parmi cette foule d’informations, se trouverait une astuce pour se vider l’esprit plus efficace que d’autres, quelque chose qui pourrait un temps atténuer ses visions.

Elle s’était donc installée ici pour travailler au calme, sans intervention extérieure. A un moment, un gamin de poufsouffle s’était précipité ici pour envoyer une lettre à ses parents et avait fait un bond spectaculaire en remarquant sa présence après un petit moment à essayer d’amadouer un des hiboux de l’école. Elle lui avait offert un peu de miam hibou pour abréger son calvaire, et il était parti dès son messager envolé. Depuis, ce n’était que calme et bonheur. Jusqu’à ce qu’Elle arrive.

Avant même qu’elle rentre, Theodora l’entendit venir, ses pas martelant les marches comme si elle voulait faire fuir tous les oiseaux avant même d’avoir passé la porte. Bien sûr, elle ne savait pas encore que c’était Eryn, mais l’agitation que cette précipitation provoqua dans la volière la poussa à ranger livre, plume et parchemin. Elle reprendrait son résumé quand l’intrus serait reparti, peu importe qui c’était. Et puis la Rouge poussa la porte de la volière tandis que Theo se relevait et lissait les pans de sa jupe, détachant d’un geste machinal les quelques plumes qui s’étaient fichées dans le tissu.

Je posai mon regard vers l’horizon, persuadée que tourner le dos à l’intrus le dissuaderait de m’interroger sur ma présence ou de me poser n’importe quelle question qui pourrait traverser son esprit et attendit en silence que toute humanité autre que la mienne quitte la tour, patiente.

« Theodora ? Tu es au courant pour Nori ? Qu’est ce qui s’est passé ? Elle va bien ? »

Surprise, la petite Dearborn se retourne instantanément pour faire face à Eryn. Seuls quatre noms d’élèves de Poudlard peuvent baisser toutes les barrières de Theodora, et celui d’Eleanor en fait partie. Elle s’est attachée à la gamine, peu importe sa bizarrerie et s’est secrets, et s’est donné pour mission de la protéger, même si parfois cela la force à sortir un peu de sa zone de confort, à agir comme le ferait sa sœur au lieu d’observer un calme à toute épreuve. Il ne faut pas deux secondes pour que Theodora sache à quel évènement elle fait allusion, mais la serdaigle ne répond pourtant pas tout de suite. Elle observe un instant sa camarade, hésitante. Elle n’a rien contre elle, et si leurs caractères ne leur permettraient pas d’être amies ni même de se côtoyer sans que ce soit pour Nori, elle l’apprécie tout de même. Parce qu’elle voit dans cette boule de nerfs une gentillesse qui lui fait penser à Dorea et parce simplement pour Theo, les amis de ses amis sont ses amis. Point. Mis à part Lily, bien sûr. Alors elle hésite la serdaigle, partagée entre l’envie de faire un petit quelque chose pour Eryn d’abord et la certitude que sa camarade prendra ce geste pour une marque de supériorité. C’est ce qui l’agace chez la lionne. Cette manie qu’elle lui trouve de vouloir prêter aux autres des intentions qu’ils n’ont pas, de se méfier constamment. Pourtant, Theodora tente le coup malgré tout, décidant que peu importe la réaction d’Eryn, au moins elle aura moins froid. D’un coup de baguette, elle fait s’évaporer l’eau de ses vêtements et lui sèche les cheveux, au moins assez pour qu’elle n’attrape pas un mauvais rhume.

« T’aurais pas dû prendre le risque de tomber malade pour ça, tu sais ? »

Elle lui fait un sourire, voulant se montrer aussi aimable que possible, malgré un soupçon de méfiance, sachant pertinemment que si Eryn ne lui a jamais rien fait, tout ce qu’elle dira sera retenu contre elle. Theodora soupire

« C’était pas grand-chose crois moi, et puis j’étais avec elle, enfin pas loin, alors j’ai pu la protéger. Elle a rien, et je suis même pas sûre qu’elle s’en souvienne demain tant elle a connu pire. Juste un gamin qui voulait faire le malin devant ses copains. »


Et c’est vrai. Bien sûr, ça n’avait rien d’agréable, mais Peeves n’aurait pas été plus doux avec la petite serdaigle, et contre Peeves, on ne pouvait rien alors… Et puis elle s’était dressée entre Nori et le serpentard ou plutôt, plus exactement, entre Nori et la bouteille d’encre que lui lancé le serpentard après s’être moqué d’elle devant une salle de classe qu’ils quittaient tous les deux. Elle avait prévu de passer voir son amie pour lui proposer de faire quelques devoirs ensemble et s’était trouvée au bon endroit au bon moment, rien de plus intéressant. Avec son caractère et sa particularité, Nori avait probablement connu bien pire que ça, aussi Theo ne voulait pas vraiment s’attarder sur le sujet.

« Crois moi, c’était juste une bricole sans importance. Comment tu es au courant ? Si elle te l’avait dit je suppose que c’est elle que tu questionnerais, pas moi. »


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MessageSujet: Re: Theo & Eryn • Méfiance Constante Theo & Eryn • Méfiance Constante EmptyDim 30 Nov - 23:06

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Là, bingo ! C’est exactement ce type de comportement que je ne supporte pas chez la Serdaigle. M’aider tout en me faisant comprendre que je suis une idiote. Du pur Theodora. Comme si j’étais incapable de me sécher toute seule ! Ça ne se voit pas là, que je suis inquiète ? Elle ne pourrait pas répondre à ma question, plutôt que de perdre du temps à me montrer qu’elle sait faire de la magie ? Mais non, vas-y que je te fais la morale – en souriant en plus ! Et le pire, c’est que toute présence extérieure trouverait ses agissements nobles. J’enrage tellement que la chaleur de ma colère est certainement aussi efficace que le sort de la Bleue. «  « Ca », c’est ma cousine » je m’entends dire, hargneuse. « Alors je vais me débrouiller pour jauger les risques que je peux prendre pour elle, d’accord ? » Les mots ne sont pas sortis que je les regrette déjà. Je n’ai pas vraiment de mal à contenir mes sentiments quand Eleanor est avec nous – sa présence me rappelle ce pour quoi je dois m’accommoder de Theodora, et cette dernière est plutôt agréable, la plupart du temps. Là, c’est différent. L’angoisse de ne pas savoir où et comment est Nori, l’épuisement de ma course jusqu’ici, le comportement de l’Aiglonne … Ma rancœur me fait oublier tout ce que la jeune Dearborn a pu faire pour ma cousine depuis que cette dernière a été envoyée à Serdaigle. Désireuse de nuancer mon attitude, j’ouvre la bouche. Puis la referme. Deux fois. Je ne sais pas vraiment ce que je veux dire … Certainement pas merci, ce serait tolérer son comportement, prendre exactement la place qu’elle veut me donner dans son jeu. M’excuser, mais pourquoi ? Pour avoir dit ce que je pensais ? Ridicule. Enfin, peut-être pas plus ridicule que je ne le suis actuellement, silencieuse, me balançant vaguement d’un pied sur l’autre, évitant le regard de Theodora, refusant d’être gentille mais gênée malgré tout de rester sur une touche si agressive. Tant pis pour mon image, car la Bleue daigne – enfin – répondre à ma question.

J’écoute son récit attentivement, les sourcils froncés, et à nouveau je sens mes entrailles se serrer de colère. Rien ne me plait dans cette réponse. Le manque de détails d’abord – j’ai l’air de pouvoir me contenter d’un « elle va bien, il ne s’est rien passé » ? A croire que je n’ai pas mérité d’en savoir plus, cousine indigne que je suis, même pas là pour « protéger » ma famille, obligée de compter sur Theodora l’héroïne pour s’occuper de mes proches, même pour des « bricoles ». Non, stop. Je m’emporte encore une fois. J’inspire un grand coup, arborant le ton le plus neutre dont je sois capable en l’instant : « Et ? C’est tout ?... » Je hausse un sourcil. « C’était qui ce gamin ? Qu’est-ce qu’il lui a fait ? » Je laisse pour l’instant le reste de mes questions de côté, à savoir où est Nori actuellement, ses réactions sur l’évènement, pourquoi personne ne m’a prévenue … Les propos de la Serdaigle m’ont bien fait comprendre qu’elle était persuadée d’en savoir plus que moi sur ce que pouvait penser Eleanor, et dans mon envie d’avoir plus de détails tout en restant calme, je décidais qu’il valait mieux garder ces interrogations pour plus tard, voire les poser directement à ma cousine. Car malgré cette discussion, je comptais bien écrire à Nori le soir même, et avoir sa version complète des évènements. Gare à Theodora si elle avait dédramatisé l’action.

« Comment tu es au courant ? Si elle te l’avait dit je suppose que c’est elle que tu questionnerais, pas moi. » Pas grâce à toi, merci bien. Je ne me retiens qu'avec difficulté de lui rétorquer une réponse du genre. Le changement de sujet, ça me plait déjà moyen, mais la voir appuyer là où ça fait mal, c’est le comble. Comme si elle ne se doutait pas que j’aurais aimé être mise au courant. A croire qu’elle était déçue que je le sois. Je lui réponds, les dents serrées :« Un Gryffondor de troisième année … Il m’a seulement dit que Nori avait eu des ennuis. » Je me garde bien de préciser que je n’ai pas laissé au gamin le temps de tout m’expliquer. Si je l’avais laissé finir, j’en aurais surement su assez pour ne pas avoir à passer par la case Dearborn. Tant pis. Mes moments seule avec Theodora sont quasi-inexistants, alors cette erreur de ma part aura au moins le mérite de mettre notre relation à jour. Certes, peut-être pas dans les meilleures circonstances, puisqu’en cet instant je serai heureuse de voir la Serdaigle recouverte de pus de Bubobulb. Mais je ne ressens pas toujours autant d’animosité envers elle, et notre discussion n’est pas finie. Avec des efforts, on pourrait peut-être même se quitter sur un neutre amical. J’inspire à nouveau et concentre mon esprit sur une image de Nori, espérant en tirer un peu de contrôle sur moi-même.  J’ajoute d’une voix posée : « J’ai pensé lui écrire, en me disant qu’il y avait en plus des chances pour que je te trouve ici. » A ces mots, mes yeux parcourent la Volière. Le sortilège de Theodora ayant supprimé mes tremblements incontrôlables, j’ai repris la pleine possession de mes sens. Entre autre, je peux maintenant parfaitement apprécier l’odeur de fiente accentuée par l’humidité. Je plisse un peu le nez. Les Elfes de Poudlard nettoient l’endroit régulièrement, mais franchement, il en faudrait un posté ici toute la journée pour rendre l’endroit vivable. J’aime beaucoup les oiseaux, j’aime les observer, en vol surtout. J’aime passer mes doigts dans les plumes de ma chouette et en sentir la douceur et la fragilité. J’aime la caresse de l’air sur ma joue quand elle décolle prêt de moi. Mais je ne supporte pas cette concentration de hululements, de bruits de becs, de froissement d’ailes et d’odeur âcre. Sans parler des pelotes de rejection. Sentir les os régurgités d’un malheureux rongeur craquer sous mes pas, très peu pour moi. Tout ça pour dire que c’est encore une chose que je ne saisis pas chez mon interlocutrice. J'ajoute en un murmure « Comment tu peux passer des heures enfermée là-dedans ?... » Je me rends compte trop tard que j’ai pensé à voix haute, et, comble de l’horreur, avec un sourire sur les lèvres. Pas un sourire hautain, ou méprisant, ou qui lui donnerait l’impression d’être anormale, non, rien de tout ça. Un sourire impressionné par sa capacité à trouver un intérêt à cet endroit, à le trouver agréable. Je me ressaisis immédiatement, me redresse, et efface cette maudite courbe de mon visage. Après tout, je ne sais rien de ce qu’elle fait ici. C’est même plutôt suspect. La Tour n’étant pas des plus agréable, elle n’est pas non plus très visitée, du moins jamais pendant de longues périodes. Qui sait si Theodora ne l’utilise pas comme une cachette, pour préparer quelque chose ? Je fixe maintenant la jeune fille avec méfiance, guettant sa réaction.

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