pour la petite histoire
Nouveau patriarche des Dearborn à la mort d'Archibald, son frère aîné il y a de cela trois ans, Fergus entend bien restaurer l'équilibre et la droiture de sa famille. Réussissant enfin à être à la tête de sa chair et son sang, il déplore qu'une si vieille famille, combattant les préjugés depuis le XVIIIe siècle afin de purifier son sang et d'entrer dans la suprématie des sangs-purs, réussissant à enfin instaurer son nom et son pouvoir en Grande-Bretagne ne s'effiloche de la sorte. On ne gravit pas les échelons sans avoir à se salir les mains, ce que cet écossais sait particulièrement. C'est à cela que sert les petits gens. Autoritaire et charismatique, Fergus n'a jamais eu aucun mal à se défaire d'un adversaire mais n'avait jamais pensé trouver son plus redoutable dans la personne de son frère. Fort heureusement pour lui, ce dernier a enfin traversé le miroir et tout semble vouloir rentrer dans l'ordre. Tout, sauf une branche égarée de son arbre généalogique. Une branche étant devenue de sang-mêlé et prônant même la tolérance. De quoi faire hérisser les poils de sa moustache. Or, avec la nouvelle condition de créature dégoûtant de son fils unique, il ne peut plus que compter sur cette branche pour instaurer son empire. Conscient qu'il ne peut utiliser la force comme envers ses adversaires étrangers sur un contrat de chaudrons, il oeuvre avec minutie et tact, attirant le poisson dans ses filets par la séduction d'une attitude paternelle conciliante d'une main tandis que de l'autre, il place de nombreux pactes afin d'attirer ses futurs alliés. Fergus Dearborn veut être le sorcier de ce siècle, pas celui d'après. Et tous les moyens sont bons pour y parvenir.