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"Pendant ce temps, à Poudlard..." - Fanfiction.
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MessageSujet: "Pendant ce temps, à Poudlard..." - Fanfiction. "Pendant ce temps, à Poudlard..." - Fanfiction. EmptyLun 23 Fév - 14:51

Comme je l'ai promis à deux de vous, je poste le premier chapitre de ma fiction du moment ( une des deux en vérité 61 ).
Bien sûr, je l'a poste sur un réseau de fictions, soit sur Wattpad, mais pour ceux qui préfèrent, je la poste ici. Ça peut facilité la vie pour certains red

Pour que vous puissiez me donner vos avis, vos commentaires, vos conseils, j'ai créé un autre topic pour que je puisse tout ajouter à la suite ici même. 12

Avant de poster le premier chapitre, je vous fait un petit synopsis avant de commencer ou de décider de ne pas être intéressé :

« Hadès Malefoy est la dernière de la grande et illustre famille sang-pur Malefoy. Son nom a toujours été son salut, lui offrant un respect né dont elle est incapable de revendiquer de son propre chef. Mais voilà, cette année tout est différent. Le retour du Seigneur des Ténèbres poussant sa famille dans le déclin, la condition de la petite Malefoy est remise en question. Elle retrouve donc Poudlard pour une nouvelle année, la peur au ventre... »
Cette fanfiction se positionne tout le long du livre de J.K Rowling, Harry Potter et les Reliques de la Mort, du point de vue d'un personnage étranger à la saga. Montrant ainsi l'étendue de la déchéance de Poudlard avec Severus Rogue à sa tête.

Je vous laisse tranquille, tout en vous souhaitant bonne lecture "Pendant ce temps, à Poudlard..." - Fanfiction. 1465636780


Dernière édition par Carl P. Londubat le Lun 23 Fév - 14:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Pendant ce temps, à Poudlard..." - Fanfiction. "Pendant ce temps, à Poudlard..." - Fanfiction. EmptyLun 23 Fév - 14:51



Chapitre 1


"Pendant ce temps, à Poudlard..." - Fanfiction. 7z1f





Respect d'un jour, Honte de toujours.




Hadès Malefoy avait pourtant de si beaux yeux. Il était facile de reconnaître ses origines quand on la voyait. La longue magnifique chevelure blonde platine glissant avec perfection le long de son dos et de ses épaules était d’une pâleur qu’on ne dirait naturel, et surtout elle avait de tels yeux bleus… Quand on croisait son regard, c’était comme plonger dans un océan sans fin d’une eau glacée argentée. Elle était bien une digne descendante de la lignée des Malefoy, vieille famille de sang-purs d’Angleterre et cela depuis un nombre incommensurable de générations. Une telle fierté de se dire que tous les membres d’une famille étaient des sorciers, sans exceptions. C’était les fondements des Malefoy d’être Purs et fiers de l’être. Pourtant, Hadès en avait que peu faire de son statut de sang. Elle qui avait de si beaux yeux… ceux-ci étaient révulsés, les veines rougissantes sous les larmes qui ne cessaient de couler sur ses joues qui semblaient si rouge sur son teint d’ivoire.

Ça ne faisait que très peu de temps qu’elle avait eu ses 15 ans. Alors qu’elle était censée n’être qu’une enfant, cela faisait bien longtemps que son innocence lui avait été arrachée. Etre née Malefoy en avait été la cause bien sûr, même si, jamais elle ne blâma sa famille pour ça. Elle était si douce… si désintéressée contrairement au reste de sa famille. Jamais elle n’oserait rejeter la faute sur ses parents ou bien sur son frère… surtout sur son frère ! Encore plus en ce moment même qu’elle le suppliait à chaudes larmes :

- Je t'en prie... restes avec moi, viens avec moi à Poudlard.

- Hadès, ne sois pas idiote. Je suis un Mangemort maintenant. Je n’ai aucun intérêt à revenir à l’école.  

Drago Malefoy semblait insensible au désarroi de sa petite sœur. Il n’y avait que lui pour savoir qu’en réalité, il était meurtri, meurtri jusqu’aux tréfonds de son âme, et que le départ d’Hadès n’allait rien arranger à cela. Quand on avait poussé le Directeur de Poudlard, le plus grand sorcier de l’Histoire du Monde des Sorciers à sa perte, il était clair qu’on n’avait pas la conscience tranquille. Puis… ça n’avait rien changé. Absolument rien du tout. Il n’arrivait absolument rien fait pour arranger la situation de sa propre famille, c’était un fait qui s’accumulait au reste et qui s’ajoutait à ce qui le rongeait.

Quant à Hadès, elle avait toujours du mal à lire en son aîné. Hautain, supérieur, arrogant, vil, il était clair qu’il avait des milliers de défauts apparents et sa façon de lui dire qu’elle était qu’une idiote dans un moment pareil n’arrangeait absolument rien. Mais la jeune Malefoy avait assez côtoyé Drago pour savoir que derrière ses airs, il était aussi effrayé qu’elle pour les évènements à venir dans le monde magique et dans leur propre famille. Mais ce qu’elle savait par-dessus tout, c’était qu’il l’aimait. Il l’avait prouvé mainte et mainte fois, toujours au loin pour faire en sorte que son quotidien soit plus sûr, plus heureux.

- Qu’est-ce que je vais faire moi, toute seule là-bas ? frotta-t-elle ses yeux pour les sécher, mais ça ne fit que faire rougir davantage le blanc de ses yeux.

- Blaise sera à Poudlard lui aussi, et je lui ai bien fait comprendre ce qu’il avait à faire. De toute façon, c’est son devoir de te protéger à présent. Maintenant arrêtes de pleurer, ce n’est vraiment pas le moment !

Elle n’osa pas répondre. Elle se doutait bien qu’elle restait la dernière personne sur qui il avait encore un tantinet de pouvoir et d’autorité et se tut justement pour lui permettre d’être le plus possible… lui-même malgré les temps qui courent. Pourtant, c’était aussi pour une autre raison qu’elle n’osa pas faire de commentaire sur ce qu’il venait d’annoncer.

Blaise Zabini. Un ami de Drago, enfin… si les Serpentards comme eux étaient véritablement capables de se considérer comme des amis, ce qui était moins sûr. Mais cela ne changeait rien au lien qu’elle avait elle-même avec lui. A vrai dire, Blaise était son petit-ami depuis quelques mois à présent. Ce n’était pas vraiment un choix en lui-même, plus une accommodation. Sa famille et la sienne en avaient décidé afin de faire perpétuer leur sang-pur avec une future union entre l’héritière Malefoy et le fils unique Zabini. Cela s’était arrangé, il y avait bien des années avant cela, mais Hadès était à présent assez grande pour comprendre ce qui en découlait. Elle et le Serpentard plus âgé qu’elle dans le sens où il avait le même âge que Drago en étaient convenus qu’il était mieux de s’habituer au plus tôt de cette future vie à deux. Ce fut ainsi qu’elle devint officiellement petite-amie de celui-ci. Elle ne cessait de dire qu’elle aurait pu tomber sur bien pire. Après tout, il était beau, intelligent et très loin d’être méchant. Cela ne l’empêcha pas de ne pas sauter de joie à savoir qu’elle passerait encore plus de temps avec lui de part une promesse qu’il avait fait à Drago d’après ce qu’il venait d’en dire.

- Tu as finis de préparer tes affaires j’espère ? demanda Drago après un long silence.

Hadès se contenta d’acquiescer d'un mouvement de tête. Même si elle n’avait pas hâte de partir seule à Poudlard, elle n’avait pas non plus envie de rester plus longtemps chez eux. Enfin… si on pouvait encore appeler cet endroit ainsi. Ca faisait bien longtemps qu’Hadès ne se sentait plus chez elle dans le Manoir Malefoy après tout. Plus rien dans cette gigantesque propriété ne lui rappelait ses jours heureux où elle était encore qu’une enfant, loin de l’environnement de l’école de magie d’Ecosse, très loin de tous ces arrangements pour sa future vie de famille, très loin de cette angoisse d’être séparée un jour de son frère sans être sûre qu’elle le reverrait un jour vivant, très loin de cette atmosphère sombre qui avait couvert toute l’Angleterre depuis son retour. Qu’est-ce qu’elle donnerait pour revenir aux jours heureux où elle n’était qu’une petite fille qui avait tout l’amour de sa mère et la fierté de son père. Non, plus rien ne suggérait que la moindre vie heureuse de famille pût voir le jour ici.

Hadès leva enfin les yeux vers Drago. Ils se ressemblaient tant tous les deux, c’était assez époustouflant les traits de visage qu’ils pouvaient partager, mais c’était un fait ; dans la famille Malefoy, les mêmes gênes physiques se perpétuaient de génération en génération sans la moindre exception, comme une traduction de leur sang pur, chaque Malefoy portaient magnifiquement bien la pureté de leur teint, la pureté de leur regard, et la pureté de leur chevelure. Tout ceci pour en venir au fait que si les différences de taille et de maturité du corps n’étaient pas si flagrantes, il serait facile de prendre Drago et Hadès Malefoy pour des purs jumeaux. Pourtant, la plus jeune n’avait strictement rien à voir avec son aîné quand on apprenait à les connaître. Quand un était autoritaire, l’autre prônait la soumission… Hadès pensait que ce n’était qu’une particularité de sa personne d’être incapable de donner le moindre ordre, de n’être que l’ombre d’une véritable Malefoy sans cette capacité à montrer la supériorité de la famille. Ce qu’elle ne savait pas, c’était qu’elle n’avait tout bonnement pas trouvé la personne plus faible qu’elle pour être soumis à sa petite personne. Peut-être aveuglée par son sentiment d’infériorité, elle ne voyait pas que tous les membres de sa famille étaient au moins soumis par au moins une personne.

- Père et Mère seraient déçus de voir que tu n’es pas ponctuelle tu sais.

- Je sais… se contenta-t-elle de répondre comme si elle avait quelque chose à se reprocher.

Quelque chose à se reprocher. Hadès n’avait pas à se reprocher quoique ce soit, et toute sa vie elle n’aurait jamais dû se reprocher la moindre chose. Elle était une fille modèle, obéissante et respectueuse, et était tout aussi brillante à l’école. Elle n’était peut-être pas la plus puissante des sorcières de son âge, mais était du moins la plus douée et la plus studieuse. Pour finir, lors de ses onze ans, elle fut envoyée comme tous les membres de sa famille, comme son frère, dans la maison de Salazar Serpentard et portait le vert et l’argent avec brio. Enfin… presque. Voilà où était le hic ; elle n’était pas exactement la Serpentard rêvée par ses parents et plus particulièrement par son père. Si Lucius Malefoy était fier de son fils unique, il arrêta définitivement de montrer la moindre fierté en ce qui concernait Hadès depuis qu’elle s’avéra être une espèce de Serdaigle dans un costume de Serpentard. Si elle était intelligente, rusée et maligne, elle ne montrait pas le moindre signe d’être manipulatrice, ambitieuse ou même fière de ce qu’elle était, et c’était bien le pire ; qu’elle ne montrait pas la moindre fierté à faire partie d’une famille de renom avec un tel statut de sang. D’où ce sentiment perpétuel d’être sans arrêt en faute, car de toutes façons, elle n’était pas entièrement une Malefoy.

Elle suivit Drago lorsque celui-ci insista pour lui prendre ses bagages. Tous deux savaient qu’il ne l’accompagnerait pas à la gare, mais Hadès se surprit tout de même de sourire quand ils traversèrent les nombreux couloirs du manoir. Ils n’étaient pas côtes à côtes, mais ça lui allait très bien. Lui et elle n’avaient jamais été très proches. Même s’ils s’aimaient, c’était un fait irréfutable, surtout par les temps qui couraient, Drago ne portait que guère attention à sa petite sœur. Elle ? Elle était tout bonnement trop intimidée par son aîné pour exiger quoique ce soit de lui. Encore maintenant alors ses allures propres sur lui avaient disparu avec ses espoirs, et qu’il avait l’air depuis des mois d’un garçon qui venait de se réveiller. Il restait mille fois plus impressionnant qu’Hadès elle-même. Elle l’avait toujours regardé avec une admiration sans bornes. Il était celui qui lui montrait pour la première fois la magie quand ils étaient petits enfants. Celui qui lui parlait de Poudlard avant même qu’elle y soit, avec une telle façon qu’on pourrait croire qu’il en était le Prince. Il était sans arrêt celui qui vivait tout avant elle et surtout qui racontait le mieux. Il savait se rendre important lorsqu’il contait ses histoires, le rendant sûrement plus courageux, plus chevaleresque qu’il ne l’était bien sûr, mais cela ne faisait qu’accentuer cette idolâtrie de la part de la petite dernière Malefoy. Pour elle, marcher derrière lui n’avait rien de dégradant. N’avait-elle pas marché dans ses pas toute sa vie après tout ?

Son sourire s’estompait très vite au fur et à mesure qu’ils traversaient le manoir. Elle haïssait les regards des Mangemorts sur elle et son frère lorsqu’ils croisèrent un partisan du Seigneur des Ténèbres sur leur passage. Voilà pourquoi elle ne se sentait plus chez elle ici ; il fallait que le QG de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom soit la maison de sa famille. Bien sûr, c’était un très grand honneur, enfin… à l’époque, quand sa famille était encore respectée et comptée comme la famille de Mangemorts la plus proche du Seigneur des Ténèbres en comparaison avec les Lestranges. A présent, la tournure des choses n’était vraiment plus la même. Des erreurs, encore, encore des erreurs de la part de ses parents. Si ce n’étaient que des erreurs humaines ou le destin leur jouant des tours, pour le Seigneur des Ténèbres c’était pareil que si Lucius et Narcissa Malefoy avaient délibérément faire capoter certains de ses plans. Aucun respect dans les yeux des compères mangemorts, du dédain dans les yeux de certain, et surtout, une perpétuelle peur de voir l’un d’eux mourir sous la colère du Mage Noire que sa famille servait depuis toujours ; ainsi était leur punition. La punition poursuivrait les générations à venir, commençant durement par Hadès en l’isolant du reste de sa famille, sans aucun moyen d’avoir la moindre nouvelle. Parce qu’elle n’était pas dupe ; elle n’avait aucune idée de ce qui se passerait dès qu’elle aurait rejoint l’Ecosse, très loin de ce manoir…

Pour la énième fois, Hadès baissa le regard, cette fois-ci sous le regard pesant de Macnair, un mangemort qui mangeait pourtant dans la main de son père autrefois… Heureusement pour elle, Drago et elle se trouvaient enfin dans le hall du Manoir. Postée devant la porte, toujours aussi élégante malgré le temps de crise pour sa famille, Narcissa Malefoy lança un regard bienveillant à sa fille ce qui la poussa une nouvelle fois à sourire. Les longs cheveux blonds, exactement comme sa fille, elle possédait cette même beauté mystérieuse et énigmatique, même si les cernes qui trônaient lourdement sous les yeux de la Mangemort lui faisait une mine si fatiguée qu’on lui en aurait donné bien plus que son âge réel. Les joues creusées, le regard dénué de joie, les rides de fatigues accentuées, Narcissa Malefoy semblait plus vieille que jamais.

- Mère. la salua Drago avec respect tout en posant les valises de sa sœur à ses pieds. Père n’accompagne pas Hadès ?

- Ton père est très occupé chéri. fit-elle passer une mèche des cheveux de son fils en arrière avec tendresse tout en affichant ce sourire, un sourire faux mais qui avait pour but d’essayer de remonter le moral de ses enfants. Je te promets qu’il t’enverra une lettre dès qu’il aura terminé. ajouta-t-elle en s’adressant cette fois-ci à Hadès.

Celle-ci acquiesça, mais savait qu’elle ne recevrait aucune lettre. Parce qu’elle n’arriverait pas jusqu’à Poudlard ou parce que son père ne s’en serait pas pris la peine, c’était la même rengaine. Les deux possibilités l’affectaient en tous cas.

- Tu dis au revoir à ton frère, Hadès. On va y aller. Tu ne voudrais pas louper le Poudlard Express ? souriait-elle encore sans conviction.

- Oui ! Dis au revoir à ton frère. Drago qui est si gentil ! ricana derrière eux une voix aiguë et stridente qui semblait dénué de compassion, mais surtout remplit d’un sarcasme des plus accentués.

- S’il te plait, Bella. somma Narcissa à cette femme vêtue de noire à la longue chevelure corbeau.

Bellatrix Lestrange souriait d’un sourire satisfait sa baguette magique à la main. Il était étrange de savoir qu’elle était la sœur aînée de Narcissa lorsqu’elle voyait comme elle traitait la famille de celle-ci. Si on pouvait se douter qu’elle n’avait pas le sens de la famille, ce qu’il fallait savoir sur la tante des deux jeunes Malefoy c’était qu’elle aimait bien plus le Seigneur des Ténèbres que quoique ce soit dans ce monde, et si la chute des Malefoy dans l’estime de celui-ci courait la perte de sa petite sœur, elle jouissait davantage de se savoir plus proche de lui qu’elle ne l’était déjà avant.

- Où vous allez comme ça au juste ? finit-elle par demander sans pour autant faire disparaître ce sourire de ses lèvres.

Hadès avait toujours eu peur de sa tante. Avant même sa naissance, elle avait été enfermée à la prison des Sorciers d’Askaban, mais sa libération n’en fut pas une bonne nouvelle pour elle. Bellatrix était sadique et moqueuse avec la pauvre petite Hadès qui d’après elle ne ferait pas une bonne mangemort. Pas que ça gênait Hadès d’être considérée comme incapable de faire une bonne partisante, mais sa tante avait une façon très particulière de lui faire savoir tous les jours depuis qu’elle créchait avec son mari au Manoir Malefoy. Menaces et intimidations, Hadès était un véritable souffre-douleur pour elle. Ce fut sûrement pour cette raison qu’elle se décala de façon à partiellement se cacher derrière son frère et sa mère. De toute façon, Narcissa était sa sœur et Bellatrix, malgré tout, avait toujours apprécié Drago et avait toujours été pour son ascension au titre de Mangemort. Aucuns d’eux n’étaient plus la cible de Bellatrix Lestranges qu’Hadès.

- Hadès rentre à Poudlard aujourd’hui, Bella.

- Oh, la petite Malefoy va à l’école. C’est mignon comme tout ! se moqua-t-elle suivit d’un rire incontrôlé.

- Mère… il ne… il ne faudrait pas être en retard… osa-t-elle dire lorsqu’elle sentit une sueur froide glisser le long de son dos dans un frisson particulièrement désagréable.

- Sans m’avoir dit au revoir jeune fille ! Aller ! Viens donc faire un bisou à Tante Bella ! ouvra-t-elle ses bras.

Hadès déglutit tout en levant un regard suppliant vers sa mère. Malheureusement, elle sut très vite qu’elle ne ferait rien contre sa sœur.

- Aller. Dépêches toi avant que l’on soit en retard. incita Narcissa en lui exerçant une légère pression dans le dos du bout des doigts.

L’air anxieux, Hadès se plia tout de même à la volonté de sa mère. Soumission obligeait. Elle retint sa respiration lorsque sa tante ferma l’étreinte contre elle, puis serra les dents lorsqu’elle sentit son souffle contre son oreille.

- Ne crois pas que tu seras totalement en sécurité à Poudlard. Ta famille est rejetée ici, elle le sera toute autant là-bas. lui murmura-elle dans un souffle qui glaça le sang d’Hadès.

Elle voulut s’en aller ; Maintenant ! Heureusement, Bellatrix ne semblait pas vouloir prolonger l’embrassade et la laissa se réfugier sous les jupes de sa mère. Ce fut sans un au revoir ou aucune autre parole que sa tante s’éloigna, mais Hadès devinait le sourire sadique sur ses lèvres parce qu’encore une fois, elle avait réussi avec brio à mettre sa nièce dans tous ses états. Malgré qu’elle restait plutôt calme à première vue sans compter ses sourcils crispés, Hadès ne voulait qu’une chose ; aller se tapir dans un trou et ne plus jamais en sortir.

- Prends une de tes valises Hadès, on y va. annonça Narcissa qui avait définitivement mis son sourire aux oubliettes pour le moment, alors qu'elle saisissait la seconde valise.

Incapable de dire un mot par peur de laisser les émotions l’envahir, elle se contenta d’acquiescer d’un signe de tête avant de se pencher pour attraper son sac et une de ses deux valises aux initiales de Poudlard. Elle allait prendre la main de sa mère afin de transplaner avec elle jusqu’à la gare de Londres quand la main de Drago vint se poser au sommet de son crâne.

- Prends soin de toi et ne fais pas de bêtises.

Elle voulut lui répondre, le remercier parce que grâce à ses vagues preuves d’attention, elle se sentait sûrement mieux, mais au même moment il fit glisser sa main le long des cheveux de sa soeur et Narcissa en profita pour attraper la main de sa fille et de disparaître avec elle du hall du manoir, laissant Drago seul avec lui-même.

Il y avait une chose dont Hadès était plutôt fière, c’était cette capacité qu’elle avait de finir un transplanage sans éprouver la moindre nausée, le moindre étourdissement comme ceux qui n’étaient que peu habitués à ce mode de déplacement. Hadès ne transplanait qu’avec ses parents et ce n’était que pour quitter la gare de Londres ou pour y aller, et pourtant très vite elle sut s’habituer à ce téléportage magique de matière ce qui n’était pourtant pas si anodin que ça. Ce fut donc très vite qu’elle suivit sa mère en direction de l’immense bâtiment de briques rouges qu’était la gare King’s Cross.

Elles zigzaguaient donc entre les nombreux moldus qui se trouvaient aux alentours et Hadès cherchait désespérément à ne pas perdre Narcissa de vue car celle-ci se fondit dans la masse à une vitesse et avec une facilité déconcertante. A côté, Hadès avait l’air d’une empotée en portant sa valise à bout de bras et son sac en bandoulière qui ne cessait de glisser de son épaule. Grimaçante, elle finit par passer la porte d’entrée de la gare en même temps que sa mère. Ce miracle ne tenait que parce que Narcissa avait ralenti pour chercher de quoi pousser sans effort les deux bagages d’Hadès.

- Il y a tant de moldus ce jour de l’année… se plaignit Narcissa en déposant la valise qu’elle portant dans des chariots proposés aux voyageurs.

- Mère… Il faut que je vous demande quelque chose. dit-elle incapable de toute façon de déblatérer sur les moldus dont la présence dans ce monde était très loin de la gêner.

- Poses ta valise, nous parlerons en avançant.

Ce qu’elle fit et puis s’empressa de pousser le chariot quand Narcissa commença à parcourir les voies de trains. Ce fut beaucoup moins ardu à présent qu’elle avait le chariot, mais sa mère s’obstinait aujourd’hui à la devancer de deux bons mètres. Pourtant Hadès avait véritablement besoin de lui faire part de ses inquiétudes. Il n’y avait qu’à elle à présent qu’elle pouvait confier sa peur de se découvrir orpheline et séparée de son frère du jour au lendemain tout en étant à des centaines de miles d’eux. Après ce que lui avait dit Bellatrix et malgré les attentions de Drago, elle avait bien besoin d’un réconfort parental. Elle crut qu’elle allait avoir ce qu’elle voulait quand sa mère finit par s’arrêter, mais il s’avéra que c’était juste parce qu’elles étaient à la voie qu’elles cherchaient.

Il n’y avait qu’un seul moyen de se rendre à Poudlard sans difficultés quand on était un élève de l’école. Primo ; se rendre à la Gare King’s Cross à Londres, ce qui était fait. Secundo ; trouver la voie 9, ce qui était fait aussi. Tercio ; se positionner face au mur de la troisième voute de cette même voie, ce qui était fait par la même occasion. Pour finir, trouver la voie du train menant tout droit à Poudlard, le Poudlard Express, qui s’avérait être la voie 9¾, de l’autre côté du fameux mur. Cela faisait plusieurs années d’affilé qu’elle passait ce mur et le traversait par magie sans encombre. Elle l’avait fait pour accompagner son frère lors de ses deux premières années à l’école de magie, puis l’avait fait pour elle-même s’y rendre à son tour. Mais c’était la première fois qu’elle n’était pas plus emballer que ça à passer le passage magique. Elle fixa le mur, de nouveau un air anxieux inscrit sur son visage.

- Aller, chérie. l’encouragea sa mère en agrippant le chariot à son tour.

En même temps, elles foncèrent vers le mur et le traversa sans difficultés. Devant elles apparut alors un train à vapeur à la locomotive rouge et noire inscrite aux lettres d’or Poudlard Express. Hadès avait toujours adoré ce train, mais ce qu’elle aimait réellement, c’était les voyages à son bord. Grâce à Drago, elle avait toujours un compartiment remplis de Serpentards plus âgés qui comme avec son frère recherchait son attention. Sa première année où elle avait fait le voyage, elle avait adoré la façon dans les gens étaient gentils avec elle dès sa première rentrée. Elle n’avait cessé de se dire qu’elle avait eu beaucoup de chance, mais aujourd’hui, la chance avait tourné. Drago n’était pas là et plus personne n’allait être gentil avec elle, elle le savait, elle le sentait.

Narcissa fut sur le point de pousser avec elle le chariot, mais celui-ci lui fit défaut. Elle s’étonna, mais le fut encore plus en voyant que c’était bien sa fille qui retenait le chariot.

- Qu’est-ce qui te prend ?

- Je…

Elle hésita. Après tout, elle n’était pas habituée à tenir tête à sa mère, mais maintenant qu’elle avait commencé, elle ne pouvait plus faire machine arrière.

- Je ne peux pas partir en sachant… en sachant que vous ne serez peut-être plus là à mon retour…

Ses yeux commençaient à se border de larmes. Si elle n’avait jamais eu le moindre courage, Hadès n’avait jamais eu aussi peur de toute sa vie, et elle avait la sensation que ça durait bien trop à son gout. Cette situation était insoutenable et serait bien pire en s’éloignant de la famille.

- Qu’est-ce que tu racontes voyons ?

- Je ne suis plus une enfant. Je me rends bien compte de ce qui pend au nez de notre famille… Nous sommes comme en équilibre sur un balai instable... Mère. Promettez-moi que j’aurais des nouvelles de vous. Je veux vous savoir en vie vous trois quand je serais à l’école…

Narcissa semblait un instant embêtée par la demande de sa fille. Comment pouvait-elle promettre une telle chose ? Elle savait qu’Hadès n’était pas idiote et qu’aucun d’eux n’auraient sûrement l’occasion de lui donner des nouvelles cette année pour des raisons qui ne lui échappait pas à première vue, mais ce qu’elle ignorait, c’était bien que c’était une bénédiction pour elle d’être à Poudlard dans les temps qui couraient. Hadès, elle, fixait sa mère essayant de ne pas détourner le regard pour avoir la réponse qu’elle voulait entendre.

- Tout ira bien Hadès. Nous ne sommes pas les cibles de notre Seigneur, loin de là. Essayes de le comprendre.

Hadès rêvait de lui hurler d’arrêter de la prendre pour un bébé et d’arrêter de lui mentir, mais elle n’était tout simplement pas capable de parler ainsi à sa mère. En plus d’être dénué de la moindre autorité, elle était aussi terrible lâche. Elle se contenta de baisser les yeux.

- D’accord… si vous le dîtes.

- Je suis fière de toi chérie. caressa-t-elle la joue d’Hadès avant d’ajouter : Allons ranger tes bagages avant d’être définitivement en retard. D’accord ?

Elle acquiesça de nouveau en silence et suivit Narcissa en poussant, cette fois-ci seule, le chariot vers la soute. En chemin, elle essaya une nouvelle fois d’éviter les regards d’autrui. Cette fois-ci, ce n’étaient pas les mangemorts qui la dévisageait, mais les autres, tous les autres. Le côté des Ténèbres et maintenant le côté du bien… Comme elle l’avait imaginé ; plus personne ne serait gentil avec elle, mais elle le pouvait le comprendre. Elle était une Malefoy et la sœur de celui qui avait introduit des mangemorts au sein de Poudlard, le soir même où le Professeur Rogue en profita pour tuer le Professeur Dumbledore et révéler ainsi qu’il était encore fidèle au Seigneur des Ténèbres. Il était clair que ce n’était pas ainsi qu’elle aurait les bonnes faveurs des autres élèves et ça même si elle n’avait rien à voir avec cette histoire. Elle faisait partie d’une famille de mangemorts et ça suffisait pour la condamner. Maintenant elle le savait ; elle n’avait définitivement pas hâte de retourner à l’école cette année. Si elle avait eu du cran, elle l’aurait stipulé à ses parents, elle aurait exigé de rester au Manoir avec son frère. Mais la vie d’Hadès n’était faite qu’avec des « si » et des possibilités de prendre son destin en main sans jamais les saisir.

Ses valises dans la soute à bagages, plus qu’une chose retenait Narcissa auprès de sa fille ; un au revoir, mais celui-ci sonnait comme un adieu à la façon qu’elle avait de laisser son nez rougir et ses yeux se border de larmes dont elle ne voulait pas, dont elle ne voulait nullement que sa fille voit.

- Je sais que ton père ne montre plus réellement son affection pour toi Hadès, mais n’oublies jamais que nous t’aimons, lui, moi et Drago.

- M… Maman. osa-t-elle prononcer en serrant la main de sa mère avec plus de force qu’escomptée.

- Bientôt tout ira mieux et toi tu deviendras une grande sorcière, la plus grande que notre famille n’a jamais osé rêver.

- Je ne veux pas m’en aller… Restez avec moi…

- Il faut que tu ailles apprendre, permets nous d’être fiers de toi.

- Père serait plus fier de moi si je restais et devenais mangemort.

Hadès prit une mine surprise en voyant sa mère attraper brutalement ses épaules, d’autant plus en voyant une larme couler le long de la joue creusée de Narcissa malgré son regard plus déterminé que jamais.

- Ne penses jamais ça ! Notre famille a fait des erreurs, nous ne voulons pas les réitérer, surtout pas avec toi, Hadès Druella Malefoy. Maintenant tu vas entrer dans ce train et faire du mieux que tu peux, d’accord ?

Grimaçante pour retenir ses propres larmes, Hadès acquiesça vivement de la tête. Ce fut alors que Narcissa sortit un morceau de parchemin de sa robe et le fourra dans le creux de la main de sa fille.

- S’il arrive quoique ce soit, envois un hibou à cette femme. Signes juste tes initiales, pas un mot de plus, tu me le promets ?

- Qui… qui est-ce… ? prononça-t-elle quand elle put ouvrir la bouche.

- Elle te le dira elle-même si tu as besoin d’elle. Je t’assure juste qu’elle est de confiance. Tu me crois n’est-ce pas ?

- Bi… bien sûr…

- Parfait. C’est très bien chérie. passa-t-elle une des mèches platine de sa fille derrière son oreille avec une douceur infinie. Tu as bien ta robe et ta cravate dans ton sac ?  changea-t-elle ensuite de conversation comme si rien n’était bien entendu.

Narcissa Malefoy avait cette classe, cette distinction de son rang lui permettant de passer toutes les épreuves sans craquer. Son visage avait repris ses teintes d’ivoire et ses yeux ne semblaient n’avoir jamais laissé échapper la moindre petite larme. Ce qui était loin d’être le cas d’Hadès qui ne cessait de renifler et d’essuyer ses yeux. Elle hocha juste de la tête pour répondre.

C’était peut-être une des habitudes d’Hadès qui poussait son père à ne pas avoir toute la fierté qu’il faudrait pour elle, mais la jeune Malefoy n’avait jamais voulu porter les insignes de Serpentard lorsqu’elle était obligé de traverser la gare King’s Cross et ses centaines de moldus. Déjà que leur famille paraissait bizarre lorsqu’elle passait au complet dans ce lieu principalement non magique mais elle imaginait qu’en montrant tout le monde un blason vert et argent inscrit d’un serpent et du nom de sa maison serait d’autant plus étrange pour eux. Voilà ce qui la différenciait du reste de sa famille ; même devant des moldus misérables elle n’était pas fière de ce qu’elle était, ce qui était particulièrement honteux pour une Malefoy. Si Narcissa et Drago avaient fini par s’habituer, Lucius ne le fut jamais préférant lui faire la morale et cela tous les ans. Ce fut ainsi qu’elle ne portait seulement ce qui faisait une uniforme typique de n’importe quel élève d’Angleterre ; la jupe noire jusqu’aux genoux, les longues chaussettes noires sous les petites chaussures noire, la chemise blanche et le petit pull sans manches gris. Ça lui allait terriblement bien. Ça lui donnait en tous cas un air de gentille petite fille dont elle aurait bien besoin pour avoir l’air moins sombre vis-à-vis de ses camarades.

La locomotive laissa échapper un nuage de fumée et le sifflet se mit à tinter surplombant les voix de tous les sorciers et sorcières présents sur le quai. Narcissa incita alors sa fille à entrer dans le train avant qu’il ne parte sans elle, mais ne put empêcher Hadès de se serrer contre elle avant de la quitter et de la voir s’éloigner à peine entra telle dans un des wagons. Hadès ne sut si c’était la nature pressée de sa mère qui l’avait poussé à partir à la seconde où elles se séparèrent ou si elle était aussi meurtrie de voir partir sa fille, peut-être pour de bon… La porte du wagon se ferma devant elle avec une brutalité qui la poussa à reculer d’un seul coup. Ce fut sûrement ce qui l’incita à parcourir le long couloir du train sans plus tarder pour trouver un compartiment ou tout simplement une place de libre. Sur son chemin, c’était comme si elle était invisible, ce qui n’était pas plus mal. Elle préférait de loin se faire bousculer par ignorance que par dédain. Malgré tout, elle était terriblement gênée, comme lorsqu’elle apprit ce qu’avait fait Drago l’année précédente tout en recevant les foudres d’autrui sans comprendre, sans être capable de fournir la moindre explication. Elle était seule il y avait quelques mois, et aujourd’hui encore elle se sentait terriblement seule dans ce monde de brutes.

- Hadès !

Entendre son prénom lui glaça le sang. Elle voulait tellement être invisible… ses yeux étaient encore bordés de larmes. Pas maintenant, suppliait-elle intérieurement. Elle déglutit, mais finit par se retourner. Jamais, au grand jamais, elle n’avait jamais été aussi contente de voir Blaise. Il avait la tête dépassant d’un des compartiments, mais quand elle se retourna avec un sourire soulagé, il décida de sortir faisant un pas vers elle. Hadès ne put s’en empêcher ; elle fonça vers lui et se blottit dans ses bras. Il était grand, fort et sa beauté couleur chocolat était légendaire. Il avait toujours fait sensation chez les Serpentards et s’il n’avait pas un panel impressionnant de jolies sorcières à son actif, c’était parce qu’il était humble et particulièrement introverti.

- Je suis tellement contente de te revoir. laissa-t-elle échapper, alors que ce n’était pas totalement le cas.

A vrai dire, elle était soulagée de ne plus être seule, rien d’autre. Si elle avait pu rester à Wiltshire au Manoir, elle y serait restée et Blaise ne lui aurait pas manqué. Elle aurait pu tomber sur bien pire pourtant… il avait tout pour lui, l’un des Serpentards de sa génération les plus désirés, et c’était Hadès qui avait touché le gros lot ; elle était prédestinée à l’épouser. En plus aujourd’hui, elle était sa petite-amie et ça de façon officielle. Il n’y avait rien de mieux pour une sorcière de sang-pur comme elle de se voir attribuer un homme aussi classe comme futur. Malheureusement, quand on n’aimait pas, il était bien difficile de s’y obliger. Mais Hadès n’était pas du genre à le faire savoir. Elle n’avait jamais connu l’amour en lui-même. Peut-être était-elle amoureuse de Blaise sans le savoir ? Puis elle avait tellement peu de personnes sur qui compter, elle ne pouvait que s’en accommoder.

- Tu as pleuré ? releva-t-il son menton afin de la regarder en détail.

- Rien de grave.

- Tant mieux.

Le silence. Si Blaise avait tout pour lui, il n’avait malheureusement pas la conversation. Ce n’était pas personnel, c’était ainsi avec tout le monde, et encore, c’était quand il parlait avec les personnes qui lui étaient proches… Il ne fallait mieux pas compter sur lui lorsqu’on était un étranger à ses yeux.

- Tu as un compartiment alors ? finit-elle par lui demander, sûrement fatiguée de se serrer contre lui sans rien d’autre à faire.

- Oui, viens. Je suis avec Pansy, Crabbe et Goyle.

- Super. lâcha-t-elle sans la moindre conviction dans sa voix.

En entrant, Blaise ferma la porte coulissante derrière eux, et Hadès fut une nouvelle fois terriblement gênée. Elle devinait du regard que les deux anciens sous-fifres de son frère n’étaient plus autant prédisposés à lui lécher les bottes, et surtout elle redoutait la Serpentard qui la jugeait du regard. Pansy Parkinson était déjà habillée de son uniforme entier, les cheveux bruns attachés en une haute queue de cheval. Si Pansy n’avait pas été une jolie petite sorcière autrefois, aujourd’hui, elle était une magnifique jeune femme parfaitement maquillée et propre sur elle. Hadès ne sut par contre si son regard traduisait de la rancœur ou de la compassion. Resterait-elle une amie pour elle ou est-ce que c’était définitivement fini ? Pas qu’Hadès et Pansy aient déjà été proches, mais elle lui avait toujours accordé une attention particulièrement qui pouvait mettre la jeune Malefoy en confiance.

Par contre, en s’asseyant près d’elle, elle vit tout de suite que Crabbe et Goyle, les deux empotés et idiots fils de mangemorts ne témoignaient plus du tout de respect dans leurs regards lui portant. Blaise s’installa ensuite à sa gauche sans un mot, pas le moindre mot pour dire aux deux singes d’arrêter de la regarder ainsi… ça la mettait mal à l’aise, mais bien sûr, pas autant que le regard de Pansy. Il fallut attendre que le train fasse encore un sacré bout de chemin sur les rails pour qu’elle daigne à enfin dire quelque chose.

- Hadès ! Dis-moi, comment va Drago ?

- On s’en fout de comment il peut aller ! s’écria Crabbe de sa voix douce qui n’allait terriblement pas avec son visage gras et ratatiné.

- La ferme ! lâcha Pansy sans hésitation avant de sourire à Hadès avec la même bienveillance qu’autrefois.

Elle savait très pourquoi elle avait toujours été si gentille avec elle pendant toutes ces années et ce n’était pas pour ses beaux yeux, mais bien pour ceux de son frère. Pansy, d’après ce qu’avait pu en voir Hadès, avait toujours été amoureuse de Drago malgré le fait que celui-ci n’ait jamais véritablement accepté ses avances. Peut-être pour entrer plus profondément dans l’estime de son amoureux, elle développa une bonté sans égal avec la petite sœur de celui-ci. Mais cela ne gênait pas Hadès, encore moins en voyant qu’elle avait maintenu ce désir de voir un jour Drago la prendre dans ses bras avec amour. Hadès se voyait ajouter un second nom à sa liste de ceux à qui elle pouvait encore faire confiance.

- Très occupé par son nouveau statut, mais il va bien. répondit Hadès, même si ce n’était pas réellement le cas.

- Pff ! Les Malefoy n’ont plus de pouvoir auprès du Seigneur des Ténèbres ! Ça m’étonnerait qu’il ait quoique ce soit à faire pour lui dans les jours à venir. lâcha Goyle avec satisfaction, ou était-ce sa fierté d’avoir déblatérer une phrase en faisant preuve d’une bonne conjugaison ?

- Lui au moins, il est Mangemort, ce qui est déjà mille fois plus que toi Goyle ! s’empressa de répliquer Pansy avant d’ajouter à l’encontre d’Hadès : Je suis tellement contente qu’il aille bien. Je suis sûre que ta famille va vite remonter dans l’estime de Tu-Sais-Qui, il ne faut pas t’inquiéter Hadès.

Elle acquiesça, mais en fut tout de même moins sûre que pouvait l’être Pansy. Tout ce qu’elle voulait, c’était ne plus parler de son frère pour l’instant ou même de sa famille qui n’était pas en très bonne voie pour l’instant et qui avait le don d’angoisser terriblement Hadès surtout après ce que lui avait dit Narcissa en la quittant.

- A vrai dire, je m’inquiète plus pour l’accueil que je vais avoir à Poudlard pour l’instant… avoua-t-elle même si ce n’était qu’une préoccupation secondaire face à ses angoisses sur le devenir de son frère et de ses parents.

Elle voulait changer de conversation, mais restait gênée de parler de ses propres problèmes. Hadès n’avait jamais été égoïste dans sa vie, pas une seule fois elle s’était fait passée avant les autres. Ce fut donc nerveusement qu’elle tripotait la lanière de son sac, le regard rivé sur celui-ci, posé sur ses genoux.

- Poudlard va beaucoup changer cette année. annonça Blaise de façon solennelle.

- Blaise a raison. renchérit Pansy. Rogue est directeur maintenant, il ne laissera pas une fille de mangemort se faire maltraiter, surtout Rogue. Drago l’aime beaucoup, je suis sûr que le Professeur Rogue a de l’estime pour ta famille.

- Cette année ça va trop gérer Poudlard ! lâcha Crabbe sans retenue.

- Rogue directeur, les Carrow professeurs ; on va devenir les rois de cette école de bombabouses ! ajouta Goyle avec joie.

- Les Carrow ? s’étonna Hadès. Amycus et Alecto Carrow vont travailler à Poudlard ?

- D’après ce qui a été dit, Amycus Carrow va se charger du cours de Défenses contre les Forces du Mal, et à eux deux, ils se chargeront de la discipline. présenta Blaise sans fioritures.

- Tu n’auras donc rien à craindre des autres élèves ! Plus jamais un Serpentard qui le vaut ne sera jamais persécuter dans cette école. Tu seras en sécurité. J’en suis sûre.

Pansy semblait si sûre d’elle, cela offrit de l’espoir à la pauvre Hadès qui en avait bien besoin en ce moment. S’ils disaient vrai, elle finit par comprendre pourquoi ses parents voulaient tant qu’elle se rende à Poudlard. S’ils ne pouvaient plus protéger Drago des ordres du Seigneur des Ténèbres, ils pouvaient mettre leur fille à l’écart dans un environnement qui semblait être propice à sa sécurité. Après tout, elle avait beau faire partie de la famille Malefoy qui avait baissé dans l’estime de tout le mouvement des mangemorts, Hadès restait une sang-pur et ça la protégeait bien plus qu’elle n’en demandait. Du moins, elle l’espérait.

Elle fut sur le point de remercier Pansy d’un sourire quand le train s’arrêta soudain au milieu de nulle part. Les plaines d’Angleterre à perte de vue, il n’y avait rien pour excuser cet arrêt imprévu. Cela n’empêcha pas les passagers du compartiment à regarder par la fenêtre s’ils voyaient quelque chose. Voyant qu’il n’y avait bel et bien rien à signaler, Hadès se tourna vers Blaise la mine inquiète.

- Qu’est-ce qui se passe ?

Mais celui-ci se contenta d’hausser les épaules tout en tournant la tête vers le couloir au même moment où deux hommes apparurent derrière la porte du compartiment. Hadès les reconnut direct-chef ; deux mangemorts et ce n’étaient ni Rogue ni même les Carrow. Rowle et Travers examinèrent le compartiment avec attention avant d’ouvrir brusquement la porte sans y être invité à le faire ; mais avaient-ils véritablement besoin d’une invitation pour ça… ? Rowle resta dans le couloir une mine renfrogné sur le visage, quant à Travers, il entra puis après avoir examiné tous les visages qui s’y trouvait, il annonça d’une voix roque et menaçante :

- Nous cherchons un individu dangereux qui aurait pu entrer dans ce train.

Il prit un air hautain lorsqu’il croisa le regard d’Hadès. Même s’il était sûr qu’il ne devait pas se rappeler de l’existence de la petite dernière des Malefoy, Hadès était sûre qu’il avait reconnu le physique de la famille.

- Vous savez bien sûr de qui il pourrait s’agir. ajouta-t-il en fronçant légèrement les sourcils.

Il ne cessait de quitter Hadès du regard et ça commençait vraiment à lui faire peur. Elle voulait disparaître, encore une fois, elle voulait être invisible. Discrètement, elle attrapa la main de Blaise posée entre eux sur la banquette et la serra de toutes ses forces, comme une façon pour elle de garder un semblant de courage de maintenir le regard de Travers. Peut-être s’attendait-il qu’elle réponde, mais ce fut à Pansy de le faire :

- Si nous avions vu Potter, ça f’rait un baille qu’on aurait déjà essayé de prendre contact avec nos parents. Nous ne sommes peut-être pas comme vous, mais nous n’attendons que d’en être dignes.

Il avait dévié son regard le temps de ses paroles, mais l’instant d’après, il toisa de nouveau Hadès l’air de dire qu’elle devait se tenir à carreaux vu les antécédents de sa famille. Elle déglutit, plus capable de faire preuve du moindre courage, pour enfin baisser les yeux.

- Bien.

Puis ils quittèrent le compartiment sans prendre la peine d’offrir une parole d’adieu et sans même prendre la peine de fermer derrière eux. Une nouvelle fois, Blaise se leva et fit coulisser la porte. Quant à Hadès, elle était tétanisée. Sa respiration était haletante et tremblait de toutes parts tout en serrant son sac contre elle avec une volonté qui touchait du besoin d’être protégée. Elle commença à se demander si Pansy avait eu raison de lui assurer qu’elle serait en sûreté à Poudlard, peut-être que les Carrow seraient exactement comme Travers… Elle repensa aux paroles de Bellatrix. « Ta famille est rejetée ici, elle le sera toute autant là-bas. » Qui avait raison, sa tante ou son amie ?

- Potter va se faire chopper, t’façon. A Poudlard ou pas.

- Ouais, c’est trop un nullos t’façon !

Les rires gras et idiots de Crabbe et Goyle résonnèrent dans tout le compartiment. Aucun des trois Serpentards devant eux de prirent la peine de faire le moindre commentaire. Pansy les fixait en deux fois et Blaise levait les yeux au ciel, complètement dépité. Quant à Hadès, elle n’osait tout simplement pas dire ce qu’elle pensait. Après tout, qu’est-ce que ça lui apporterait qu’Harry Potter, le Survivant, se fasse attraper une bonne fois pour toute ? Rien du tout. Dans tous les cas, sa famille était mise en dessous de tout et serait reniée par le camps vainqueur quel qu’il soit. Hadès n’espérait plus qu’une chose ; que le destin ait pitié d’elle et de sa famille, qu’il leur laisse la possibilité de survivre. Elle n’avait même plus l’espoir de vivre, mais le souhait de survivre dans ce monde devenu froid et cruel. Et dire qu’elle n’avait que quinze ans. Seulement quinze ans et une vision si pessimiste de la vie.

- Qu’il se fasse attraper ne change rien.

L’annonce de Pansy étonna tout le monde ici. Crabbe et Goyle ne semblaient rien comprendre, mais absolument rien. Hadès, elle, sentit une vague d’angoisse l’envahir. C’était comme si on venait de hurler ses pensées. Ce qui était bête de sa part. Personne n’était capable de lire dans les pensées, enfin… sauf les Legimens bien sûr, ceux qui possédaient la capacité d’extraire les sentiments et les souvenirs d’autrui, et ce serait grandement se tromper de penser que Pansy Parkinson était capable d’une telle magie. Cela ne changea malheureusement rien au sentiment de malaise d’Hadès.

- Il a perdu de toutes manières. ajouta-t-elle avec un plaisir non dissimulé.

Les deux compère d’en face gloussèrent une nouvelle fois sans retenue pendant qu’Hadès se soulageait l’esprit, de toute façon même si la famille Malefoy était descendu plus bas que terre, personne au monde ne renierait que les idéaux de cette famille restait et resterait ceux du Seigneur des Ténèbres. Même si Hadès ne donnait pas son avis, personne en examinant son faciès n’affirmerait voir une traitre à son sang. C’était déjà ça de prix. Il ne valait mieux pas pour elle qu’elle s’invente d’autres problèmes, elle en avait déjà assez à porter sur ses frêles épaules. Elle prit une profonde inspiration tout en fermant les yeux.

- Tout va bien ?

En levant son regard, elle croisa celui de Blaise. Ses yeux brun d’une intensité déroutante témoignait d’une certaine inquiétude à l’égard de sa future promise. On pouvait dire ce que l’on voulait, Hadès ne pouvait nier le dévouement qu’il avait pour elle, une fille qu’il n’était pas censé aimer, mais épouser. Peut-être était-ce parce qu’il avait eu une conversation avec Drago sur sa protection ou était-il véritablement un ami sincère, mais Hadès savait au moins une chose ; malgré le temps, tous les deux ne s’aimeraient jamais d’un amour sans bornes. Ils s’aimeraient, sûrement, mais d’une proche amitié, d’un amour… purement amical. Hadès espérait juste que ça pourrait lui donner l’illusion du véritablement amour. Après tout, Blaise méritait qu’elle fasse des efforts. Elle étira donc ses lèvres d’un sourire et annonça avec un maximum de faux semblant :

- Oui, je sens que tout ira bien si tu restes avec moi.

C’était toujours impressionnant de voir Blaise en colère ou sortir de ses gonds, mais le voir sourire l’était cent fois plus. Hadès comprenait cette façon qu’il avait, sans le vouloir, d’hypnotiser toutes les filles qui osait le voir sourire ; elle était subjuguée et ne put s’empêcher de penser à la mère du Serpentard, à cette beauté céleste dont il avait hérité. Hadès avait déjà rencontré Mrs Zabini, plusieurs fois même. Entre familles de sang-pur, rien de plus normal que de se rendre visite par pure courtoisie, surtout quand il y avait une possibilité d’un arrangement de mariage entre les deux enfants des familles. Hadès se souvenait sans difficulté de la première fois qu’elle était tombé sur elle. Quand elle était petite enfant, Hadès voyait sa mère comme la plus magnifique des créatures, rêvant un jour de tenir de sa beauté. Jusqu’au jour où une femme, plus classe, plus belle, plus désirable encore que Narcissa Malefoy fit son apparition dans le manoir en compagnie d’un petit garçon qui semblait avoir l’âge de Drago. Elle se rappelait comme si c’était hier de ce face à face. Alors qu’elle était caché derrière l’ouverture d’une porte, elle put voir la mère et le fils de deux familles se toisant, comme pour définir quel couple était le plus beau, le plus respecté. Elle se rappelait comme si c’était hier du regard de Blaise se tournant vers elle et de son sourire bienveillant, comme s’il avait l’esprit bien loin de cette confrontation du regard, loin de ce futur mariage qui était sur le point de se concrétiser dans le salon entre leurs deux pères.

Comme une évidence, ils affirmèrent leur proximité, fermèrent leurs paupières, approchèrent leurs lèvres… Pas de cloches, pas de feux d’artifices, juste cette sensation de sureté, de douceur dont Hadès avait bien besoin, et bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Le train reprit de la vitesse et Poudlard approchait à grands pas. Hadès devait profiter de ce moment de tendresse tant qu’elle y avait droit.



"Pendant ce temps, à Poudlard..." - Fanfiction.
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