Dorea et Ceridwen ≡ It's a trap !

Beedle le Barde

Who ?

Conteur de grande envergure

Bienvenue au Hasard des rps. Ici c'est moi qui dicte les règles. Le but est avant tout de s'amuser, ne l'oubliez pas. Je passerai de temps en temps pour vous démêler, ou non, de votre situation...

Les vacances d'avril viennent tout juste de commencer et un pâle, mais chaleureux soleil éclaire cette belle journée écossaise. Dorea, retournée dans son pays natal pour les vacances, profites de son temps libre pour faire quelques emplettes. Aujourd'hui est un grand jour, c'est l'annonce de la sortie du dernier Brossdur, on le dit plus réactif qu'un vivet doré ! Elle s'élance dans la cabine de téléphone servant de porte vers les rues magiques. Mais au même moment, une sorcière bien moins enthousiaste se glisse à ses côtés sans lui accorder un regard. L'histoire aurait put en rester là, mais une fois le mécanisme de la cabine actionné, vous vous retrouver face aux rues sorcières, coincées. Les portes refusent de s'ouvrir...

Depuis quelques jours, Ceridwen avait dû aller travailler à la librairie en écosse. Un de ses employés était soupçonné de voler. Elle était donc arrivée un peu plus tôt dans la semaine, et elle le tenait à l’œil. Mais elle n'avait pas encore réussi à le prendre en flagrant délit. Elle commençait même à se demander si ce n'était pas de la jalousie de la part d'un autre employé qui espérait ce poste. Mais elle ne renonçait pas, et comptait bien aller au fond des choses.

Ce matin-là, elle partit de mauvaise humeur au travail. Elle était retombée, par inadvertance, sur la lettre que lui avait écrit Duncan quelques années plus tôt. Cette lettre où il disait qu'il voulait couper tout contact avec elle, où il lui annonçait son mariage avec la sang-de-bourbe et la venue prochaine de leur enfant. Elle pensait l'avoir jetée, l'avoir brûlée. C'était sûrement sa grand-mère qui l'avait récupérée, et qui l'avait cachée là. Elle était la seule à savoir combien ça lui avait fait mal de lire ces mots. Combien elle regrettait le temps passé, et combien elle souhaitait retrouver la complicité de son meilleur ami.

Relire ces mots blessants avait d'abord donné envie de pleurer à la brunette. Et puis elle s'était reprise. Elle ne ferait pas couler ses larmes pour un mec comme lui. Il n'en valait pas la peine. Cet individu était méprisable. Même s'il était sang-mêlé, il devrait au moins avoir à coeur de redresser les torts de sa famille, et non pas continuer cette traîtrise !

La douleur s'était muée en colère, et en énergie. La jeune femme allait coincer ce voleur à la librairie, et elle lui ferait payer cette audace. Elle le ferait payer, comme elle aurait voulu faire payer à Duncan et à sang-de-bourbe de femme. Elle plaignait presque le pauvre impudent qui avait osé essayer de la voler, elle.

Se glissant d'un pas rapide dans la cabine téléphonique qui menait à la partie sorcière d’Édimbourg, Ceridwen ignora superbement la jeune fille qui y était entré peu de temps avant elle. Malgré l'aspect étriqué de l'engin, elle réussit magnifiquement à faire comme si elle était toute seule. Ses prunelles glacées guettait le moment où les portes s'ouvriraient à nouveau pour les laisser sortir.

Oui, mais tout ne pouvait pas être aussi simple. Alors que la cabine s'arrêtait, que Ceri pouvait voir la librairie, un peu plus loin dans la rue, les portes refusèrent de s'ouvrir. D'abord intriguée, elle essaya de les pousser, de les faire pivoter. Rien à faire, c'était bloqué.

« Su-per. Il ne manquait plus que ça. »

Elle tourna alors sur elle-même, regardant tout autour d'elle. Ses iris bleutés s'arrêtèrent sur la jeune fille qui l'accompagnait. Elle n'aurait pas dû être à Poudlard, vu son âge ? Mais l'esprit de Ceri' se mit alors à jour, et elle se rappela que c'était les vacances d'avril. Super. Coincée dans une cabine avec une étudiante.

Sortant la baguette, qu'elle avait glissé dans son décolleté, la métamorphomage essaya une formule basique. Autant commencer par le plus évident.

« Alohomora, souffla-t-elle. »

Elle avait peu d'espoir que ça fonctionne. Mais tant qu'on n'a rien essayé, on n'est sûr de rien. Le peu d'espoir qu'elle avait, cependant, s'évanouit en même temps que l'échec de son sortilège. Lissant le rebord bouffant de son bustier,

« Magnifique. Et il n'y a pas de boutons d'urgence, je suppose ? »

Elle parlait pour elle-même, mais ce n'était pas évident à deviner. La jeune fille pouvait très bien croire qu'elle s'adressait à elle.

Spoiler:

Le nouveau Brossdur venait de sortir. Le nouveau Brossdur, quoi ! Impatiente, Dorea s'était levée avec entrain juste à l'idée de pouvoir aller admirer la nouvelle bête du Quidditch, voire même salivée devant la vitrine. Les vendeurs seraient surement d'un accueil plus chaleureux si tôt le matin, bien avant que la foule des vacanciers ne se rendent sur le Chemin de Traverse en vue de passer un peu de temps avec ce doux soleil d'Avril qui perçait à travers les nuages. Mieux encore : ils lui accorderaient un peu de temps pour pouvoir découvrir tout ce que le balai recelait, en-dehors des prognostics que Quiditch'Mag annonçait depuis bientôt un mois. Cela faisait deux ans qu'aucun balai n'était sorti et l'information n'était pas tombée dans l'oreille de sourds. Peut-être y croiserait-elle Charles, tout aussi passionnée de Quidditch qu'elle, si ce n'était plus. A cette pensée, la lionne pesta intérieurement, ayant manqué une occasion de pouvoir contacter son ami pour qu'ils puissent se rendre ensemble au chemin de traverse afin de découvrir la bête, ensemble. Tant pis, cela ne sera que partie remise. " Mam', j'y vais. A plus tard." s'écria-t-elle en bas des escaliers sans attendre de réponse. La tête de sa mère émergea mais l'adolescente claquait déjà la porte en sautant les deux petites marches du pèleron pour s'élancer dans le chemin. C'était bien grâce au quidditch qu'elle était si prompte à partir, cette pensée faisant sourire sa mère.

Le magicobus ne mit pas long feu à venir se positionner devant elle, contrairement au voyage inconfortable qu’il offrait. Ballotée à droite et à gauche, la sorcière se tenait fermement à la lanière qui pendouillait, tentant de ne pas écraser de son maigre poids la petite vieille et son poulet sur sa gauche ou encore la maman et ses trois enfants en bas âge à sa droite. Fort heureusement, Londres fut assez rapide à se dessiner dans les vitres du bus, offrant un réconfort mental à la lionne qui contractait tous les muscles de son corps depuis déjà vingt bonnes minutes pour réussir à tenir sur ses jambes. Remerciant le conducteur du bus – toujours aussi bizarre- elle sauta en-dehors du véhicule qui reprit automatiquement sa course folle. Il ne lui restait plus qu’à passer par la vieille cabine que lui avait montré son père un jour et enfin, ses espoirs se matérialiseraient. Cabine en vue, elle entra à l’intérieur mais entendit du bruit lorsqu’elle commença à tapoter sur le faux clavier. Clignant des yeux, elle se demandait qui pouvait bien entrer alors qu’elle était censée être en « communication » pour les moldus et son regard tomba sur une femme d’âge adulte aussi jolie que sombre qui semblait attendre. De toute façon, le tour de magie était déjà opéré et la cabine commença à disparaitre pour laisser le paysage du chemin de traverse réapparaître derrière les vitres. Face au faible espace que la sorcière lui laissait, Dorea grimaça pour exprimer son mécontentement mais se retint de faire un commentaire. Sa journée était censée être m.e.r.v.e.i.l.l.e.u.s.e alors autant mettre un peu de lest dans ses habitudes, suivant la bonne éducation que lui avait donné ses parents. Replaçant le combiné du téléphone sur son socle, elle attendit que la sorcière impolie ne bouge mais une surprise de taille semblait les attendre. Elles étaient coincées dans la cabine. Dorea n’eut guère le temps de soupirer que le regard sombre de la sorcière tomba sur elle de façon inquisiteur. Arquant un sourcil en contractant les mâchoires, la jeune femme se demanda si elle n’allait pas l’accuser d’avoir mal enclenché le mécanisme mais elle n’en fit rien, hormis la dévisager d’une façon qui ne lui plaisait guère.

Elle ne pût s’empêcher de rouler des yeux lorsqu’elle sortit sa baguette de son décolleté. Franchement, était-ce un lieu pour y glisser une baguette ? Croisant les bras en s’appuyant sur la paroi inverse, elle attendit le verdict et constata que le sortilège n’eut aucun effet sur leur libération. Nom d’une goule, elle n’allait pas y passer la journée non plus ? « [color:689f= #666699]Magnifique. Et il n'y a pas de boutons d'urgence, je suppose ? » Bien que la sorcière ne lui parlait pas directement, Dorea se décala comme elle le pouvait pour observer de plus près le combiné. Cela méritait d’essayer. Décrochant de nouveau le téléphone, elle le plaqua contre son oreille pour savoir si une tonalité allait retentir… sans succès. Appuyant sur les boutons un à un, elle remarqua que rien ne se produisait jusqu’à ce qu’elle ne donne un léger coup sur l’ensemble des boutons en signe de frustration – l’un d’eux étant bloqués pour le bouquet -. « Pff… rien. » soupira-t-elle, voyant déjà son Brossdur s’envolait dans les airs sans elle. Elle allait raccrocher jusqu’à ce qu’une voix ne se fasse entendre à l’autre bout. « Oui, allô ? » « …ne quittez pas, quelqu’un va répondre à votre appel. ReparoTour à votre écoute, ne quittez pas, quelqu’un va répondre à votre appel. ReparoTour… » La boucle tournait encore et encore, laissant un sentiment d’insatisfaction au creux du ventre de l’étudiante qui soupira avant de se tourner vers la sorcière. « C’est une bande annonce… Quelqu'un devra bien répondre ! » Normalement !

Se reculant dans un coin de la cabine, tandis que la jeune fille essayait de trouver un bouton d'urgence sur le combiné, Ceridwen maudit une nouvelle fois ce coup du destin qui la mettait en retard. Comment pouvait-elle râle sur ses employés pour la ponctualité si elle-même n'arrivait pas à l'heure, voire en avance, chaque jour ? Peu importait que ce fut à cause d'un soucis extérieur. Elle se devait d'arriver à l'heure. Observant les gestes de la brune en face d'elle, la métamorphomage la vit qui s'apprêtait à raccrocher quand elle rapprocha à nouveau l'appareil de son oreille. Un fol espoir se nicha dans l'esprit de la libraire, mais elle déchanta vite quand sa compagne parla d'un message en boucle.

« Il y a intérêt à ce qu'ils répondent, sinon, ils vont avoir droit à une sacrée gueulante. J'espère bien que leur message en boucle n'est pas juste pour faire patienter les gens jusqu'à ce que ça se débloque de soi-même... »

Son ton était un peu rogue. Elle cachait mal sa mauvaise humeur. Elle n'était pas dirigée contre la jeune fille à proprement parler, mais pour elle-même. Elle aurait dû venir avec une demi-heure d'avance, pour prévoir à ce genre de difficulté. Les sourcils froncés dans une moue impatiente, Ceridwen finit par prendre le combiné dans sa main fine, avec un regard pour la jeune sorcière en face d'elle. Le portant à son oreille, elle put constater par elle-même la bande annonce qui était répétée en boucle. ReparoTour, hein ? Elle nota le nom dans un coin de son esprit, se promettant d'envoyer un courrier salé à l'entreprise. Si ce n'était une beuglante. Des gens étaient payés pour faire l'entretien de cette satanée machine, non ?

Rendant le combiné à sa compagne, Ceridwen passa son regard autour d'elle, cherchant un indice quelconque. Près du combiné, elle avisa une petite étiquette. Poussant doucement la sorcière, avec un murmure d'excuse, l'écrivain déchiffra les pattes de mouches qui y étaient inscrites. Elle lut le mot "révision technique", et son attention redoubla. Peu à peu, elle réussit à décrypter la date à moitié effacée qui était inscrite juste à côté.

« Le 13 juin 1972... Ils sont sérieux ? Ils n'ont pas effectué de révision de cet appareil depuis 1972 ? »

Inadmissible, pour sa part. Elle chercha à lire le nom du réparateur qui était inscrit en-dessous, mais la moitié des lettres étaient effacées.

« Revelio, souffla-t-elle en posant la pointe de sa baguette sur l'étiquette. »

Mais ça ne donna rien. L'étiquette était sûrement trop ancienne. Poussant un soupir d'exaspération, Ceridwen tourna le regard vers sa compagne d'infortune.

« Toujours rien d'autre que l'annonce au téléphone ? S'enquit-elle d'une voix un peu plus douce. »

Après tout, ce n'était pas de la faute de la brune à ses côtés. Même si Ceri était tentée de passer sa frustration et sa colère sur n'importe qui, elle avait encore assez de jugeote pour ne pas incendier une pauvrette qui n'avait rien fait d'autre que de vouloir aller au même endroit qu'elle.

Spoiler:

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