Qualités et défauts :

   Une Black n'a aucun défaut, en tout cas aucun qu'on oserait lui faire remarquer. Je suis une Black... ça ne vous suffit pas? Vous voulez vraiment que je parle de moi?
Je suis une sorcière, une sorcière très puissante, dotant plus parce que je suis une occlumens très douée pour les sortilèges informulés.
Je suis intelligente et fidèle, j'ai choisi la cause du Lord, je l'ai même épousée et rien ne saura me faire renoncer. Quand on voit le nombre de mes victimes on note assez vite que je suis adroite, le duel est une seconde nature chez moi. Je vibre quand je combat, presque autant que quand je tiens un traître à son sang sous le feu de mon Doloris. Certains diront que c'est parce que je suis sadique, voir même folle... Pathétique petits vermisseaux, ils n'oseraient jamais proférer ce genre de mots en ma présence... Ils ramperaient devant moi, à leur juste place...
Les voir trembler me comble, les faire souffrir m'excite. Je suis l'ange de la mort, l'ange de la terreur mais jamais je ne serais celui de la miséricorde. Je ne nourris aucune pitié ou tendresse en mon sein.
Je sais mettre mes émotions de coté pour rationaliser, mis à part quand il s'agit de ma colère.
La rage me porte mais peut aussi me pousser à l'irréparable et à la prise de risque. Je n'ai jamais su faire les choses à moitié.
Je me moque d'être aimée ou appréciée, moi même je n'aime pas grand monde. Par contre je ne tolérerais jamais le moindre irrespect envers moi, mon nom, ma famille, ou pire encore, envers le Lord.  

L'apparition du tatouage

  Je portais la marque, celle du Lord, sur mon avant-bras, comme les autres mangemorts. J'aimais cette marque et il m'arrivait de la caresser doucement en pensant à lui...
Parfois j'espérais que son regard change sur moi. Qu'il ne voit pas seulement la combattante mais aussi la femme, séduisante au demeurant.
Ce n'était pas mon unique tatouage, en effet je m'étais fait faire deux marques magiques sur le dos. Parce que j'aimais cette sensation, je les trouvais beau et ils ajoutaient à la fois à mon mystère et à ma puissance.
Quand la marque de Seth apparut ce fut différent. Bien évidemment je portais la marque des être supérieurs, mais tout de même je n'aimais pas tellement ce tatouage. Il était le lot de gens trop commun pour être à mon niveau. Cependant, ainsi l'avait souhaité le Lord, donc je ne m'en plaignais jamais.
La marque avait pris naissance juste au dessus de mes fesses, au creux de mes reins.

Si cette marque ne représentait pas grand chose sur ma peau elle était par contre un superbe avantage au quotidien.
Chaque sorcier était marqué, son allégeance ou sa trahison inscrit sur sa peau. Amusant n'est ce pas?

The most effective way to destroy people is to deny and obliterate their own understanding of their history.

Mes parents, mes si chers parents, Cygnus et Druella. Pas des tendres, non, ils n'étaient pas là pour faire de moi une petite carpette bien docile. Ils voulaient m'offrir la place que je méritais. Dès ma naissance, ils savaient que je pouvais faire de grandes choses.

J'étais l’aîné d'une fratrie de trois. Si on comptait la branche pourrie de l'arbre généalogique et cette traître à son sang d'Andromeda. Donc je n'avais en fait qu'une sœur, cadette, Narcissa, une sœur que je chérissais à ma façon. Une sœur qui nous faisait honneur. Une jolie petite sœur étrangement blonde, douce et bien éduquée... Une tendre petite sœur que l'un de ces parasites m'avait arraché.

Je hurlais ma rage à cette pensée avant de serrer les doigts sur ma baguette jusqu'à ce qu'ils me fassent souffrir. Ils allaient tous payer pour ça, je les traquerais, je les tuerais un par un de mes mains.

Cette pensée m'apaisa suffisamment pour que je puisse glisser à nouveau ma baguette sous mon oreiller avant de fermer les yeux pour dormir.
Il était tard, j'étais fatiguée et la tension psychique évacuée je ne doutais pas de m'endormir rapidement. Un sommeil peuplé de rêves, et de souvenirs.



Je ne mis pas longtemps à sombrer dans les bras de Morphée et mon esprit dériva.
J'étais toute petite, on venait de m'annoncer la naissance du bébé, une sœur m'avait t'on dit. Ridicule. J'étais déjà là, nous n'avions absolument pas besoin d'une autre fille. Mon père Cygnus méritait un héritier, il avait déjà deux filles.
Mais en même temps, je sentais obscurément que ça arrangeait mes affaires. Pas de garçon, pas d'héritier mâle ? Ça signifiait que je gardais ma place d’aînée et ça m'allait parfaitement.

Cette petite fille était blonde comme les blés et je trouvais ça laid, même si tout le monde succombait devant son joli minois. Je ne fus pas concertée pour le choix de son prénom ridicule. Narcissa... Vraiment ?
Elle n'avait même pas un nom d'étoile... Peut être parce que mes parents voulaient un garçon ?
Enfin, il fallait l'admettre cette gamine était jolie et un nom de fleur ne lui allait pas si mal.

Mon père se plaisait à dire que si c'était une fleur elle n'en serait pas moins aussi toxique que nécessaire avec les sang-de-bourbe. Je ne comprenais pas alors ce qu'il voulait dire mais je riais à l'unisson avec sa grande voix de stentor. J'aimais mon père, je l'adorais même, je le respectais surtout et il me passait tout.
Le moindre de mes caprices...

C'était si beau l'enfance. Moi dans mon rôle de petite reine, mes sujets alias mes sœurs forcées de se prosterner devant moi.
Andromeda le faisait avec un zèle qui m’agaçait cependant. Cette gamine n'avait aucun caractère, elle se laissait faire. Je détestais cette mollesse en elle, ça me donnait envie de la frapper. Ce que je faisais, souvent...

Je me débattais dans mon sommeil à ce souvenir et finalement mon corps se détendit quand une nouvelle image fleurit.

J'avais 11ans, j'étais chez Ollivander, je choisissais ma baguette. Je ne croyais pas à ces conneries qui expliquaient que c'est la baguette qui choisit son sorcier. Mon père non plus. Il voulait une vraie baguette de duel il l'expliqua. Je buvais ses paroles. J'en essayais 4, que je pliais à ma volonté. Mon père hochait la tête, satisfait de la façon dont je bousillais les vitrines de la boutique en essayant mon nouveau jouet. Pourtant quand il mit la 5e entre mes doigts fins je sentis que c'était la bonne et un sourire étira mes lèvres.
Elle coûtait une fortune disait Ollivander. Tant mieux, les objets de luxes étaient dédiés aux gens comme nous répondit mon père, et je ris.

Ce souvenir, ou bien cette rêverie en appela une autre... J'avais 13ans, je tenais fermement ma baguette. Je vivais mon premier duel, j'étais dans un état de concentration tellement extrême que j'en oubliais même la cause de ce duel. C'était un vulgaire né-moldu, un de ces sang-de-bourbe. Il avait dit quelque chose, ou bien fait quelque chose, je ne m'en souvenais même pas...
Mais je me rappelais du sang qui perlait sur ma langue que je mordais, et surtout du sang qui coulait du visage de cet imbécile quand j'en avais fini avec lui...
Il avait passé plusieurs jours à l'infirmerie et j'en avais conçu un plaisir sans limite. Les gens me respecteraient maintenant, ils sauraient de quoi était capable la digne fille de Cygnus Black...

Des duels il y en eu beaucoup d'autres et je gagnais généralement haut la main, j'étais douée en duel et en sortilège d'une façon générale, pas mauvaise en potion, mais lamentable dans les autres matière, sauf la métamorphose ou j'excellais. Voulait on vraiment me faire étudier les moldus ? Dans un premier temps je baillais dans ces cours, jusqu'à ce que je sois assez grande pour ne plus y aller du tout. Les professeurs ne m'aimaient pas, personne ne m'aimait vraiment hormis mes parents.
Mais on m'admirait, on me craignait et c'était tout ce que je voulais... L'amour ? Vaste fumisterie pour soumettre les femmes au joug d'un époux. Je me voulais libre de toute entrave, libre de faire de grandes choses, libre de devenir une exceptionnelle sorcière et de marquer mon époque.


Amusant comme le sommeil pouvait vous guider lentement sur le chemin de votre vie. Je revivais tout un tas de souvenirs dans un ordre plus ou moins chronologique. Peut être parce que la mort de ma sœur m'avait bouleversé plus que je n'étais prête à l'avouer ?
Cette bataille à Poudlard avait été jouissive tout simplement magique. Me tenir aux cotés des autres mangemort portant le masque de la mort et tuant quiconque osait se dresser devant moi. J'avais tellement rêvé d'instants comme celui là. Les sang-de-bourbe enfin relégués a leur place.

Depuis mon adolescence j'avais détesté les inférieurs. Parce que mes parents me l'avaient fait intégré bien sur mais aussi parce que je ne comprenais pas qu'on ose me faire étudier avec des né moldus. Ces individus ne savaient rien du monde magique, ils ne connaissaient ni nos légendes, ni nos rites, ils parlaient de choses absurdes comme des voitures ou des télévisions... Ils étaient abjects et ne méritaient pas plus que des gobelins de posséder une baguette magique.
Je me moquais d'eux, je menaçais à tout va, je torturais même parfois. En effet j'avais appris à maîtriser un sortilège qui était mon meilleur allié depuis lors. Le Doloris. Ce sort qui faisait vibrer et mon corps et mon âme pendant que celui de mes victimes se tordait et rampait sur le sol.

La première à en faire les frais vu ma sœur, la si douce et si idiote Andromeda... Narcissa plus maligne avait toujours su naviguer à vue, pour éviter mes crises de rage.
Ce sort je le maîtrisais à la perfection, je savais même le lancer de façon informulée. Est ce qui attira le seigneur des ténèbres ? J'aime à le croire...
En tout cas il m'appela à lui, et je ne l'avouais qu'en rêve, j'en tombais éperdument et follement amoureuse. C'était le plus grand mage noir de tous les temps et j'appris tellement à ses côtés. J'espérais un signe, un sourire, un encouragement, j'espérais être peut être un jour le repos du guerrier. Pourtant les hommes ne m'avaient jamais vraiment intéressés avant lui. Mais il était si fort, si impressionnant, aussi froid et mordant qu'un reptile.

J'étais à ses côtés, pour toujours, prête à donner ma vie pour lui et sa cause et il le savait. Il me traitait bien, il respectait mes talents, me confiant des missions.
Je pus rire avec lui de la mort de cet empaffé d'Albus Dumbledore, nous bûmes ce soir là une excellente bouteille de whisky pur feu.

J'avais pris mon indépendance, mes parents n'y voyaient rien à redire, ils étaient fiers de moi. Fiers de celle qu'ils appelaient Bella.
Le seigneur des ténèbres lui aussi m'appelait parfois ainsi, quand il était particulièrement satisfait. C'était un sobriquet que j'affectionnais dans sa bouche, mais je ne permettais pas à n'importe qui de l'employer. M'appeler ainsi sans autorisation c'était prendre le risque de se voir bien vite défié en duel.

A la mort de Dumbledore pourtant nous aurions du sentir les prémices de ce groupuscule. Voir venir ces imbéciles fanatiques de Sombral...


Nous n'avions pas pris la mesure de ce groupe et leur vile action coup de poing au sein de Poudlard me fit hurler de rage quand on m'en fit le rapport. Ils avaient pénétré les défenses du château et avait fait passer Rabastan pour un clown.
Rien de grave si ce crétin de Lestrange n'avait pas été sur la liste de mes époux potentiel. A cette simple pensée maintenant je pinçais les lèvres et fronçait le nez en une moue de dégout.
De toute manière on ne me marierait pas de force, mes parents n'oseraient pas, même si j'atteignais un âge vénérable pour une sang pure.
Le seul qui pouvait m'imposer un mariage c'était le Lord, et il avait heureusement d'autres chats à fouetter.

Après ce coup de force cet idiot de Lestrange se fit virer comme un malpropre par une espèce de pétition. Procédé de moldu, c'était triste de voir ou allait le monde.
Alors la décision fut prise, par le Lord, cela suffisait. La coupe était pleine, plus aucun petit sang de bourbe, plus aucun traitre à son sang ne ferait la loi.
Les mangemorts allaient prendre le pouvoir et le déposer offert aux pieds de leur maître.

L'attaque conjointe de l'école et du ministère fut une réussite absolue et la résistance fut vaine. Les sombrals et autres petits cloportes Phénix étaient en fuite ou mieux, morts !
L'ère du Lord commençait et j'avais payé le tribut, j'avais perdu ma sœur...
Pas l'idiote qui fricotait avec les nés moldus, non bien sur, ironie du sort, c'était Narcissa qui était tombée.

Fleur coupée en pleine jeunesse. Elle n'avait jamais été très douée en duel. Je la revoyais tomber son masque fissuré, je revoyais ses longs cheveux blonds se répandre autour d'elle sur le sol, comme un linceul. J'entendais de nouveau mon hurlement de rage tandis que Rabastan lançait un Feudeymon qui allait ravager la salle.

Le sorcier qui avait fait ça à ma petite sœur était devant moi, il courrait, espérant échapper au feu. Aux flammes, peut être mais à ma rage meutrière ça non, il n'en réchapperait pas. Je le fis tomber sur le sol et le reste du monde cessa d'exister tandis que j'arrachais minutieusement la moindre petite étincelle de vie de ce corps. Je voulais qu'il paye, qu'il souffre, qu'il sente à quel point il était perdu... Il hurla, longtemps et je cessais finalement de m'acharner sur son corps quand la voix du Lord résonna dans la pièce.

Nous avions gagné, bien entendu, et malgré la perte incommensurable que je venais de subir, je retirais mon masque de fer et je souris. Un sourire tellement mauvais que quiconque l'aurait vu en tremblerait encore.

Ce fut ce souvenir qui m'éveilla finalement. J'avais l'impression de n'avoir dormi que quelques heures et pourtant déjà la lumière de l'astre du jour pointait entre les rideaux. C'était le premier jour d'une nouvelle ère et je voulais en prendre ma part. Je voulais des responsabilités dans ce nouveau monde, je voulais être reconnue. Finalement c'était après ce respect que je courrais depuis toute ma vie... Quelle blessure secrète avait fait de moi cet être sans scrupule ? Je n'en savais rien mais je m'en moquais, c'était sans importance.
J'étais Bellatrix Black, j'avais 27ans, j'étais en pleine possession de mes moyens physique et magiques et j'allais en l'honneur de ma petite sœur traquer les fugitifs et faire un vrai carnage...