Now from the streets we run. Eyes wild like the sun ∴ Chado
La liberté de l'aigle en plein vol

Charles C. Diggory

Charles C. Diggory

Lumos
Identité
Clan

Feuille de personnage
Caste: Seth
Clan: Sombral
Sang: Pur



MessageSujet: Now from the streets we run. Eyes wild like the sun ∴ Chado Now from the streets we run. Eyes wild like the sun ∴ Chado EmptyDim 21 Juin - 0:13




Now from the streets we run. Eyes wild like the sun


Charlou et Dorea


Le chemin de pierre s’étendait à perte de vue dans les montagnes brunes et vertes des Highlands. La pluie fine qui tombait en masse depuis mon transplanage avait fini par tremper mes vêtements mais je ne m’en souciais guère. Dans ce paysage désolé la principale présence vivante est les vaches poilues communes à l’Ecosse, pourtant, à chaque roulement de cailloux mon cœur marque un temps d’arrêt et je prononce un rapide sort de camouflage m’obligeant à rester parfaitement immobile le temps de m’assurer que personne ne marche le long du chemin. Depuis mon entrée au sein de l’Envol des Sombrals ce sort est devenu celui que j’utilise le plus et je suis devenu plutôt bon dans sa réalisation, et heureusement pour moi. Même s’il n’est utile que si la personne reste parfaitement immobile, il pourrait me sauver la mise lors d’une mission du genre car je ne suis pas le seul à la recherche des fugitifs…Mon regard se fait sombre alors que continue de progresser sur le chemin qui se transforme de plus en plus en ruisseau de boue. Cette ferme dont on m’a parlé est vraiment perdue au bout du monde dans la cambrousse écossaise. Pourtant mes informations semblent être des plus exactes cette fois et j’espère bien trouver les fugitifs que je suis venu chercher…

Lentement mes pensées dérivent vers les évènements des dernières semaines et mon cœur se serre alors qu’une douleur crispe mon flanc. Bien que la blessure soit désormais parfaitement refermée et la cicatrice parfaitement lisse, il m’arrive de ressentir un léger picotement là où le Mangemort creusa un trou dans ma chair lors de ce funeste jour de mai. Mes dents se serrent à ce souvenir et mon humeur se fait plus sombre encore. Depuis la fin de l’année, depuis l’apparition de ces stupides tatouages, je n’ai pas eu une seule nouvelle de Dorea et je sens poindre en moi un sentiment que je ne connaissais pas jusqu’alors et dont j’ai du mal à maîtriser les affres. Le regret, le remord et le malaise se mêle tous ensemble pour le laisser tremblant en pensant à la peine qui doit être la sienne et au secret que je partage avec la douce et défunte Theo. La culpabilité aussi, logée au creux de mon estomac, assombrit mes nuits et colore mes cauchemars récurent. Et si longtemps j’ai hésité à me lancer à la recherche de mes amis, ces dernières semaines ont été décisives. Sans trop que je sache pourquoi ni comment, un matin je me suis réveillé en sachant ce que je devais faire. Trois mois après l’attaque de Poudlard, jour pour jour, je me suis lancé corps et âme à la recherche de ces amis que Voldemort a choisi de mettre au ban de la société. Trois mois et le premier esclave vendu sur la place publique ont été nécessaires au réveil de ma conscience et de ma hargne.

La pluie tombe toujours alors que j’arrive à proximité d’un talus plus imposant que les autres derrière lequel le chemin disparait pour de bon. Mon cœur se serre et mon pas se fait plus lent et mesuré. Si les refuges ne sont pas les endroits les mieux gardés du monde, l’entrée fait souvent office de surveillance et mon propre tatouage a déjà joué contre moi. Mais comment leur en vouloir, eux qu’un Faucon classe dans la catégorie la plus basse de la population…Comment leur en vouloir de leur défiance quand un membre de la caste opposée rode près de leurs refuges ? Doucement je m’approche, m’engouffrant dans le tournant occasionné par le terrain prêt à me faire arrêter par un sorcier à la sortie du tournant, mais je débouche sans encombre sur l’entrée d’une vieille ferme visiblement désaffectée. Je continue ma marche le cœur battant espérant plus que tout trouver Dorea au bout du chemin. Jusqu’à présent mes espoirs se sont tous révélés vains et la plupart des endroits que j’ai visité se sont retrouvés être vides ou désertés depuis longtemps. Après tout rien ne me dit que mes informateurs ne renseignent pas ceux de l’autre clan également. Un frisson parcourt mon échine à cette pensée et imperceptiblement mon pas s’accélère. J’arrive enfin à la porte du vieux corps de ferme et mon visage se renferme un peu plus sous le stress et sous la concentration tandis que ma baguette magique glisse le long de ma manche pour atterrir dans ma main. Mes doigts serrent fermement ce morceau de bois devenu un bien inestimable. Qui aurais imaginé qu’un jour une partie de la société magique se retrouve privée de son bien le plus précieux ? Parmi tous les arrêtés de Voldemort, cette mesure est la plus cruelle, injuste et terrible. Priver des sorciers de leur lien à la magie revient à les priver de leur force d’attaque et de défense. Mes doigts se serrent un peu plus sur le bois lisse de ma baguette magique alors que je lance un patronus chargé de porter un message à Dorea. L’aigle argenté prend forme sous mes yeux avec soulagement. Après l’attaque de Poudlard, mes semaines de convalescence, les morts et le souvenir de cette sombre journée mes pensées n’arrivaient pas à former un souvenir suffisamment heureux pour former un patronus digne de ce nom. Au premier essai rien n’était sorti de ma baguette, pas même un mince filet d’argent. Ce n’est qu’au prix de longues heures de travail sur moi et d’entrainements auprès d’Alexis que j’avais réussi à retrouver cet aigle fier et libre. Aujourd’hui encore je suis surpris de ne pas le voir sous une autre forme tellement je me sens transformé de l’intérieur.

L’aigle tourna trois fois au-dessus de ma tête avant de s’engouffrer par la fenêtre d’une maison avec comme seul message à destination de Dorea « Je suis dans la cour, Charles » avec pour seule consigne de la chercher dans les bâtiments de la ferme, pas au-delà. Les patronus messager sont trop facile à suivre et les Mangemorts ne laissent pas un patronus circuler librement dans le monde magique sans mettre fin au sortilège ou sans le suivre à la trace en espérant que celui-ci les mènent à une cachette de fugitif ou mieux, de Sombral. Toujours debout sous la pluie fine qui pénétrait mes vêtements, je repère rapidement un préau sous lequel je me décide à aller me réfugier, tout en gardant mes yeux grands ouverts, guettant la réapparition de mon patronus ou mieux, d’une personne en espérant que ce soit Dorea elle-même.  


© Artchie

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