« C'est une fille. » Après des heures de travail, on pouvait presque palper dans l'air la déception des parents à l'entente de ces mots. Sang-purs d'une longue lignée, nul doute qu'un garçon aurait été préférable pour perpétuer le nom des Greengrass, d'autant qu'ils n'avaient certainement pas l'intention de perdre leur temps à créer un autre enfant, une nouvelle bouche à nourrir. Non pas que l'argent fut un problème pour eux, mais on ne pouvait pas dire que leur mariage reposait sur les bases nécessaires ou du moins favorables à la création d'une autre être humain. Il ne faut cependant pas croire que les Greengrass étaient tout à fait sans cœur. La déception passée, un sourire - toutefois mince - s'étala sur les lèvres de la mère et on lui tendit le bébé. En réalité elle avait bien envie d'une fille qu'elle pourrait façonner à son effigie. Une poupée de porcelaine grandeur nature qu'elle pourrait toujours reléguer aux domestiques quand elle aurait d'autres choses à faire. L'homme s'approcha du lit, de leur lit puisqu'évidemment quelqu'un comme Prudence Greengrass ne pouvait pas se contenter de l'hôpital pour sorcier de saint-Mangouste pour accoucher. C'était un médicomage qui tout spécialement était venu s'occuper de la future mère, à domicile. Il tira de sa poche un carnet et capta à nouveau l'attention du couple, d'un léger toussotement. « J'aurais besoin de connaître le nom que vous souhaitez lui donner. » Caspar Greengrass, jeta un regard à sa femme. Ils avaient eut plus d'idées de noms pour un mâle, mais ils n'avaient jamais tout à fait rejeté l'idée d'avoir une fille, aussi ils avaient bien une idée. « Désirée Melinda Raven Greengrass. » répondit donc Prudence sans hésitation. Choix de prénom plutôt ironique pour cette enfant déception plutôt que fruit du désir, pourtant elle se devait d'être choyée et traitée comme la princesse qu'elle était. Le médicomage récupéra l'enfant pour faire quelques tests avant de le rendre en pleine santé à ses parents qui eux-même le confièrent à une nourrice choisit à l'avance.

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« Daisy veux-tu bien te tenir tranquille oui ? » La gouvernante asséna un petit coup du plat de la main sur l'épaule de la petite fille qui finit par se tenir bien droite. Elle put enfin lui enfiler sa robe, une pièce de marque d'un beau tissu de taffetas noir. Puis elle tira un tiroir de la commode de l'enfant vers elle et se mit à y chercher activement quelque chose. Pendant ce temps, Désirée s'approcha d'un miroir pour y contempler son reflet. Elle n'était pas du tout contente du résultat, pas besoin d'avoir quarante-ans pour voir que cette robe ne la mettait pas en valeur. Le noir n'avait jamais particulièrement été sa couleur et elle détestait ce tissu. Petite déjà, elle préférait la soie. « Pourquoi je dois porter cette saloperie ? » demanda-t-elle d'un ton parfaitement calme et anodin. La gouvernante lâcha brusquement le ruban qu'elle tenait dans les mains et se précipita vers la fillette. « Ne parle pas comme ça ! Je te l'ai déjà dit Désirée, si ta mère t'entendait, elle en ferait une attaque. » Il suffit à la petite fille de lever les yeux et de croiser le regard de la dame pour comprendre qu'il ne valait mieux pas argumenter. Elle hocha vaguement la tête en guise de réponse. Elle n'avait jamais bien compris pourquoi ces mots énervaient tant Bertha - la gouvernante - et tous ceux qui pouvaient l'entendre dire ces choses. Elle, enfant de six ans, ne faisait après tout que répéter ce qu'elle entendait parfois en se penchant par la fenêtre pour jeter un coup d'œil sur le monde et envier ceux qui vivaient vraiment. La vérité c'était qu'elle n'en comprenait pas vraiment le sens. Bertha revint vers elle pour lui coiffer les cheveux avec patience et les lui attacher à l'aide du ruban. « Et ne critique donc pas ta tenue, c'est ta mère qui la choisie et elle te va très bien. Tu sais qu'il faut être élégante et tout particulièrement lorsque tu sors. » Désirée fit la moue, peu convaincue par les propos de celle qui l'avait plus élevée et aimée que sa propre mère. Elle s'approcha de la fenêtre et posa un main sur la vitre. « Où va-t-on déjà ? » En réalité, elle le savait très bien, c'était les Black que les Greengrass allaient visiter. Une famille déjà liée à la sienne, que ses parents ne voyaient pas d'inconvénient à lier à nouveau. Et malgré la robe qui la grattait et son agacement, la rouquine esquissa un sourire. Voilà au moins une pensée réjouissante.

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« Vite vite, ils vont arriver et il faut que tout soit prêt ! Stanislas je veux que le sapin soit un peu plus vers la droite, oui plus près de la cheminée. Trukchouet vilain elfe ! Plus haut l'étoile et elle n'est pas droite du tout ! » Sur ces mots, Daisy le lutin fila en cuisine vérifier que tout allait bien. Les gâteaux de Noël avaient énormément d'importance à ses yeux, il était donc de son devoir de superviser leur préparation. Tout devait être parfait. Ses parents n'étaient que si peu présents qu'elle voulait les accueillir comme il se devait pour Noël. Ils venaient toujours pour cette fête. Pour son anniversaire aussi qui tombait quelques jours avant. Parfois lorsqu'ils se sentaient d'humeur particulièrement généreuse ils restaient également tout l'intervalle de jours entre son anniversaire et Noël. Daisy avait onze ans et ses parents l'avaient déjà grandement déçue en ne venant pas ce dix-huit décembre là. Elle avait reçu tous les cadeaux qu'elle voulait et plus encore, mais évidemment c'était eux qu'elle avait voulu voir. Ils avaient cependant promis qu'ils seraient là pour Noël et pour la fillette on ne devait jamais rompre ses promesses. Elle s'amusait donc à jouer au petit chef pour que tout soit absolument parfait pour ces fêtes. Elle aurait bien elle-même participé en jetant des sorts, puisqu'elle avait découvert ses pouvoirs deux ans auparavant. Mais bien sûr personne dans la maisonnée n'était prêt à laisser une baguette magique entre les mains de ce futur tyran.

Tout fut enfin prêt et tous attendirent le retour du couple. Daisy confortablement installée sur le canapé, refusant toute proposition de lait ou de biscuit. Non, non elle mangerait la dinde quand ses parents seraient là. Ce n'est qu'à une heure du matin qu'elle dû se rendre à l'évidence. Elle fila dans sa chambre avant que quiconque n'ai pu la rattraper. Elle ferma le verrou de sa porte. Bien sûr Bertha ou une autre aurait facilement pu le forcer d'un coup de baguette, mais tous décidèrent de laisser l'enfant en paix. Une semaine durant, la rouquine ne quitta pas sa chambre, elle refusa de tout faire, manger, boire, parler. Il fallut beaucoup d'effort à la gouvernante pour parvenir à la nourrir. Elle tenta vainement de la consoler, la prenant dans ses bras et l'embrassant, la considérant comme l'enfant qu'elle n'avait jamais eu. Et puis elle finit par se ressaisir. Elle avait pris une grande résolution après cette déception. Elle semblait avoir prix plusieurs années d'un coup, hériter d'un cynisme soudain et à tout épreuve réalisant que ce qu'elle souhaitait le plus, l'amour de ses parents, elle ne l'aurait jamais vraiment. Ce à quoi elle pouvait aspirer néanmoins c'était à leur fierté et même, un jour, à leur respect et c'était le nouveau but qu'elle s'était donné.

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« Salut, désolé de te déranger, j'aurais voulu savoir si tu voulais bien m'aider? » Assise sur un fauteuil de la chaleureuse salle commune Melinda feuilletait un livre de sorts, les sourcils semi-froncés, infiniment concentrée. La pièce d'ordinaire bondée était quasiment vide puisque la plupart des élèves étaient partis se coucher. Elle préférait éviter l'effusion dans le dortoir et attendre un peu avant de monter dormir, d'autant qu'elle savait très bien s'occuper. Absolument passionnée par sortilèges et potions elle n'en finissait pas de s'instruire sur le sujet, ayant largement dépassé le niveau requis pour les cinquième années. À regret elle leva les yeux vers celui qui la forçait ainsi à rompre sa concentration, plaquant un sourire peu sincère sur ses lèvres. Il lui fallu une demi-seconde à peine pour mettre un nom sur la tête du jeune homme à qui elle n'avait pourtant jamais adresser la parole. Plutôt que de répondre à sa question, elle haussa les sourcils pour qu'il s'explique. « Euh voilà j'ai un problème avec le devoir de potions et j'aurais voulu savoir si tu pouvais m'expliquer un peu et..» Elle pinça les lèvres et détourna le regard un instant. « Pourquoi je ferais ça ? » S'il sembla surprit par la question il le cacha bien, se montrant toutefois un brin gêné, passant une main fatiguée sur son visage. « Parce que t'es la meilleure de la classe en potions. » Elle comprit bien que c'était un aveux difficile à faire, bien sûr à ses yeux à elle c'était très vrai et tout le monde aurait du être en mesure de le dire, mais visiblement pour ça lui était douloureux à lui. Elle salua intérieurement son choix judicieux de technique. La flatterie est certainement un meilleur angle d'attaque chez elle qu'une tentative pour provoquer sa pitié. Selon certains, Melinda n'en était pas vraiment pourvu. C'était de famille disait-on, à juste titre. « C'est vrai. Mais ça ne répond pas à ma question. » Visiblement son effort n'était pas suffisant. Elle ne s'était pas exprimée sèchement énonçant ce qu'elle considérait être un fait. « La vérité, c'est que je n'ai aucune raison, pas une seule, de te rendre service. » Là encore son ton resta des plus poli, la froideur de ses mots étant amplement suffisante. Un dernier sourire déjà un rien plus sincère que le premier et elle retourna à sa lecture sans plus d'explications. « Je vois.. sympa. » fait-il évidemment ironique avant de s'éloigner. Sincèrement amusée elle secoua la tête quand il fut parti. Il fallait vraiment être stupide ou naïf, deux mots à son sens synonyme, pour croire qu'elle apporterait à quiconque son aide facilement. Certes bien souvent elle se montrait doucereuse, carrément gentille même avec beaucoup, mais seulement quand elle avait un profit à en tirer. Et si elle songeait beaucoup à sa réputation, elle doutait qu'un moins que rien comme lui puisse vraiment faire quelque dégât que ce soit à son image d'enfant modèle. Et surtout, elle avait des principes avec lesquels il ne fallait pas trop jouer non plus. Si elle acceptait de se montrer souvent polie avec les né-moldus, elle préférée mourir que d'en aider un.

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Dans ses moments de tristesses, ce que Melinda préfère n'est pas parler à quelqu'un, ou faire la fête. Non. Elle écrit d'abord, ensuite elle s'amuse et oublie. En lisant le soir avant de dormir, elle s'évade. Parfois tellement qu'elle ne dort pas, trop absorbée par le livre pour le lâcher. Secrètement, elle lit des romans d'amour – sorciers bien sûr - parce que c'est une grande romantique qui ne lâche pas sa prise lorsqu'elle est amoureuse. Pour écrire elle s'isole de peur qu'on ne la voit, qu'on lui pose des questions, qu'on veuille lire. Généralement elle se réfugie dans les toilettes des filles, celles de Mimi Geignarde, qu'on préfère éviter. Une fois, à quatorze ans Melinda perdue dans ses lignes, fascinée par sa plume n'entendit pas quelqu'un rentrer, c'était tellement improbable, que quand bien même elle l'aurait entendu elle n'y aurait pas fait attention. Une adolescente de troisième année l'avait donc interrompue en toussotant pour se faire remarquer. Linda aurait voulu la mettre dehors, mais avant qu'elle n'ouvre la bouche l'autre remarqua, « Tu as l'air triste. » La jeune fille haussa les sourcils, premièrement elle n'était pas triste, elle ne l'était jamais. Pas en public du moins. Et deuxièmement de quoi se mêlait-elle ? « Et tu as l'air d'une petit fouineuse doublée d'une idiote. Mêle-toi de tes affaires. » Elle se releva et jaugea son interlocutrice, elle la connaissait de nom. Tant mieux, elle serait en mesure de gâcher sa vie avec une rumeur des plus mesquines si elle l'agaçait trop, ce qui visiblement ne saurait tarder. Mais la brunette ne parut pas le remarquer et ignora même la remarque. « C'est à cause d'un garçon ? » Linda leva les yeux au ciel et avança de quelque pas elle regarda sa camarade d'un air dégoûté et continua sa route vers la sortie. Au dernier moment, elle se retourna et murmura, « Oh ! J'allais presque oublier : Petrificus Totalus. Amuse-toi bien la fouille-merde. »

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Une heure plus tard Melinda, dans sa salle commune prenait les commandes. Sa maison était en tête pour la Coupe des Quatre maisons, ça méritait bien une petite fête – non pas qu'il y ai besoin d'une raison particulière pour ça. Réservée au années supérieures à la quatrième, elle s'annonçait comme les autres décoiffantes..au sens propre. « Bon qui s'occupe des Bierraubeurre ? Il nous en faut un bon paquet ! Ah et allez voir le blond là, le joueur de Quidditch de Serpentard, il peut nous fournir du Whisky-pur-feu selon la rumeur. Allez, allez dépêchez vous. » Elle cocha quelque chose sur le morceau de parchemin qu'elle avait entre les mains, puis se retourna vers un groupe de filles. « Toi là, Rickon, tu vois qui c'est ? » La jeune fille désignée hocha la tête. Lorsqu'il s'agissait d'organiser quelque chose à la dernière minute, par expérience on savait qu'on pouvait compter sur la jeune Greengrass, à condition de bien faire ce qu'elle disait, ce qu'évidemment tous n'étaient pas enclins à faire. « Bon tu vas le voir et tu lui demandes de nous trouver de quoi écouter de la musique ok ? Une radio, n'importe quoi mais ne reviens pas les mains vides ! » La jeune fille déguerpit en vitesse et les autres levèrent les yeux attendant le prochain ordre. « Bon allez vous préparez ça commence dans une heure. » Elles montèrent dans leur dortoir et Melinda se laissa tomber sur un sofa, rien de tel qu'un bonne fête pour remédier à tous les maux. Dans ses moments-là elle devenait quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus sympathique à en croire ses camarades, de moins à cheval sur tel ou tel principe. Elle était alors juste Linda. Malheureusement, elle avait tendance à se retrouver avec plus de problèmes qu'avant au lendemain de la soirée. Peut-être s'amusait elle un peu trop ? Oh, mais pourquoi changer ? Si une fête pose trop de problème faites-en une autre. Et tout va bien dans le meilleur des mondes. Pour quelques heures au moins...

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« Chère Désirée,

Ton père et moi espérons que tu te portes bien. Tu as sans doute entendu parler des troubles récents au sein des parents d'élèves quant à la nouvelle direction de l'école. »

Elle ne voyait pas très bien ce que sa mère pouvait avoir à lui dire à ce sujet, se doutant que l'ancien Directeur de Poudlard n'avait jamais eu une place très important dans le cœur de ses parents. C'est-à-dire, il n'en aurait pas eu une si ceux-ci avaient possédé un cœur. Ils n'avaient pas du avoir de très grande réaction au décès de celui-ci et elle ne s'imaginait pas qu'ils puissent réellement s'intéresser à la nouvelle gérance.

« Je ne te dirais pas quelles idées ton père et moi soutenons, mais je vois ici l'opportunité de te donner une leçon. Tu crois que je ne te connais pas, mais tu te trompes. Je suis sûre que tu fronces les sourcils en lisant ces mots, surprise d'abord d'avoir reçu une lettre si tôt dans l'année, surprise aussi qu'elle ne concerne pas le sujet dont nous avons discuté cet été. Tu te demandes quelle importance cela peut bien avoir, qui dirige Poudlard, puisque toi, dans un an tu n'y seras déjà plus. Et pour cette même raison tu es encore bien jeune et ignorante. Ne réalises-tu pas l'importance d'une telle question ? La direction de Poudlard est un enjeu politique des plus importants. Dans ta prochaine lettre (que j'attends pour demain), explique-moi pourquoi c'est le cas.

Je vois ici l'occasion d'enfin t'éduquer comme il se doit en matière de choses importantes.

Ne me fais pas attendre,
Prudence Greengrass»

Reniflant avec un mépris nouveau, Melinda froissa le morceau de parchemin entre ses doigts avant de le jeter dans le feu de la salle commune. Sa mère avait beau eu avoir raison quant à sa surprise, elle la sous-estimait trop et ce depuis toujours. Elle se sentit mieux dès que les flammes eurent finirent de réduire en cendre la lettre inattendue. Elle y répondrait bien sûr, elle répondait toujours. Elle savait déjà ce qu'elle lui dirait d'ailleurs, plus intelligente et réfléchie que sa mère semblait penser qu'elle était. Sa réponse était même toute prête. Et elle se montrerait polie et faussement reconnaissante de cette attention soudaine. Ses parents avaient passé presque tout l'été avec elle, l'emmenant avec eux en voyages ou restant à Londres quelques temps. Jamais elle n'avait passé autant de temps avec eux et si elle s'était beaucoup méfié, une partie d'elle avait aussi commencé à espérer que quelque chose avait changé. Elle avait eu raison, mais pas comme elle l'avait cru. Ses parents avaient bien eu quelque chose à lui annoncer, quelque chose qui l'avait ennuyée d'abord pour finalement la réjouir totalement. Par la même, elle avec cru que l'annonce de cette nouvelle signifierait la fin de l'attitude étrange de ses parents, cette fois-ci en revanche elle s'était rigoureusement trompée. Mais cette attention nouvelle ne la réjouissait plus tant que ça. Elle se rendait compte de l'habitude qu'elle avait prise d'être indépendante et du don que ses parents avaient pour la voir encore comme une enfant un peu simple. Néanmoins il y avait une chose qu'elle appréciait dans tout cela: le fait que bien que sa mère la croit encore peu renseignée, elle voyait un certain potentiel en elle, ou du moins semblait avoir quelques projets. Et tant mieux. Car si Melinda n'avait pas bronché à l'annonce de ses nouvelles fiançailles, c'était bien parce qu'elle savait qu'elle ne se cantonnerait pas à une vie de femme au foyer. Peut-être que pour une fois donc ses attentes étaient enfin similaires à celles que sa mère avait pour elle.