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Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans]
La liberté de l'aigle en plein vol

Charles C. Diggory

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MessageSujet: Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] EmptyVen 14 Nov - 21:54

Charles & Lily

Vainement je frottais mes mains l’une contre l’autre pour leur redonner un semblant de vie. Malgré le grand feu qui craquait doucement derrière mon dos, j’étais encore transi du froid extérieur. La température avait dégringolé pendant la nuit laissant un champ de gelée blanche au petit matin. Or c’était précisément aujourd’hui, le 30 novembre, que le cours de botanique se délocalisait à l’orée de la Forêt Interdite. Et en bon tête en l’air que je peux être, je n’avais pas fait attention aux assauts du vent contre les fenêtres du dortoir et me référant à la météo de la veille je n’avais mis sur moi qu’une cape légère, sans prendre ni gant ni écharpe. Comment vous dire que si je n’étais pas tout à fait malade demain, ce serait probablement un miracle. En témoigne la rigidité de mes doigts engourdis par le froid et mon incapacité à tenir correctement ma plume pour tracer des lettres rondes sur le parchemin. Pourtant, assis-là depuis une quinzaine de minutes, la chaleur diffuse du feu n’avait toujours pas ramené à la vie toutes les molécules sensorielles de mon corps. Et entre deux frissons je lançais des regards noirs à une jeune fille des Serpentards assise encore plus près du feu que je ne l’étais, l’accusant secrètement de me dérober aux effets thermiques des flammes.

La bibliothèque était presque déserte  et seuls quelques élèves griffonnaient distraitement sur des bouts de parchemins. Malgré le peu de personnes, je dû défendre la place à côté de moi plus d’une fois car à bien regarder, nous étions tous rassemblés près de l’unique source de chaleur de la pièce. Bien qu’en vérité, la salle entière bénéficie de la même chaleur, je crois que nous étions tous mû par le même instinct en nous rapprochant inutilement de l’âtre.

Un nouveau léger courant d’air frôla ma joue et je relevais la tête en direction de la porte. Une fois de plus je baissais à nouveau les yeux les reportant distraitement sur mon livre de sortilèges. Ma montre indiquait à présent 13h08 et nerveusement je relevais la tête tout en passant ma main dans mes cheveux. Non pas que je m’attendais à ce qu’elle arrive parfaitement à l’heure, ni en avance, mais j’avais un léger doute…Et ce petit vacillement me mettais mal à l’aise. Je sentais mon cœur faire des ratés malgré moi. Et pourtant cela faisait deux jours que je me préparais à cette rencontre, que j’avais affermi mon cœur. Mais que pouvais-je faire contre les frissons glacés qui parcouraient mon sang ? Si aujourd’hui ne devait compter que ma mésaventure de ce matin, je les aurais mis sur le compte d’un coup de froid. Seulement je ne savais que trop bien leur origine et ils suffisaient à anéantir tous mes efforts pour paraître détaché et parfaitement sûr de moi.

Mes mains commençaient tout juste à se réchauffer lorsque mon ventre commença à se manifester. L’estomac noué, je n’avais presque rien avalé depuis hier soir et le monstre habitant mes entrailles ne semblait pas apprécier ce traitement qu’on lui infligeait sans raison. D’un geste distrait je reportais mes yeux sur un petit bout de parchemin sur lequel j’avais indiqué la date d’aujourd’hui et l’heure de rendez-vous fixé à 13H. Bien que ma lettre fût restée sans réponse, j’espérais de tout mon cœur, de toute mon âme même, qu’elle pousserait la porte de la bibliothèque. Toujours gouverné par mes nerfs, mes doigts jouaient avec le petit bout de parchemin qui se transforma rapidement en boule, puis en accordéon avant de reprendre sa forme originelle, mais en beaucoup plus froissé. Dans un soupire je reportais mon attention sur le livre de sortilèges, le front légèrement plissé selon mon attitude lorsque je me concentrais. Maintenant capable de faire danser correctement ma plume, j’entrepris d’écrire en belles lettres le titre du devoir qui nécessité ma présence ici aujourd’hui.
Ce faisant, j’entendis, faiblement au début puis de plus en plus distinctement, la voix de Mme Sullivan, notre professeure de sortilèges : « M. Diggory, vous aurez l’honneur de faire équipe avec Mlle Evans sur le sujet non moins honorable des sortilèges de l’Oubliette, son utilisation et ses conséquences sur l’esprit des sorciers et des moldus. » Tout cela n’avait été qu’un jeu de hasard, car les duos et les sujets avaient été tirés au sort, la professeure souhaitant diversifier un peu les couples de travail existants dans sa classe. Une manière comme une autre de travailler, restait à voir si elle porterait ses fruits. De mon côté, rien n’était moins sûr. L’absence de Lily, ou plutôt le retard car j’espérais encore qu’elle répondrait présente à mon rendez-vous, annonçait un avenir assez incertain de cette composition que nous devions rendre pour le lundi suivant. Mais d’autres avaient été encore moins chanceux si je puis dire. La collaboration de Rosier et de Bell risquait d’être particulièrement explosive, si jamais elle avait lieu. A moins humble avis, ils rendraient probablement copie blanche…D’ailleurs la nôtre ne risquait pas d’avancer bien vite à cette allure-là…

Pourtant je savais que le mercredi à cette heure-là, Lily n’avait pas cours et je misais sur son soucis des devoirs pour la voir franchir la porte de la bibliothèque. Au fond de moi je n’espérais, qu’une chose, qu’elle entre, me cherche du regard, sourit à mon intention et s’empresse de rejoindre ma table et de poser ses affaires près des miennes tout en commençant à me raconter milles choses…Comme avant. Un pincement au cœur m’arracha à mes pensées et je plongeais ma tête dans mes mains pour chasser ce souvenir de mes pensées. C’était fini maintenant, bel et bien fini. J’avais été plus qu’égoïste dans l’histoire, brisant notre amitié pour ne plus avoir à subir les pressions constantes de la bande à Potter, pour ne plus avoir peur de monter sur un balai sans me retrouver à l’infirmerie, pour ne plus être la cible de leurs blagues plus que douteuses. Comment pouvait-on admirer ce genre de personnes qui n’hésitent pas à tourner humilier n’importe qui, à se croire meilleurs que tous les autres et à s’amuser de la souffrance de leurs victimes ?  Non vraiment, ils ne méritaient pas la popularité qu’ils avaient. Si les évènements s’étaient déroulés cette année, serait-il possible qu’il en aurait été autrement ? James aurait-il pris le risque de s’en prendre au frère du plus stricte des membres du Conseil d’Administration ? Sans doute pas. Mais peut-être que j’aurais réagis différemment sachant Amos dans le coin…

Un frôlement de tissu me fît brusquement relever la tête et avant même d’avoir eu le temps de mettre mes pensées en ordre un « Lily ? » plein d’espoir s’échappa de mes lèvres et resta en suspens dans l’air presque silencieux de la bibliothèque. Je croisais le regard électrique d’une jeune femme aux couleurs de ma maison visiblement surprise de s’entendre appeler par un prénom qui n’était pas le sien. Je m’excusais prestement et lui signalait que j’attendais quelqu’un (du nom de Lily avança-t-elle avec un sourire entendu) et que par conséquent, la place était prise. Je la regardais s’éloigner sans vraiment la voir avec la désagréable sensation que Lily, elle, ne viendrait pas.


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Dernière édition par Charles C. Diggory le Jeu 11 Juin - 20:41, édité 1 fois
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Lily R. Evans

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MessageSujet: Re: Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] EmptyMer 3 Déc - 13:05

Il faut croire que je n'étais pas indispensable. A propos, je t'aimais. Je te le dis à présent parce que ça n'a plus d'importance.
Lily & Charles ∞ Charly


Tu faisais vainement craquer la jointure de tes doigts dans une inutile tentative de te déstresser. Cela faisait huit bonnes minutes que tu attendais devant la porte de la bibliothèque, sans pour autant y pénétrer. Tu étais toujours à l'heure à tes rendez-vous, toujours. Et en bonne élève que tu étais, tu l'étais encore plus lorsqu'il s'agissait de faire un devoir en duo. Mais aujourd'hui, c'était différent. Aujourd'hui, tu allais revoir Charles Diggory, le seul, le grand, l'unique, le magnifique, les yeux dans les yeux, en face à face. Tu allais devoir t'asseoir à ses côtés et travailler sans laisser ton esprit s'égarer. Voilà la tâche ardue que t'avait confiée ton professeur de sortilèges. Il n'aurait pas pu plus mal choisir. Sans doute pensait-il t'accorder une faveur en tirant au sort le couple Evans/Diggory car il fallait l'avouer, vous faisiez partie sans conteste des deux meilleurs éléments de la promotion. Alors bosser ensemble sur un sujet aussi simple que celui du sortilège d'Oubliette ne devrait pas vraiment vous poser de problème. Mais le soucis, en soit, ce n'était pas vraiment le thème du devoir, c'était plutôt le duo formé par celui-ci. Si tu avais dû choisir, tu aurais presque préféré tomber avec James Potter. Parce qu'être avec Charles faisait remonter en toi des souvenirs et des sentiments que tu préférais sincèrement refréner. Tu savais que ce que tu avais ressenti pour lui il y a quelques mois était encore enfoui un peu en toi, et tu craignais qu'une rencontre ne fasse tout resurgir. Tu avais toujours apprécié le jeune Serdaigle, aussi loin que tu t'en rappelais. Tu l'avais toujours trouvé différent des autres : drôle, trouble-fait, intelligent et travailleur sans pour autant en faire trop. Il t'avait plu. Tu te souvenais avec douleur les bons moments que vous aviez passé ensemble à la bibliothèque en premier lieu. Puis dans le parc, dans les couloirs, à discuter de choses et d'autres, tandis que ton cœur tombait doucement mais irrémédiablement sous son charme. Pourtant, un jour, sans aucune explication, il s'était éloigné de toi, il avait cessé de venir à vos rendez-vous quotidiens à la bibliothèque, de faire ses rondes à tes côtés, de discuter avec toi aux intercours. Tu avais été blessée, profondément. À cet instant, tu t'étais promis de ne plus jamais faire confiance aux hommes. Tu n'avais jamais vraiment réussi à comprendre les raisons qui l'avait poussées à s'éloigner. La seule explication qui te venait à l'esprit était la suivante : il avait compris ton inclination à son égard, et ne ressentant pas la même chose, il avait décidé de couper définitivement les ponts avec toi. Mais si c'était vraiment le cas, pourquoi ne pas te l'avoir dit en face ? Tu aurais sincèrement préféré qu'il te l'avoue, plutôt que de rester dans le flou durant des jours, des semaines même, avant de te résigner à l'oublier.

Bref. Toutes ses pensées étaient bien jolies, mais il allait peut-être falloir que tu te décides à pénétrer dans la bibliothèque ou non. Les minutes défilaient sans que tu ne t'en aperçoives. Tu plongeas rapidement ta main dans ton sac et en sortis la lettre qu'un hibou t'avait apportée quelques heures auparavant. La relisant rapidement, tu soupiras et poussas soudainement la porte. Il était temps que tu l'affrontes. Tu savais que tu n'aurais pas non plus de réponses aujourd'hui. Mais tu avais un devoir à écrire et d'autres dragons à mater. Tu ne pouvais te permettre de perdre une seconde de plus à tergiverser. Tu l'aperçus tout de suite, près de la cheminée. Il avait choisi une bonne place. Votre place. Votre ancienne place. Tu y avais passé bien des heures assise là à ses côtés. Sans plus de ménagement, tu t'installas à ses côtés sans lui jeter un seul regard. Il ne valait mieux pas que tu croises ses prunelles, au risque de te mettre à pleurer. Tu retiras ton manteau doucement et le plaças délicatement sur le dossier de ta chaise. Tu sortis ton manuel et l'ouvris à la bonne page. « Je sais que nos relations ne sont plus ce qu'elles étaient mais, j'espère que tu accepteras de venir travailler avec moi encore une fois. » La faute à qui ? Avais-tu envie de lui hurler. Puis tu réalisas que tu n'avais pas à le fuir. Tu n'avais pas à tenter de t'esquiver. Tu étais forte. Tu étais Lily Evans tout de même ! Tu étais une Gryffondor ! Les rouge et or n'avaient peur de rien. Et tu n'avais pas peur de lui. Presque pas. Prenant tout ton courage à deux mains, tu te redressas, te tournas vers lui et tout de suite, tes yeux s'accrochèrent aux siens. Tu déglutis difficilement. C'était bien plus difficile que tu ne l'aurais cru, finalement. Tu soupiras fortement et dit : « Salut. » Quelle belle entrée en matière, Lily. pensa ton esprit, toujours à l'affût pour te rappeler à l'ordre. C'était nul. Nul. Nul. Archi nul. Super nul. Mais à vrai dire, que dire à un garçon à qui tu ne parlais plus depuis des mois ? « Bon, écoute... » Écouter quoi exactement ? Tu ne savais pas quoi dire. Tu aurais du préparer ton discours avant de venir. Un discours ? Mais pourquoi préparer un discours ? Ce n'était que Charles Diggory. Ce n'était qu'un élève parmi tant d'autres. Cette pensée te réconforta un peu. Il fallait que tu penses à lui comme si tu travaillais avec n'importe quel autre élève de tutorat. Ce n'était qu'un fichu devoir par Merlin ! Et en plus de tout cela, tu aurais très bien pu le rédiger seule. Ce n'était pas vraiment un sujet compliqué. Tu déclaras : « Comme tu l'as dit toi-même, nos relations ne sont plus ce qu'elles ont pu être et je préfère qu'on en parle pas, si ça ne te dérange pas. Contentons-nous de faire ce qu'on nous a demandé de faire et puis c'est tout. Faisons cela comme si nous nous connaissions pas. » Un silence pesant s'installa. En vérité, tu ignorais si c'était vraiment ce que tu souhaitais. Tu aurais souhaité que vous vous parliez. Que vous vous parliez sincèrement comme avant, sans se forcer, sans avoir besoin de penser à un sujet de conversation car ceux-ci s'enchaînaient sans que vous ayez besoin d'y songer.  « Tu n'es pas d'accord ? » murmuras-tu tout bas. Si bas que tu espérais qu'il ait entendu. Tu attrapas un parchemin et ta plume y écrivit le titre en t'appliquant : Sortilège de l’Oubliette : utilisation et conséquences sur l’esprit des sorciers et des moldus. Voilà, ça c'était fait. Tu te retournas de nouveau vers ton camarade et remarquas qu'il avait fait de même sur un autre papier. Et merde. Tant pis. Oui, tu étais déstabilisée. Oui, tu étais dans un état de stress intense. Tu espérais seulement que cela ne se voit pas. Mais il te connaissait trop bien. C'était certain qu'il s'en apercevrait.

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MessageSujet: Re: Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] EmptyDim 7 Déc - 20:00

Charles & Lily

Un frisson parcourut mon corps alors que du coin de l’œil j’aperçu un reflet roux contourner la table. Nul besoin de tourner la tête pour être parfaitement sûr que c’était elle, enfin. Mon cœur manqua un battement et malgré moi je retins ma respiration alors que Lily posait son manteau sur la chaise et prenait place à côté de moi. Sans prononcer un mot elle sortit ses affaires et ouvrit son livre. Bien que j’aie jusque-là gardé mon regard fixé sur mon parchemin, je me décidais enfin à lever la tête. Depuis quand je n’avais pas eu l’occasion d’observer ses traits d’aussi près ? De regarder la lumière jouer avec les reflets de sa chevelure ? Mon cœur soupira et j’allais détourner mon regard quand elle releva le sien. Je restais accroché à ses yeux brillants et je pouvais aisément y lire toute la complexité des sentiments qui l’agitaient. Peut-être que je les devinais plus que je ne les voyais, car j’imaginais facilement qu’elle éprouvait à peu de choses près, les mêmes tourments que les miens. Sans la culpabilité qui était la mienne…Lily finit par me saluer et, la gorge trop asséchée pour parler, je me contentais de lui répondre par un hochement de tête. Gêné par cette ambiance plus que mal à l’aise je décrochais mon regard de la jeune sorcière et je me passais la main dans mes cheveux. Nous ne nous étions pas revus depuis la fin de l’année dernière et je crois que je craignais vraiment d’entendre mon cœur se réveiller. N’avait-elle pas été la femme pour qui j’avais brisé le cœur d’une autre ? Et voilà que j’avais joué les faibles en m’éloignant d’elle pour mon propre intérêt. Je sentais tous mes muscles particulièrement tendus et mon poing gauche se serra légèrement sur la table.

« Bon écoute… »

Un tressaillement me tira de cette fureur interne et, sans la regarder je l’écoutais parler avec cette voix de résignation presque froide qui me transperça le cœur. « Faisons cela comme si nous nous connaissions pas. » N’était-ce pas exactement ce que j’avais cherché à faire ces derniers mois ? A faire comme si je ne l’a connaissais pas ? Comme si nous n’avions jamais été très proche l’un de l’autre ? A faire taire les cris de mon cœur à et réfréner mes envies d’aller lui parler, de lui expliquer, de lui raconter que ce n’était pas ce que je voulais, mais que Potter faisait régner sa loi sur qui conque osait s’approcher trop d’elle ? Mais comment aurais-je pu lui avouer alors ma faiblesse ? Ma lâcheté ? Après tout, le Choixpeau avait choisi Serdaigle, les érudits et les réfléchis, et non Gryffondor, les forts et courageux.
Mes yeux rencontrèrent de nouveau brièvement les siens alors que je relevais la tête dans le silence chargé d’émotions qui nous entourait. Je devinais plus qu’entendis sa dernière question tellement sa voix n’avait été qu’un murmure échappé de sa bouche. Oh bien sûr que non, je n’étais pas d’accord. Oh non ! Je voulais qu’on reprenne nos conversations comme avant, sans réfléchir aux moindres mots prononcés. Je souhaitais ardemment retrouver l’amie qu’elle avait été pour moi, retrouver ses sourires, sa chaleur, son intelligence, nos discussions riches et pleines de réflexions. En m’éloignant d’elle j’avais perdu tout ça. J’en étais profondément triste et je sentais mon cœur pleurer silencieusement cette histoire qui aurait pu être la nôtre. A cet instant, j’avais envie de baisser les bras, de souffler un bon coup et d’alléger mon âme. Mais je m’y refusais, j’avais été faible, il me fallait être fort maintenant et garder cette épine, ce fardeau pour moi. Elle avait déjà bien à faire avec le harcèlement quotidien de Potter sans qu’en plus je l’accable avec cette nouvelle révélation. Certes, je voulais soulager ma conscience, mais c’était parfaitement égoïste de ma part de la lancer dans de nouvelles souffrances. Et pourtant j’étais quasiment sûr que Lily comprendrait ma réaction si elle l’apprenait.

Je ne savais pas quoi répondre, partagé entre ces deux sentiments qui se faisaient la guerre depuis des jours et des jours, je ne parviendrai pas à m’exprimer tant que je n’aurais pas d’abord réussi à me calmer un peu avant. En suivant ses mouvements je remarquais sa plume légèrement tremblante, le soin particulier avec lequel elle écrivait le titre du devoir. Tout en elle, même le mouvement rapide de ses paupières, indiquaient son état de stress immense. Je m’en voulais profondément de la mettre dans de tels états et glissant ma tête dans mes mains je m’efforçais de vider mon esprit de toutes ces pensées et m’éclaircissant enfin la gorge je répondis d’une voix calme et que je voulais la plus franche possible.

« Merci d’être venue Lily. Ce serai te mentir de te dire que je suis d’accord pour faire comme si nous ne nous connaissions pas. J’en serai parfaitement incapable et cela entraînerait des moments beaucoup trop gênants car je te connais assez bien et je sais comment tu travailles. Mais si tu te sens capable de le faire, je ne t’en tiendrais pas rigueur je comprendrai tout à fait. »


Je marquais une petite pause en déglutissant difficilement. Chaque mot m’écorchait  les lèvres pour ainsi dire. Et ce que m’apprêtais à dire arrachais déjà des cris de protestation dans toute mon âme. Mais c’était trop tard pour les remords n’est-ce pas ? Je m’étais moi-même mis dans cette situation et je devais en payer le prix.

« Nous ne sommes pas ici pour parler de nos états d’âme. Je ne veux surtout pas te mettre mal à l’aise et je vois bien que tu n’es pas sereine. Je sais que c’est de ma faute et je m’en excuse sincèrement et j’avertirai Sullivan au prochain cours que nous ne souhaitons plus travailler ensemble sur un même sujet. Je te propose qu’on se divise le travail. Chacun fait une partie du problème, ensuite on échange nos recherches, on complète avec nos idées respectives et on avise ensuite d’uniformiser le tout. »


Ma voix n’était pas aussi calme et posée que je le souhaitais et pour ne pas trahir mes réels sentiments je gardais les yeux fixé droit devant moi afin de ne pas croiser son regard. A dire vrai je pensais bien que Lily devinerait que je ne pensais pas un traite mot de ce que je disais, je crois même qu’au fond de moi j’espérais qu’elle me prenne enfin entre quatre murs et qu’elle me secoue un bon coup pour me forcer à lui cracher ce foutu morceau de pomme qui m’empoisonnait. Elle aussi me connaissait bien. Elle connaissait les plis de mon front qui caractérisait mon mal être et devinerait sans doute la tristesse qui flottait dans les profondeurs de mes prunelles. Comme je désirai vraiment balayer toute cette histoire d’un coup de baguette…


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MessageSujet: Re: Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] EmptyLun 26 Jan - 0:05

Il faut croire que je n'étais pas indispensable. A propos, je t'aimais. Je te le dis à présent parce que ça n'a plus d'importance.
Lily & Charles ∞ Charly


Tu avais tellement la frousse que tu en tremblais. Pourquoi fallait-il que le sort s'acharne sur toi? Pourquoi était-ce tombé sur toi ? Il y avait une vingtaine de personnes dans le cours de sortilèges. Et le prof l'avait choisi lui, Charles, pour être ton binôme. Il y avait encore quelques mois de cela, il n'aurait pas pu mieux choisir comme duo. Le jeune Serdaigle et toi-même travailliez souvent ensemble, et vos devoirs avaient pour habitude d'être plus qu'excellent. Votre manière de travailler était similaire, vos pensées semblaient comme accordées, tout ce à quoi songeait l'un, l'autre y songeait également. Bref, pour être très honnête, Charles était ton partenaire idéal. Mais ça, c'était avant. Avant qu'il ne s'éloigne, avant qu'il décide de ne plus te parler, quasiment du jour au lendemain, alors que tu étais là, en train de le supplier de t'expliquer la raison de son brusque changement d'attitude. Mais les choses avaient résolument changé depuis votre dernière véritable conversation, et tu ne cherchais plus désormais à avoir la moindre explication. Il avait joué au con, il avait perdu à la fois ton amitié, ton respect, ton admiration et les sentiments naissants que tu éprouvais à son égard. Et cela, en moins de dix secondes. Rattraper une amitié, ce n'était pas chose aisée. C'était peut-être même clairement impossible. Tu n'étais pas franchement du genre rancunière. Lorsqu'on venait s'excuser, tu pardonnais. Parce que tu étais quelqu'un d'altruiste, et tu faisais des erreurs toi aussi. Les autres avaient donc par voie de conséquence le droit d'en commettre également. Mais pourquoi Charles ? Pourquoi lui ? Jamais tu n'aurais cru avoir à dire ça, mais il était comme ton alter ego au masculin. Enfin non, pas du tout. Tu disais n'importe quoi. Charles était tout ce que tu n'étais pas, et pourtant, en certains points, si similaire. Tant de contradictions en si peu de mots, et voilà ton cerveau perturbé en plein dilemme. Que dire ? Que faire ? Tenter de jouer la personne cool désintéressée ? Ou bien ignorer tout simplement l'aiglon qui se trouvait à tes côtés ? Une troisième solution consisterait à attendre qu'il parle en premier, pour voir ce qu'il avait à dire. Il était hors de question de tenter l'option numéro quatre : faire comme si rien n'avait changé. Car tout avait changé. Dire le contraire serait mentir. Et tu détestais les mensonges. L'honnêteté, il n'y avait que cela de vrai.

Tu tentas une approche différente de celles dont tu avais l'habitude de faire avec lui. Personnellement, la carte de la froideur ne semblait pas vraiment bien t'aller, tout comme celle de la résignation, de l'indifférence de devoir travailler avec lui, parce que c'était tout le contraire. Le revoir d'aussi près, sentir son odeur familière, c'était presque douloureux pour la jeune femme forte que tu tentais désespérément d'être. Tu n'avais pas envie que tous les vieux souvenirs des bons moments passés avec lui ne ressurgissent. Tu avais beau avoir fermé ton cœur à toutes les rappels des heures à ses côtés, tu savais qu'il ne suffisait d'un rien pour que tu rechutes. Il suffisait d'une parole, d'un mot, d'un rien, pour que la peine et la douleur se rappellent à toi. Et tu ne le voulais pas. Tu t'accrochais à l'idée que Charles était désormais devenu un individu totalement différent de celui qu'il était auparavant. Sinon, pourquoi t'aurait-il laissé tomber ?« Merci d’être venue Lily. » déclara-t-il. Tu murmuras : « Avais-je vraiment le choix ? » Pas vraiment. Ce devoir devait être fait en binôme, et il était hors de question que vous le fassiez séparément. Étrangement, à cet instant, tu te surpris à penser que tu aurais presque préféré tomber sur James. C'était stupide comme idée. Lorsque Charles commença à dire qu'il n'était pas d'accord pour agir comme si vous étiez des étrangers, ton cœur eut un raté et tu frôlas la crise cardiaque. Voilà. Tu avais déjà perdu. Mais il avait raison, dans un sens. Comment faire pour faire comme si vous n'aviez jamais rien partagé ? De faire comme si c'était la toute première fois que vous vous parliez ? Vous avez tant partagé l'an dernier. Il connaissait tout de toi à cette époque, ou presque. Il avait même fini par gagner ton cœur. Puis avait lâchement tout détruit. Tout détruit. Tu te raccrochais à cela. Tu devais y penser dès qu'il te parlait, pour éviter de trop réfléchir au fait que tu ne devais pas retomber dans le panneau. Faire comme si de rien n'était avec lui serait trop difficile. « Nous ne sommes pas ici pour parler de nos états d’âme. Je ne veux surtout pas te mettre mal à l’aise et je vois bien que tu n’es pas sereine. Je sais que c’est de ma faute et je m’en excuse sincèrement et j’avertirai Sullivan au prochain cours que nous ne souhaitons plus travailler ensemble sur un même sujet. Je te propose qu’on se divise le travail. Chacun fait une partie du problème, ensuite on échange nos recherches, on complète avec nos idées respectives et on avise ensuite d’uniformiser le tout. » Tu te retournas brusquement vers lui. Pas d'accord du tout. Mais alors là, pas d'accord du tout. « Si, finalement, on est là pour ça. » Attention, Lily la chieuse, le retour. « On est exactement là pour ça. J'en ai assez Charles. Ça sert à rien de dire que tu ne veux pas me mettre mal à l'aise, parce que comme tu l'as si bien fait remarqué, tu sais comment je fonctionne et tu me connais, ou plutôt tu m'as connu, assez bien à une époque, donc tu auras déjà sans doute compris que je suis plus que gênée d'être assise à côté de toi, et de devoir te parler sans savoir pourquoi ni comment cette situation est devenue embarrassante. Si on nous avait mis en duo l'an dernier, cela aurait été bien différent, alors oui, je suis mal à l'aise. » Tu repris ton souffle, et tu sentais déjà que ta voix vacillait, mais tu avais encore d'autres choses à lui dire, tant pis s'il ne souhaitait pas les entendre. « Oui, c'est de ta faute. Clairement. Compte pas sur moi pour te chercher des excuses. Et non, on ne dit rien à Sullivan. Non, on se divise pas le travail. On fait comme on le faisait avant. Ensemble de A à Z. C'est ce qui marche le mieux entre nous et tu le sais. » Tu te tus durant quelques secondes et repris : « À moins que tu tiennes absolument à travailler de ton côté. » Merde. Ta voix n'était plus aussi sûre d'elle. Quelqu'un qui ne te connaissait pas ne le remarquerait certainement pas. Mais Charles avait passé des heures à tes côtés. Il saurait reconnaître dans ta dernière phrase les intonations qui montraient que tu en serais peinée. Tu n'avais pas à l'être bordel ! Il t'avait laissé tomber sans aucune raison ! Tu ne devais pas faiblir. Tu ne devais pas laisser passer la moindre émotion. Mais c'était beaucoup plus difficile à dire qu'à faire... Tu te penchas sur ton livre et en commenças la lecture. À la fin de ton paragraphe, tu murmuras : « Je comprends pas Charles... » Bien évidemment, tu espérais qu'il saisirait que tu ne parlais pas du devoir. Mais bien de lui. Tu relevas les yeux vers lui, son front plissé témoignait de son embarras. Tu avais appris à déceler aux fils de vos rendez-vous les signes nonverbaux qu'il avait bien voulu t'envoyer, mais désormais, tu n'étais plus trop certaine de réussir à les décoder correctement... La séparation était désormais trop longue. Le lien était brisé. Ton cœur aussi.

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MessageSujet: Re: Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] EmptyVen 30 Jan - 18:20





Ma phrase s’achevait à peine que Lily se retourna vers moi d’un geste brusque. Je parvenais sans difficulté à lire la soudaine colère qui l’animait. Je voyais dans ses yeux brûler l’indignation mêlée à une certaine tristesse peut-être. A moins que j’essayais de me convaincre qu’il y flottait encore un tel sentiment à mon égard. Incapable de soutenir ces yeux dans lesquels je m’étais noyé si souvent auparavant, je détournais la tête à mon tour, serrant la mâchoire, redoutant ce qu’elle allait me dire et surtout, me demander.
« On est exactement là pour ça. J'en ai assez Charles. Ça sert à rien de dire que tu ne veux pas me mettre mal à l'aise, parce que comme tu l'as si bien fait remarqué, tu sais comment je fonctionne et tu me connais, ou plutôt tu m'as connu, assez bien à une époque, donc tu auras déjà sans doute compris que je suis plus que gênée d'être assise à côté de toi, et de devoir te parler sans savoir pourquoi ni comment cette situation est devenue embarrassante. Si on nous avait mis en duo l'an dernier, cela aurait été bien différent, alors oui, je suis mal à l'aise. »


Comme toujours elle avait parfaitement raison. Ces mots m’atteignaient comme des flèches, je sentais tous les reproches et sa frustration longtemps restés étouffés. Sur la table mes poings se serrèrent alors que je continuais à fixer la fenêtre de l’autre côté de la pièce tandis que Lily continuait ses reproches. « Oui, c'est de ta faute. Clairement. Compte pas sur moi pour te chercher des excuses. Et non, on ne dit rien à Sullivan. Non, on se divise pas le travail. On fait comme on le faisait avant. Ensemble de A à Z. C'est ce qui marche le mieux entre nous et tu le sais. » Je ne pouvais rien lui reprocher. Tout était de ma faute. Peut-être, à l’époque, j’aurais du lui parler. Mais à quoi bon ? Au risque de me faire renvoyer de Poudlard ? Car James n’aurait pas hésité à aller jusque là. Après tout il m’avait envoyé à l’infirmerie dans un très sale état l’année dernière, qui sait ce qu’il aurait fait ensuite pour m’évincer. Mais comment lui expliquer ça ? Lui dire que j’avais renoncé à mon amour pour elle parce qu’un autre m’a mis à terre ? Potter lui-même me l’avait reproché dans la volière, d’avoir « abandonné au premier obstacle ». Certes, lui et sa bande m’avait persécuté pendant près d’une année entière, on peut au moins leur accorder ce mérite de pas lâcher prise, mais tout de même…
Tandis qu’elle parlait, je sentais les sentiments que j’avais enfermés au plus profond de moi refaire surface. Mais il me fallait lutter, je ne devais rien laisser transparaître et c’est pourquoi je continuais à regarder droit devant moi, la mâchoire de plus en plus serrée. Il ne faisait aucun doute pourtant que malgré tout, Lily parviendrait à deviner ma préoccupation. Chaque pli sur mon front trahissait mon combat interne.

« À moins que tu tiennes absolument à travailler de ton côté. » Sa voix sembla se briser sur cette dernière phrase et je du faire un effort encore plus grand pour ne pas tourner mon regard vers elle. Sans quoi je savais pertinemment que j’allais craquer. La variation dans son ton indiquait qu’une telle idée la ferait souffrir. Et pourtant il me semblait que c’était la meilleure solution. Jamais je n’aurais du lui proposer ce rendez-vous à la bibliothèque. J’aurais du lui envoyer mes notes par hibou, ça aurait été beaucoup plus simple. Comment avais-je pu être aussi bête pour penser pouvoir supporter ces retrouvailles après ces longs mois de silence….Et c’est de nouveau ce même silence que je laissais peser après cette dernière phrase. J’étais complètement perdu et à deux doigts de prendre mes affaires et de repartir aussi sec. Pourtant je ne parvenais pas à me convaincre de la faire souffrir une nouvelle fois sans raison. Je n’étais plus le même garçon que l’année dernière, j’avais grandi et mûri. Je devais faire face et non plus fuir. Arrêter de fuir. Je n’étais pas un lâche, je n’avais pas le droit de partir encore une fois, sans explication. Mais quelles explications lui donner ? Tout lui avouer ? C’était impossible. Et pourtant qu’est-ce qui me retenait vraiment ? Après notre entrevue dans la volière, j’avais eu ma revanche en quelque sorte. Potter à terre et blessé dans son égo démesuré. De quoi avais-je donc si peur ?

« Je comprends pas Charles... »

Ce n’avait été qu’un murmure, mais je sursautais quand même, perdu dans mes pensées comme je l’étais. Un énorme soupire s’échappa de moi et lentement je desserrais la mâchoire. Dans un rapide coup d’œil en coin j’aperçu Lily penchée sur son livre et je sentis mon rythme cardiaque s’accélérer. Ma décision était prise et il m’en coûtait déjà de la réaliser.

« Je sais Lily. Je m’excuse d’avoir si mal agi avec toi Lily. Mais ça n’a plus d’importance maintenant. Si tu veux qu’on travaille ensemble sur ce devoir, comme on sait si bien le faire, ce sera avec plaisir. Mais seulement si c’est vraiment ce que tu veux. Je ne compte pas te donner des explications sur mon comportement de l’année dernière. Et je pense que je ne le ferai jamais. Car t’expliquer toute cette histoire serait comme essayer de me donner des excuses comme tu dis. Hors je n’en n’ai aucunes. Les raisons qui m’ont poussées à m’écarter de toi, car c’est bien ce que j’ai fais, ne seraient pas à tes yeux des raisons suffisantes. De plus, ce sont mes affaires, et même si elles ont eu des répercutions sur toi, elles restent mes affaires. Et tant qu’elles ne seront pas totalement réglées je veux que personne d’autre que moi n’en sache le moindre mot. »

J’essayais un maximum de contrôler mes paroles afin de ne pas parler trop vite et que les mots ne dépassent ma pensée. Cela faisait trop longtemps maintenant que je gardais ce « secret » pour moi. Ma voix était anormalement calme et pourtant, un très léger tremblement à la fin des phrases laisser transparaître mon agitation. Je tournais les yeux vers elle avant de reprendre, toujours à voix basse pour ne pas déranger le silence qui régnait dans la bibliothèque.  

« Cependant, il se trouve que je l’ai partiellement réglée, pas plus tard qu’avant-hier. Je devrais peut-être remercier notre professeur d’ailleurs, car sans elle tout cela ne serait pas arrivé. Pour être franc avec toi Lily, je ne suis pas un héro et j’ai mes propres faiblesses. Et l’année dernière, quand j’ai du faire un choix entre mes sentiments pour toi ou ma propre intégrité, j’ai baissé les bras. C’était égoïste, mais c’est comme ça. Il n’y a rien d’autre à en dire. »


De nouveau je reportais mon regard vers mon livre ouvert, résolu à ne pas m’avancer plus loin dans cette histoire décevante de ma vie. D’un geste mécanique je pris ma plume et commençais à lire les premières lignes du chapitre tout en griffonnant quelques noms et dates importantes. En réalité, le moindre de mes gestes trahissait une profonde tristesse pour ceux qui me connaissait bien. Derrière mon masque lisse j’aurais donné n’importe quoi pour que Lily me donne une tape dans le dos avec « un oublie tout et on reste pote », mais mieux valait espérer réussir à monter sur un sombral.
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Lily R. Evans

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MessageSujet: Re: Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] EmptyDim 1 Mar - 23:47

Il faut croire que je n'étais pas indispensable. A propos, je t'aimais. Je te le dis à présent parce que ça n'a plus d'importance.
Lily & Charles ∞ Charly


« Je sais Lily. Je m’excuse d’avoir si mal agi avec toi Lily. Mais ça n’a plus d’importance maintenant. » Cela n'avait aucune importance ? Cela n'avait aucune importance ? Tu avalas ta salive de travers et faillis t’étouffer. Ces mots, tu aurais préféré ne jamais les entendre. Tu te sentais trahie, encore plus maintenant que le jour où il t'avait rayé de sa vie sans aucune raison. Tu le détestais, tu détestais la manière dont il avait agi avec toi il y a quelques mois et tu détestais la manière dont il avait réagi à l'instant. Charles avait toujours su te comprendre. Toujours. Jamais il n'avait dit ou fait des choses qui auraient pu te blesser jusqu'au jour où il avait décidé que votre amitié ne valait plus la peine. Au contraire. Auparavant, il était ce gars que tu admirais, que tu adorais, que tu avais même aimé. Les sentiments que tu avais ressentis pour lui étaient réels, et tu savais que vous deux, ça aurait pu fonctionner. Vous pensiez pareil, à l'époque. Lorsque vous étiez ensemble, le monde semblait presque différent. Tu étais différente. Lui aussi. Il t'avait changé. Peut-être que tu l'avais changé toi aussi. Peut-être que tu étais la raison pour laquelle il t'avait laissé tomber. Peut-être que ce qu'il était devenu à tes côtés ne lui avait pas plus, alors, pour y remédier, il avait mis un terme à votre belle amitié. Peut-être. Ou peut-être pas. Il y avait tellement d'autres hypothèses qui s'offraient à toi. Et pourtant, tu n'en trouvais aucune d'assez valable pour expliquer tout le reste. Tu étais perdue. Réellement. Et triste surtout. Qu'il te dise qu'aujourd'hui, cela n'avait plus aucune importance à ses yeux te blessait énormément. Ta gorge se serra, tes yeux commencèrent à briller, mais tu refrénas les larmes qui avaient envie de couler sur tes joues car TU ne lui ferais pas se plaisir. TU ne lui ferais pas le plaisir de pleurer devant lui et de LUI montrer à quel point tu tenais encore à lui, et à quel point les mots qu'il avait prononcés t'affectaient encore, à quel point, il comptait encore. « Si tu veux qu’on travaille ensemble sur ce devoir, comme on sait si bien le faire, ce sera avec plaisir. Mais seulement si c’est vraiment ce que tu veux. Je ne compte pas te donner des explications sur mon comportement de l’année dernière. » Tu soupiras doucement. Tu avais toujours pensé que Charles était quelqu'un d'honnête. Apparemment, ce n'était pas vraiment le cas. Tu n'avais pas envie d'insister. La seule chose que tu souhaitais, c'était qu'il se taise. Étrangement. Tu ne voulais plus rien savoir. Ou si. Tu voulais au contraire qu'il continue de parler, qu'il t’énerve au point que tu te rendes compte qu'il n'avait pas à te manquer parce que ce n'était qu'un abruti sans cervelle, qu'il ne méritait pas que tu t'attardes sur lui, ni que tu pleures pour lui. « Et je pense que je ne le ferai jamais. Car t’expliquer toute cette histoire serait comme essayer de me donner des excuses comme tu dis. Hors je n’en n’ai aucunes. Les raisons qui m’ont poussées à m’écarter de toi, car c’est bien ce que j’ai fais, ne seraient pas à tes yeux des raisons suffisantes. » Tu soupiras longuement. Il t'épuisait. Il t'épuisait vraiment. Jamais tu n'aurais cru devoir supporter une telle conversation. D'habitude, enfin, auparavant plutôt, lorsque vous vous parliez, vous vous compreniez, parfois même sans avoir besoin que les mots sortent de votre bouche. Je pense que je ne le ferai jamais. Ces mots restaient figés dans ta mémoire, à tel point que tu écoutas à peine le reste. Jamais. Cela ressemblait à l'éternité. Tu étais déçue. Sincèrement. Tu avais tant espéré de ce rendez-vous. Et désormais, tu savais que tu t'étais fait des films sur les épiques retrouvailles que cette séance de travail aurait pu susciter. Tu étais bête, bête de croire que quelque chose aurait pu changer. «  De plus, ce sont mes affaires, et même si elles ont eu des répercutions sur toi, elles restent mes affaires. Et tant qu’elles ne seront pas totalement réglées je veux que personne d’autre que moi n’en sache le moindre mot. »

Tu fronças les sourcils et le regardas dans les yeux. « Pourquoi tu parles par énigme ? Je comprends rien à ce que tu dis. » murmuras-tu si sèchement que cela te surprit toi-même. Tu en avais assez de jouer aux gentilles. De toute manière, comme il l'avait si bien fait comprendre, c'était ses affaires, alors il pouvait rêver et se mettre sa baguette dans le nez, tu avais changé d'avis, tu ne te battrais pas pour lui. Il t'avait laissé, s'il voulait que cela redevienne comme avant, il allait morfler. Mais le problème, ce n'était pas vraiment cela. Le problème, c'était que tu ignorais s'il le voulait. Et ne pas le savoir, c'était ça le pire. « Cependant, il se trouve que je l’ai partiellement réglée, pas plus tard qu’avant-hier. Je devrais peut-être remercier notre professeur d’ailleurs, car sans elle tout cela ne serait pas arrivé. Pour être franc avec toi Lily, je ne suis pas un héro et j’ai mes propres faiblesses. Et l’année dernière, quand j’ai du faire un choix entre mes sentiments pour toi ou ma propre intégrité, j’ai baissé les bras. C’était égoïste, mais c’est comme ça. Il n’y a rien d’autre à en dire. » Tu ignorais quoi répondre à cela. Alors tu demandas directement, sans y aller par quatre chemins : « Tu avais des sentiments pour moi ? » C'était une révélation. Tu étais peut-être douée pour remarquer ce qui pouvait bien se passer entre tes camarades et amis, mais lorsque cela te concernait de près ou de loin, tu n'étais pas objective, tu ne voyais rien, tu ne remarquais rien. Peut-être parce que tu pensais que tu ne valais pas la peine qu'on s'attarde sur toi. Jamais tu ne pouvais imaginer qu'on puisse s'intéresser à toi. Tu n'étais pas jolie, tu n'avais pas une jolie voix, tu ne savais pas danser, tu n'avais pas de talents exceptionnels. Tu étais intelligente. On pouvait quand même t'attribuer cette qualité, mais étrangement, les garçons n'aimaient pas trop les premières de la classe.  Alors oui, les mots de Charles te laissaient bouche baie. « Je suis surprise parce que... Enfin, j'ai toujours pensé que c'était la raison pour laquelle tu m'avais laissé tomber. Je veux dire, le fait que tu ne ressentais rien envers moi alors qu'il était clair pour tout le monde que moi.. que je... enfin... tu vois ce que je veux dire... » Que tu étais sous son charme ? Que dès que tu le regardais, tu te sentais fondre comme la neige en plein soleil ? C'était stupide à dire, c'était stupide d'y penser, alors tu chassas cette image de ta tête. Tout cela appartenait au passé. Maintenant, quand tu l'observais, il n'y avait que des regrets dans tes yeux, des regrets et peut-être bien quelques déceptions au goût sacrement amères.

Tu le regardas écrire quelques notes sur son parchemin, en te demandant s'il allait se donner la peine de te répondre. Tu n'arrivais plus à lire en lui. Tu n'arrivais plus à savoir à quoi il pensait. Tu avais perdu cette aptitude. Que faire d'autres ? Que dire ? Passer à autre chose ? Ne plus rien attendre de lui, faire le devoir, le rendre, et continuer votre route chacun de votre côté comme vous le faisiez depuis des mois ? Tu ne savais plus. Comme le silence s'éternisait, tu soufflas et murmuras : « Je vois pas pourquoi je m'attendais à ce que tu me répondes franchement. Je sais pas, je pensais que notre pseudo-ancienne-amitié valait mieux que ça. Apparemment je me suis trompée. Dommage. Moi qui pensait être douée en relations humaines. Je ferais peut-être mieux d'abandonner. » Abandonner Charles, ça allait être difficile. Mais tu allais pouvoir avancer. Du moins, tu l'espérais. « Je ne sais pas à quoi se réfèrent tes affaires inachevées pas totalement réglées, mais sache qu'un jour, il sera trop tard Charles. Et revenir en arrière sera alors impossible. Faudra pas venir se plaindre. Je continue de vivre ma vie. » Tu étais forte tout de même. Tu avais des amis géniaux sur qui tu pouvais compter. Tu avais des parents qui t'aimaient. Tu avais eu besoin de Charles dans ta vie. Désormais, c'était peut-être encore le cas. Mais peut-être que non. Tu ne savais plus quoi penser, alors tu décidas de te plonger dans ce que tu savais faire le mieux : étudier. Si on pouvait d'ailleurs t'attribuer une autre qualité, c'était celle-ci : tu étais un bourreau de travail. Peu importait que ton duo soit ce stupide Serdaigle qui t'avait abandonné. Parce que ce devoir sera parfait et tu obtiendras un optimal. Avec ou sans lui. C'était à lui de voir. Tu attrapas ta plume et tu ajoutas : « Bon, finissons-en au plus vite avec ce fichu devoir. »

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La liberté de l'aigle en plein vol

Charles C. Diggory

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MessageSujet: Re: Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] EmptyDim 12 Avr - 12:52





L’heure était aux révélations. Assis au beau milieu de la bibliothèque devant deux grimoires ouverts et des feuilles de parchemin pratiquement vides, Lily et moi parlions pour la première fois depuis des mois. Pourtant plus rien n’était comme avant. Je n’arrivais pas à retrouver la franchise que j’avais envers elle l’année dernière. Je n’arrive pas à être aussi directe, je tourne autour du pot ne sachant comme lui dire. Ou plutôt, ne sachant si j’ai vraiment envie de lui dire. Personne n’a jamais vraiment sût de quoi il en retournait. Personne à par moi, mon orgueil blessé et mon cœur meurtri. « Pourquoi tu parles par énigme ? Je comprends rien à ce que tu dis. » Moi non plus je ne me comprends pas. La sentence est juste et terrible à la fois. Non bien sûr elle ne comprend pas. Elle ne peut plus comprendre, ses yeux fixent mes traits sans parvenir à les déchiffrer désormais. Nous sommes comme des frères qui ne se seraient pas vues pendant des années. Nous nous reconnaissons, mais nous ne nous comprenons plus. Au fond de moi cela me fait mal, me blesse, car Lily est une personne incroyable et son amitié avait quelque chose de précieux. « Tu avais des sentiments pour moi ? » Sans sourciller face à l’aveu de mes sentiments pour la lionne je hochais simplement la tête, plantant mon regard sombre dans ses beaux yeux noisette. « Je suis surprise parce que... Enfin, j'ai toujours pensé que c'était la raison pour laquelle tu m'avais laissé tomber. Je veux dire, le fait que tu ne ressentais rien envers moi alors qu'il était clair pour tout le monde que moi… que je... enfin... tu vois ce que je veux dire... » Malgré la douceur soudaine de sa voix je ne parviens pas à lisser mon front chargé de soucis et bien trop sérieux. Eh oui Lily, il y a beaucoup de choses auxquelles tu es aveugle. J’ai envie de le lui dire, de lui crier que, parfois, elle ne sait pas voir au-delà que le bout de son nez. Même si je trouvais cela mignon à un moment, aujourd’hui cela m’exaspère. Elle n’a jamais été capable de remarquer que j’avais quitté Alex pour elle. La rouquine n’a jamais compris que mon rapprochement était plus qu’amoureux et que je souhaitais plus que tout la rendre heureuse. Elle n’a jamais vu non plus l’acharnement de James à faire de ma vie un enfer pendant cette période –là. Elle n’a jamais rien vu, aveugle aux problèmes des autres. Comme elle n’a jamais compris que Severus n’en pouvait plus des Maraudeurs et que lui aussi n’a d’yeux que pour elle. Aveugle aux autres. Cette soudaine révélation me rend triste, comme si derrière ses jolies boucles rousses la sorcière ne parvenait pas à prêter attention à ceux qui l’entourent. James m’a bien persécuté pendant plusieurs mois, sous son nez, sans qu’elle ne remarque rien. Cela avait quelque chose de frustrant. Soudain je pris conscience que c’était pour cette raison que je ne pouvais pas lui révéler tout ça aujourd’hui. Elle me balancerait ses remords de n’avoir rien vu, s’excuserait, me reprocherait de ne rien lui avoir confié. Rien que de les imaginer cela me fatigue. Je n’ai pas envie d’entendre ses remords, je n’ai pas envie de la blesser en lui révélant ce à quoi elle a été aveugle pendant si longtemps, je n’ai pas envie de faire de cette facette de sa personnalité à un défaut. Je l’apprécie trop pour cela. Je retrouve peu à peu les raisons qui m’avaient poussé à l’ignorer du jour au lendemain. Ce n’était pas de la lâcheté non, mais une juste décision pour ne pas avoir à lui faire des reproches. Pour garder tous les blâmes pour moi. Pour les mêmes raisons sans doute pour lesquelles Severus s’est lui-même éloigné d’elle. Un long soupire s’échappe de ma poitrine alors que je me sens plus que jamais vidé par cette nouvelle épreuve. Je n’ai rien répondu, enchaînant mon monologue en murmurant le plus discrètement possible dans le silence de la bibliothèque.

« Je vois pas pourquoi je m'attendais à ce que tu me répondes franchement. Je sais pas, je pensais que notre pseudo-ancienne-amitié valait mieux que ça. Apparemment je me suis trompée. Dommage. Moi qui pensait être douée en relations humaines. Je ferais peut-être mieux d'abandonner. » Sa voix me tire de mes notes et ma plus s’arrête en suspend au-dessus du parchemin, stoppée net par les mots de Lily. Pseudo-ancienne-amitié ? Mais qu’imagine-t-elle ? Que je rejette tout ça ? Encore une fois elle me fait dire ce que je ne n’ai pas dit. Pire, je lui ai même avoué plus tôt à quel point elle avait compté pour moi et voilà qu’elle me parle de pseudo-amitié. C’est navrant Lily. Cela me blesse encore plus. « Je ne sais pas à quoi se réfèrent tes affaires inachevées pas totalement réglées, mais sache qu'un jour, il sera trop tard Charles. Et revenir en arrière sera alors impossible. Faudra pas venir se plaindre. Je continue de vivre ma vie. » Ma main se crispe sur la plume alors que je garde mon regard plongé sur le parchemin. Les quelques mots écrits dansent devant mes yeux alors que la colère commence à gronder en moi. Elle a bien changé Lily depuis notre dernière rencontre. La Lily que j’appréciais ne se serait jamais méprise sur mes propos. Mais à quoi je m’attendais ? Encore une fois elle ne pense qu’à elle. Pas une seule question sur ce que je viens de lui dire, à demi-mot certes, mais quand même. Il était clairement sous-entendu que j’avais rencontré des problèmes, que j’en rencontrais mais non, la Lily ne pense qu’à elle encore une fois. Oui, elle a bien changé. Fût un temps où elle se serait montrée plus concernée, plus inquiète. Je pensais qu’elle allait un minimum s’énerver lorsque j’évoquais ces raisons qui n’en seraient pas pour elle, qu’elle me pousse à avouer. Mais non. Rien. Elle m’a déjà condamnée. Je comprends mieux Severus maintenant. Lui aussi a été renié en une seconde sans rémission et sans possibilité de s’excuser. C’est triste à avouer, mais Lily me déçoit. Elle a changé, elle est devenue une jeune femme égoïste et son sympathie pour les autres semblent s’être délitée. Ma gorge brûle d’amertume face à ce constat. Plus que jamais je prends conscience que se confier à elle n’arrangera rien, ne servira à rien. Elle ne comprendra définitivement pas. Je prends conscience que j’ai perdu Lily pour de bon, qu’elle n’est plus la Gryffondor conciliante que j’ai aimé. Elle serait presque devenue hautaine, soucieuse de sa personne avant de celle des autres. « Lily, je t’ai connue plus perspicace que ça. » Mon regard sombre se tourna vers elle sans appel « Comment tu oses prétendre que ce n’était qu’une pseudo-amitié après ce que je viens de te dire ? Comment tu ne peux penser qu’à toi alors que je viens de t’avouer que potentiellement j’avais rencontré des problèmes dans ma vie Lily ? Tu crois qu’il n’y a que toi qui rencontre des problèmes qui te déstabilisent ? Depuis quand es-tu devenue aussi fermée aux confidences des autres ? Je ne pensais pas que tu serais capable de changer à ce point Lily, en si peu de temps. » Sans attendre je me levais et attrapant mon sac de cuir je rangeais à la hâte mes affaires. « Je t’enverrai mes notes par hibou, je pensais sincèrement que tu me connaissais mieux que ça pour comprendre que je ne t’avais pas laissé de côté par gaieté de cœur et pour t’en inquiéter un minimum. Mais visiblement tu as déjà fait ta propre version de l’histoire, il ne sert à rien que j’essaie de t’expliquer les raisons de tout ça, tu ne comprendrais pas plus que maintenant. Tu es devenue trop centrée sur ton petit monde. » Mes derniers mots sont méchants et chargés d’une tristesse sans fond. Mes yeux brillent lentement alors que je porte un dernier regard vers elle avant de sortir de la bibliothèque sans demander mon reste.

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MessageSujet: Re: Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] EmptyLun 20 Avr - 11:16

Je voudrais qu'tu saches que j'ai compris, que j'passe mes nuits entre cach´tons et insomnies. Et que j'vais m'battre, pour reconstruire un apprenti, un repenti, et tant pis, si ça m'prend toute une vie..
Lily & Charles ∞ Charly

Tu le regardes hocher la tête doucement. Tu perds pied. Tu ne comprends plus rien. Tes pensées d'ordinaire si limpides sont obscurcies par de nombreuses questions, de nombreuses interrogations. Car tout ceci n'avait plus aucun sens. Parler avec Charles était devenu quelque chose d'étranger, de difficile, presque pénible. Pourtant, tu te l'avoues sans réfléchir, tu aimerais tant revenir à l'époque bénie où tout était plus simple, où tu n'avais pas besoin de te soucier de tout cela, parce qu'il était à tes côtés. Tous les jours. Pendant les cours, après les cours, durant les rondes. Il y avait tant de moments gravés dans ta mémoire, des souvenirs qui te restent et qui te rappelle à quel point tu l'appréciais. Le perdre du jour au lendemain était sans doute la chose la plus difficile qu'elle avait vécu après l'incident nommé Severus. Parfois, tu te demandes si tu n'étais pas la cause de tes propres problèmes. Après tout, peut-être que le Serpentard avait changé à cause de toi, peut-être que Charles également. Non c'était ridicule. Tu chasses ces idées de ta tête. Car pour l'instant, il n'y a qu'une seule chose qui compte : Charles avait des sentiments pour toi. Tu sens ton cœur s'arrêter durant quelques secondes pour reprendre de plus belle, ton sang circule subitement plus vite, tu sens tes veines se gonfler sous le coup de la révélation. Tant d'années gâchées, tant de temps passé à se lamenter, à se questionner, à tenter de comprendre pourquoi. Mais le pourquoi, tu ne le sauras jamais. La question du pourquoi te tourmente. Il t'aimait, tu l'aimais. Pourquoi s'éloigner ? Tu retournes tout dans ta tête, aucune réponse ne te parvient. « Lily, je t’ai connue plus perspicace que ça. » Charles se tourne vers toi, et tu captes dans son regard une lueur que tu ne crois pas y avoir déjà vu. Tu tentes de décrypter ses yeux sombres si tranchés. Ton cerveau analyse ensuite les mots prononcés par sa bouche : la perspicacité. Tu te mords les lèvres doucement. Quand en as-tu manqué ? Quand n'as-tu pas été perspicace ? Tu réfléchis, tu te remets en question, mais tu as beau te triturer les méninges, rien ne vient. Tu commences à ronger tes ongles sous le coup de la pression. « C'est-à-dire ? » murmures-tu si bas que tu n'aies pas certaine qu'il est entendu. Il n'y avait rien qui justifiait son éloignement. Du moins, rien que tu n'aies remarqué... « Comment tu oses prétendre que ce n’était qu’une pseudo-amitié après ce que je viens de te dire ? Comment tu ne peux penser qu’à toi alors que je viens de t’avouer que potentiellement j’avais rencontré des problèmes dans ma vie Lily ? » Tu fronces les sourcils, tout ton corps se fige et se tend. Un frisson te traverse à ses paroles. Penser qu'à toi ? Tu n'as jamais eu l'impression de ne penser qu'à toi, au contraire. Tu ne prétends pas être une personne parfaite, mais tu essayes de faire de ton mieux pour faire passer les autres avant tout le reste. Toujours. « Tu crois qu’il n’y a que toi qui rencontre des problèmes qui te déstabilisent ? Depuis quand es-tu devenue aussi fermée aux confidences des autres ? Je ne pensais pas que tu serais capable de changer à ce point Lily, en si peu de temps. » Tu tombes des nues. Tu sais que tu as changé. Beaucoup de choses ont changé depuis votre dernière conversation, beaucoup de chose ne seront plus jamais comme avant. La mort de Dumbledore t'a bouleversé, comme beaucoup d'autres de tes camarades. L'arrivée du conseil d'administration également. Mais tu ne veux pas te reposer sur cette excuse pour tempérer ton comportement peu exemplaire. Néanmoins, Charles en fait trop à ton goût. Pourquoi se vexer pour si peu ? Tu ouvres la bouche pour répondre mais il ne t'en laisse pas le temps. Ses affaires sont fourrées brusquement dans son sac et il se lève rapidement. « Mais qu'est-ce que tu fais ? » Perplexe, tu restes bouche baie, ne t'attendant pas à une réaction aussi virulente de sa part. « Je t’enverrai mes notes par hibou. » Tu répliques rapidement : « Non mais Charles attends ! » Mais il continue : « Je pensais sincèrement que tu me connaissais mieux que ça pour comprendre que je ne t’avais pas laissé de côté par gaieté de cœur et pour t’en inquiéter un minimum. Mais visiblement tu as déjà fait ta propre version de l’histoire, il ne sert à rien que j’essaie de t’expliquer les raisons de tout ça, tu ne comprendrais pas plus que maintenant. Tu es devenue trop centrée sur ton petit monde. » Ses derniers mots te blessent, rouvrent les anciennes blessures. Tu sens ta gorge se serrer et tes yeux brillent, mais tu retiens doucement tes larmes. Tu le regardes sortir de la bibliothèque sans réagir avant de comprendre que tu ne voulais pas en rester là. Tu te redresses brusquement, tu fais tomber ta chaise dans un vacarme assourdissant, faisant relever la tête des étudiants autour de toi, mais tu ne t'en soucies guère. Tu poursuis le Serdaigle dans les couloirs. « CHARLES attends s'il-te-plaît ! » Tu ne sais pas s'il ne t'entends pas ou s'il a choisi de t'ignorer car il trace son chemin, alors tu accélères. Tu attrapes son bras pour l'arrêter. « C'est pas vrai Charles. » dis-tu, le regard embué, émue. « J'ai pas changé. Je suis toujours la même, je t'assure. » Au fond, tu es toujours toi, toujours la même enfant désireuse de découvrir le monde sorcier. Tu n'es qu'une jeune femme, jetée trop vite dans l'univers des adultes sans avoir pris le temps de grandir vraiment.  Tu cherches à éclaircir un point : « Tu dis que je ne m'en suis pas inquiétée, mais c'est faux. Mais j'ai toujous cru que c'était moi le problème, pas toi. » Les nombreuses soirées passées près de Dorea pour tenter de comprendre son soudain et brusque changement de comportement en étaient la preuve. « Mais combien de fois je suis venue te trouver, combien de fois je t'ai demandé pourquoi tu ne me parlais plus, combien de fois j'ai voulu comprendre ? Et combien de fois m'as-tu repoussé ? Combien de fois t'es-tu muré dans ton silence ? Oui, au bout d'un moment, j'ai cessé de vouloir avoir la vérité. Parce que j'étais perdue. Je ne me suis jamais faite ma propre version de l'histoire, du moins, seulement celle qui me paraissait la plus juste. Pour moi tu ne m'aimais pas, il n'y avait rien de plus à comprendre. Voilà tout... » Cette période de ta vie te semble tellement lointaine. Est-ce la bonne solution de vouloir recoller les morceaux maintenant ? Vous avez changé, tous les deux. Vous avez grandi, vos vies en partie empruntées des chemins différents. Est-il temps qu'elles se rejoignent à nouveau ? Tu l'ignores. Mais ce n'est pas en ne faisant rien que cela changerait les choses. « Les mots ont dépassé ma pensée tout à l'heure, je suis désolé... Je t'en prie, reste Charles. »  Tu fermes les yeux, tu cherches une solution. « Je t'en prie, reste Charles. Je sais pas ce que tu as vécu, et je suis certainement plus la bonne personne pour te confier. Plus maintenant, j'en suis consciente. » Tu murmures : « Cette raison, que tu évoques, celle qui t'a fait t'éloigner de moi, je ne sais pas si j'ai vraiment envie de l'entendre finalement. On pourrait peut-être juste essayer de... enfin, tenter d'être... Non c'est... Par Morgane... » Être amis comme avant te semble impossible. Pourtant, tu le désires plus que jamais. Depuis des mois tu le regardes de loin, préparant avec attention le moment où vous vous retrouverez, mais pourtant, maintenant que tu te tiens face à lui, tes yeux verts émeraudes scrutant son visage si familier, tu perds tes mots. Tu accentues sans le vouloir la pression sur son bras et tu chuchotes, comme si le dire à voix basse atténuerait la chose : « Sérieusement. Je te le jure Charly, on peut peut-être essayer d'arranger les choses ? C'est peut-être pas trop tard... » Tu soupires doucement et ajoutes: « Tu sais j'ai souvent imaginé ce moment, cet instant qui nous réunirait, mais en même temps ça me faisait peur. Et ça me fait encore plus peur maintenant. Car c'est vraiment là que je me rends compte qu'on est devenu presque des étrangers l'un pour l'autre... C'est tout ce que je n'ai jamais voulu... Quand on a commencé à se fréquenter, je sais pas, j'ai toujours senti ce truc en nous qui faisait que j'étais bien avec toi, et que je m'en fichais du reste. Je voudrais retrouver ce truc là. » Tu baisses les yeux vers le sol, tu ne veux pas croiser son regard. Tu as honte, tu ne sais plus quoi dire. « T'imagine même pas à quel point ça me manque. »

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La liberté de l'aigle en plein vol

Charles C. Diggory

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MessageSujet: Re: Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] Parfois la nécessité encourage les retrouvailles [f. Lily Evans] EmptyMar 21 Avr - 21:04





Ses pieds claquent derrière moi alors que mes propres pas s’accélèrent. Mes pensées sont tempêtes dans ma tête et j’essaye tant bien que mal de rattraper les fils de la situation. La douleur de la déception fait danser mon cœur et autour de moi les murs me paraissent s’affaisser, se modifier, s’arrondir, refermant leurs pierres sur moi. La rage mêlée au chagrin fait chavirer ma réalité. « CHARLES attends s'il-te-plaît ! » Sa voix résonne contre les murs froids du couloir, pourtant je ne me retourne pas, allongeant au contraire la longueur de mes foulées. Ses petits pas accélèrent encore, tapant sans répit le sol dallé du couloir. Sa main se serre alors sur mon bras, me forçant à me retourner vers son visage suppliant. « C'est pas vrai Charles. » Sa voix est faible, légèrement émue alors que ses paupières sont pleines de brume. « J'ai pas changé. Je suis toujours la même, je t'assure. » Elle a l’air si convaincue, si certaine de son affirmation. Pourtant mon cœur cri l’inverse. Non Lily, tu ne t’en n’es pas rendue compte, comme tant de choses auxquelles tu restes obstinément aveugle. Non Lily, tu as bel et bien changé. « Tu dis que je ne m'en suis pas inquiétée, mais c'est faux. Mais j'ai toujours cru que c'était moi le problème, pas toi. Mais combien de fois je suis venue te trouver, combien de fois je t'ai demandé pourquoi tu ne me parlais plus, combien de fois j'ai voulu comprendre ? Et combien de fois m'as-tu repoussé ? Combien de fois t'es-tu muré dans ton silence ? Oui, au bout d'un moment, j'ai cessé de vouloir avoir la vérité. Parce que j'étais perdue. Je ne me suis jamais faite ma propre version de l'histoire, du moins, seulement celle qui me paraissait la plus juste. Pour moi tu ne m'aimais pas, il n'y avait rien de plus à comprendre. Voilà tout... » Les souvenirs sont là, vrais et ses reproches sont justifiés, mais de cela je me suis déjà excusé. Même si je sais bien que de simples excuses ne changeront à mon attitude reprochable et à la peine que je lui ai causée. Non, mes propres reproches à son égard ne viennent pas de là, et encore une fois, j’ai l’amer sentiment qu’elle ne m’a pas écouté toute à l’heure. Concentrée sur sa propre personne, elle n’a pas saisi le sens de mes paroles. A-t-elle seulement entendu mes excuses ? Peut-être pas. Son attitude me déçoit beaucoup, pourtant je n’arrive pas à arrêter son flot de parole. Ses grands yeux verts, tournés vers moi, noyé dans leur émotion me serrent malgré tout le cœur en souvenir de notre amitié si complète qui nous unissait. Bien sûr elle a le droit d’être en colère contre moi, de me rejeter toutes les fautes, j’en prends la responsabilité. C’est moi qui ai mal agit. Les semaines et les mois ont fini par nous séparer complètement, j’ai surement changé autant qu’elle a changé, et cela ne fait que creuser un peu plus le fossé qui nous sépare. « Les mots ont dépassé ma pensée tout à l'heure, je suis désolé... Je t'en prie, reste Charles. » Ses yeux se ferment alors que son front se plisse légèrement, signe distinctif de sa réflexion intense. « Je t'en prie, reste Charles. Je sais pas ce que tu as vécu, et je suis certainement plus la bonne personne pour te confier. Plus maintenant, j'en suis consciente. » Distraitement ma main droite vient tracer un sillon dans ma courte chevelure. « Cette raison, que tu évoques, celle qui t'a fait t'éloigner de moi, je ne sais pas si j'ai vraiment envie de l'entendre finalement. On pourrait peut-être juste essayer de... enfin, tenter d'être... Non c'est... Par Morgane... » Ce n’est qu’un murmure pourtant il m’arrache un léger frisson. Tout oublier et tout recommencer, voilà tout simplement ce qu’elle propose. Mon regard s’égare sur les pierres au-dessus de sa tête alors que mon cerveau essaye de réfléchir de manière efficace. Si je décide aujourd’hui de me rapprocher à nouveau de Lily, il ne fait aucun doute que James me tombera à nouveau dessus. Est-ce que je suis prêt à une nouvelle épreuve du genre ? Je veux le croire en tout cas, sans compter que Dumbledore n’est plus là pour pardonner ses écarts de conduite. [color=darksalmon« Sérieusement. Je te le jure Charly, on peut peut-être essayer d'arranger les choses ? C'est peut-être pas trop tard... » [/color]Un soupire répond au sien alors qu’elle continue, d’une voix douce et teintée de tristesse. « Tu sais j'ai souvent imaginé ce moment, cet instant qui nous réunirait, mais en même temps ça me faisait peur. Et ça me fait encore plus peur maintenant. Car c'est vraiment là que je me rends compte qu'on est devenu presque des étrangers l'un pour l'autre... C'est tout ce que je n'ai jamais voulu... Quand on a commencé à se fréquenter, je sais pas, j'ai toujours senti ce truc en nous qui faisait que j'étais bien avec toi, et que je m'en fichais du reste. Je voudrais retrouver ce truc là. » Ses yeux se baisses, fuyant à nouveau mon regard sombre. « T'imagine même pas à quel point ça me manque. » Doucement mes mains se posent sur ses frêles épaules. Mes doigts opèrent une légère pression alors que je cherche son regard. « Lily, tu ne peux pas dire tout et son contraire juste après. C’est trop facile. Je ne te reproches pas de ne pas t'être inquiété Lily a six mois, je te reproches ton manque de réaction à ce sujet aujourd'hui, alors que je suis prêt à t'en parler, à me confier à toi. Les choses ont changé depuis six mois. J’ai changé autant que toi, et c’est normal. Je ne suis pas sûr que nous arrivions à renouer les liens qui étaient les nôtres. Je ne suis même pas sûr de le vouloir complètement. Le fait est que je n’éprouve plus les mêmes sentiments pour toi, même si cette abnégation a été longue, lente et douloureuse, aujourd’hui je ne ressens plus l’attirance que je ressentais pour toi » l’amour est un étrange sentiment, malgré tous les charmes de la sorcière, j’ai réussi à modeler mon cœur à nouveau, jusqu’à me défaire de son envoûtement. « Mais sincèrement Lily, je ne suis pas convaincu que ça marche, qu’on puisse renouer une certaine amitié. Je veux bien essayer, mais je ne pense pas que nous y arrivions. Je suis désolée Lily, mais ces souvenirs sont liés à trop de souffrance et de honte pour que je puisse faire comme si de rien n’était et je ne veux pas recréer le même schéma. » Je marquais une nouvelle pause avant de m’éloigner d’elle à nouveau, relâchant ses épaules. « Je ne pense pas que commencer par un travail commun soit la meilleure chose à faire. Je t’enverrai mes notes par hibou dès ce soir. » D’un pas décidé, je me retournais à nouveau, reprenant ma marche dans le couloir désert. A quelques pas d’elle je me retournais légèrement, jetant pas dessus mon épaule ces derniers mots « Encore une fois je suis désolée Lily, mais ce que tu ne comprends pas c’est que les obstacles ont commencé dès le moment où ne sommes devenus plus que de simples camarades de classe. Pendant plus d’un an j’ai lutté pour toi, je suis navré que tu ne sois pas capable d’entendre cela. Peut-être qu’un jour je parviendrai à tout te raconter sans avoir l’impression que tu me juges ou que tu reportes tout à ta personne. » Des mots durs, certes, mais qui ne sont que le fruit de cette confrontation. Chassant une montée amère et salée, je repris ma route avec obstination et résolution.




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