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There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina
La liberté de l'aigle en plein vol

Charles C. Diggory

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MessageSujet: There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina EmptyLun 9 Mar - 19:22





Mes doigts glissèrent une nouvelle fois dans mes cheveux, signe indéniable de ma nervosité. Pourtant je continuais de répondre avec un calme presque serein aux questions de mon professeur de sortilèges. Dès le début du cours il m’avait fait savoir qu’il souhaitait s’entretenir avec moi à la fin des deux heures, et comme un condamné se présentant devant l’échafaud, j’essayais de me montrer le plus détaché possible malgré les terribles tremblements de mon âme. Cette entrevue n’avait rien de surprenant pour moi, je m’étonnais juste qu’elle n’ait pas eu lieu plus tôt. Il ne faisait aucun doute que l’évènement tragique du bal de Noël l’avait précipitée. Pendant mon court retour dans la propriété familiale, je m’étais préparé à ce qu’Amos vienne me trouver, comme il l’avait laissé sous-entendre lors de notre courte conversation au lendemain du meurtre. Pourtant il n’en n’avait rien été, et pour cause, son rôle de jeune père l’avait retenu dans sa propre maison, auprès de mon neveu tombé malade. Tous ces éléments avaient conduit à l’entretien d’aujourd’hui qui, malgré mes espoirs, annonçait des jours désagréables pour moi. « Vous comprenez bien Mr. Diggory » La voix fluette du professeur Flitwick me sorti de mes réflexions « je ne peux pas prendre cette décision pour vous. Vous êtes l’un de mes meilleurs élèves et je sais parfaitement que vous êtes capables de faire des merveilles avec votre baguette lors de vos ASPICS. Malheureusement ce n’est pas moi qu’il faut convaincre dans cette histoire. » J’hochais la tête, je comprenais parfaitement de quoi il en retournait. Je comprenais clairement ce qui se tramait dans mon dos. « Je vous remercie pour votre soutien professeur. Je m’efforcerai de vous rendre mes devoirs en temps et en heure à partir de maintenant afin que vous n’ayez pas à vous retrouver dans une position inconfortable vis-à-vis du Conseil d’Administration. » J’aurais pu dire simplement « vis-à-vis d’Amos » mais ce n’était pas nécessaire. Lui comme moi savions précisément de qui nous parlions.
D’un coup rapide de baguette je rassemblais mes affaires restées à ma place avant de sortir de la salle de classe, perdu dans mes pensées. Amos, mon propre frère. Amos se mettait plus que jamais en travers de mon chemin. Tout avait toujours été parfait autour de lui, mon neveu serait élevé dans la perfection la plus totale, sans un cheveu de travers. Il fallait donc, dans la logique, que son petit frère suive la même ligne de vie parfaite. Souvent en fréquentant d’autres élèves de bonne famille comme on dit, je m’étais trouvé chanceux. Le prestige de mon nom n’a rien à voir avec l’austérité des certaines familles anglaises conservatrices, attachées à des valeurs familiales dépassées. Combien de jeunes sorciers de mon âge se retrouvent fiancés par leurs parents ? J’échappais à cela, à cette pression mondaine. Mais voilà que mon frère usurpait le rôle de nos parents pour diriger ma vie une bonne fois pour toute. Amos souhaite me remettre dans le droit chemin. Comme si j’avais jamais fait un seul faut pas digne d’un tel jugement. Quand on regarde ma conduite, elle n’est pas si condamnable. Certes, il m’arrive de me retrouver dans quelques bagarres…poignantes. Mais je n’ai jamais envoyé un seul sorcier à l’infirmerie dans un état critique. Je travaille bien et me comporte dignement. De quel droit chemin essaye-t-il de me parler ?
Entre la rage et la tristesse profonde qui submergent mon corps, je n’arrive pas à m’y retrouver. Perdu je me suis arrêté contre un mur, à quelques pas de la salle de sortilèges. Ma tête se renverse en arrière dans un soupire. Je contemple le plafond, comme pour chercher une réponse à ces questions qui tourbillonnent dans mon esprit. Parce que je ne veux pas suivre une carrière de langue de plomb, ou même de médicomage. Parce que le travail de bureau ne m’intéresse pas, parce que je préfère les sensations fortes du Quidditch. Pour toutes ces raisons là j’emprunte un « mauvais chemin ». Pourtant j’ai vainement essayé de lui faire comprendre cette passion. J’ai essayé de lui expliquer que ce sport est toute ma vie, que je ne suis jamais plus à l’aise que sur le terrain. J’ai beau retourner la question dans tous les sens, je ne parviens pas à comprendre ce qu’il y a de dégradant à pratiquer un tel sport. Je n’ai pas les mêmes ambitions que lui, cela ne fait aucun doute. Faire partie du Magenmagot ne m’a jamais tenu éveillé la nuit. Une soudaine envie de frapper un mur s’empare de mes muscles, mais je me retiens au prix d’un effort incroyable. Au même moment un groupe d’élève passe devant moi en discutant bruyamment. Ce n’est surement pas l’endroit pour me laisser aller. Ma décision est prise, s’il ne veut pas me parler en face, s’il préfère se comporter comme un lâche et se refuser à m’affronter, j’irai moi-même le trouver et lui faire comprendre que je ne supporte plus sa main mise sur ma vie. Mes poings se serrent et mon regard se durcit à cette idée. J’étais bien plus tranquille sans lui à la direction de Poudlard. Un instant j’ai bêtement pensé que la disparition de Samuels nous rapprocherait. Utopie futile. Même si je dois perdre pour de bon ma place dans l’équipe des Serdaigle, je dois aller défendre mes droits face à Amos. Lui qui fait preuve d’une justice implacable quand il s’agit des autres, il est le moins partial des membres du Conseil d’Administration lorsqu’il s’agit de moi. Jamais un directeur de Poudlard ne se serait permis d’intervenir comme ça dans le cursus scolaire d’un élève pour lui faire prendre une voie plutôt qu’une autre. Demander aux professeurs de n’accepter aucun retard de ma part, c’est la chose la plus base qu’il ait jamais faite. Cela associé au décret sur l’utilisation du terrain de Quidditch, c’est presque une provocation à mon nom de sa part. Il souhaite que je laisse tomber mon équipe une bonne fois pour toute pour me concentrer sur mes études, sur mes ASPICS, sur ma futur carrière au Ministère de la Magie ! Mon poing frappa violemment la pierre froide. Le choc me ramena pour de bon à la réalité, j’avais besoin de me changer les idées avant de prendre la direction de son bureau sans quoi je risquais de me montrer aussi incontrôlable qu’un dragon.

Mes doigts tracèrent à nouveau des sillons dans mes cheveux alors que je relevais la tête juste à temps pour apercevoir une ombre se profiler sur les murs du couloir. Pourtant le dernier cours de l’après-midi s’était terminé depuis plus de dix bonnes minutes maintenant et je pensais bien être parfaitement seul à trainer dans ce coin du château, principalement composé de salles de cours. Le pas léger s’approcha et je ne reconnus Valentina que lorsqu’elle sorti du coude formé par le couloir. Mon regard changea immédiatement lorsque mes iris se posèrent sur son visage. Nous n’avions pas eu l’occasion de nous revoir depuis la soirée du bal, depuis que je l’avais gauchement invité à danser avec moi. « Valentina » ma voix avait encore un quelque chose d’enrouée lorsque j’attirais son attention. Jusqu’à cette sombre soirée, nous ne nous étions toujours rencontrés que seuls, par la force du hasard, et j’étais plutôt heureux de voir ce hasard se produire une fois de plus. Dans un nouvel effort j’essayais de chasser la tristesse mêlée de rage de mes traits, mais j’étais bien moins doué à ce jeu-là que ne l’étais l’aiglonne au visage de porcelaine. « Je n’ai pas eu l’occasion de prendre de tes nouvelles depuis… l’autre soir ». Ma voix marqua une hésitation avant de terminer ma phrase. Evoquer cette funeste soirée avec les autres élèves n’était pas facile, et je revoyais encore le visage anormalement pâle de la jeune slave, se retenant tant bien que mal à la table derrière elle. Pourtant je tâchais d’avoir l’air aussi calme que possible face à elle.  

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MessageSujet: Re: There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina EmptyJeu 12 Mar - 15:18

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Charles
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Les deux semaines de vacances lui avait paru bien longue $cette année. Elle avait fuie l'austérité de la demeure familiale en se cloîtrant dans sa chambre, travaillant sans cesse sur de nouvelles potions et réfléchissant à d'ingénieuses techniques qui pourrait palier sa faible constitution si elle devait se battre dans un duel mortel. Après les événements du bal de noël, les journaux s'étaient empressés de révéler les désastreux détails macabres de cette soirée. « La dernière danse de Samuels » avait titré une gazette indépendante, arrachant à la serdaigle le seul sourire de son long séjour parmi les siens. Promptement il s’était évanouit, alors que ses pupilles avaient accrochées celles de son frère, lui rappelant qu'à cette table elle devait rester cette statue de sel et de pierre, ne jamais relever les yeux dans leur direction. Sa génitrice, parfois, quémandait quelques entretiens en tête à tête avec sa fille. Valentina avait tenter d'en retarder l'échéance mais elle ne put éternellement repousser la conversation fatidique. Il semblait que l'instinct maternel de la femme qui lui avait donné la vie trouvait dans l'épanouissement de la délicate fleur, une réminiscence de sa propre enfance. Ces petites causeries avait toujours agacé l'enfant, la conversation de sa mère était plate, sans intérêt, elle s'appropriait les banalités du monde, croyant l'impressionner par ses diverses connaissances. Mère, vous ne m'apportez que dégoût et désolation. J'ai honte d'être votre fille aurait-elle voulue crier. Mais Valentina n'en fit rien ; elle se mura dans le silence. Comme l’oiseau enfermé dans sa cage qui cesse de chanter. Son coup d’œil rapide la jugeait, au lieu d'appuyer ses propos, ce que cette stupide femme finit avec difficulté par comprendre. «  Tu ressembles beaucoup à ton père » avait -elle avoué tristement. Peut être que l'épouse Dolohov avait un jour caresser l'idée qu'avec les années se rapprocher de sa chair serait plus facile. Qu'elle aurait une alliée entre ces murs. Une épaule sur laquelle elle pourrait trouver un peu de réconfort. Mais Valentina s'obstinait à garder son visage impassible, à détruire les chimères de sa mère, rassemblant les souvenirs de ces bras rigides qui rejetait les élans d'affection de l'enfant pestiférée. L'hostilité était palpable dans l'air du salon quand la chouette de la nièce de sa mère frappa violemment la grande vitre principale, le bec chargé d'une missive. Valentina avait juger ironique l'attitude de l'épouse Dolohov quand celle-ci avait exhibé le papier devant elle, soudainement touché par la gaieté. Elle comprit que sa cousine était enceinte, " seulement trois mois après son mariage, te rends tu compte, Valentina ? ". Félicitation chère cousine, je m'en contrefous comme des sous vêtements de Merlin. Elle avait articulé une banalité, s'était replongée dans son livre de potion. Pourtant, sa mère trouva judicieux d'exprimer à voix haute la pensée qui la taraudait. L'affable sentiment qu'elle éprouvait alors, lui rappela l'injustice de sa naissance, son sexe faible. « - Bien mère, si il n'y a que cela pour vous satisfaire. Que l'enfant de notre cousine soit un mâle, un parfait héritier. Nous prierons tous pour que Morgane accède à votre si importante requête. » avait t-elle susurré en fermant violemment l'épais manuel. Elle avait prit congé d'elle et de ses bêtises, piquée par l'aiguille de son venin. Elle croisa son frère et son cousin sur le palier, ne leur accorda aucun regard, vexée de les trouver encore ensemble. Elle était chez elle ici, le manoir des Dolohov était aussi le sien. Alors pourquoi devait t-elle constamment se replier dans sa chambre pour avoir un peu de sérénité ?

Elle retrouvait avec joie les grands espaces du château, les fantômes farceurs qui maltraitent les élèves de première année. Se laissa aller au réconfort d'un rébarbatif quotidien. La vie avait reprit son cour, évidemment, les visions d'horreur des membres découpés de l'ancien sorcier hantait encore les esprits des malchanceux qui avait ouverts leur boites. Mais les deux semaines de repos dans les cellules familiales en estompaient le vivace souvenir. Elle n'avait pas revu Charles depuis. Le hasard avait pourtant mener leurs pas dans la même direction plus d'une fois, elle l'avait aperçu à la bibliothèque installé derrière elle, à la volière aussi. A chaque fois elle avait prit la poudre d'escampette, prise de remords. Elle aimait bien ce garçon. Il était gentil, la rassurait. Il pourrait devenir un ami très cher à son cœur, si seulement elle le laissait approcher. C'était stupide comme comportement, après tout le Diggory ne pouvait se douter de sa différence. Il avait sûrement mit sur le compte d'une crise de panique, sa réaction lors du bal. Est-ce donc de t'être laisser allez en sa compagnie qui te perturbe autant ? D'avoir montrer à tous que tu connaissais le joueur plus que tu ne l'admettais ?  Elle laissa échapper un petit cri, alors qu'un liquide rouge commençait à se former sur son pouce. Attirant l'attention de son camarade. Elle porta le doigt à ses lèvres, suçotant la fameuse sève. Se couper avec une feuille, n'est-ce pas absurde ? Elle replia soigneusement l'article du journal, avant de le déposer dans sa poche. Le cour était particulièrement ennuyant, Valentina avait déjà travaillé sur ce sujet, en connaissait l'inutile vacuité. Quand la sonnerie retentit, elle l'accueillit avec un sourire satisfait, et tout en prenant son temps pour quitter l'austère salle de classe, ne voulant pas paraître trop pressée, elle oublia sur sa chaise le petit dictionnaire en langue étrangère. Elle se rendit compte de sa négligence sur le chemin de sa salle commune, ce qui la poussa a rebrousser chemin. Valentina longea silencieusement les dédales de Poudlard, baguette à la main, désireuse de ne pas perdre de temps dans l’extraction de son bien. Elle allait devoir ouvrir la salle de classe magiquement, enfreindre les nouvelles règles du Conseil. Alors qu'elle tournait à une nouvelle intersection, son regard se retrouva happer par celui du préfet de sa maison. Il était seul, les cheveux en bataille. Rarement elle avait vue le jeune homme aussi débraillé, et bien que la perspective de fuir et de rejeter le souvenir commun qui les unissait sembla alléchante, l'anormal langueur dans sa voix titilla son intérêt.   « Valentina » Elle stoppa sa marche, hésita entre deux alternatives bien différentes : fuir ou avancer vers lui.  « Je n’ai pas eu l’occasion de prendre de tes nouvelles depuis… l’autre soir ».  Quelque chose clochait dans sa voix. C'est sûrement cette chose inconnue, que Valentina avait perçu malgré elle, qui la décida le rejoindre. « - Bonjour Charles » dit-elle avec un sourire timide. Cette hésitation dans le son de ta voix ne te sied pas du tout, Valentina. « - Nous avons des emplois du temps très différents, et puis actuellement l'ambiance n'est plus aussi propice aux rassemblements dans la tour. » Elle s'approcha du Serdaigle tout en rangeant sa baguette dans sa poche. « - J'ai l'impression que tout tourne au ralentis, pas toi ? » La nuit de la mort de cet homme, tu avais dormis d'un sommeil sans rêve. Ce n'est que les sanglots étouffés des filles de ton dortoir, les visages ravagés par les larmes qui t'avait fait réaliser l'ampleur de l’événement. Les doigts de cet homme... Son cadeau. Pourquoi est-ci si difficile pour la Dolohov de ressentir une émotion pour lui ? Peut être  parce qu'il était mort désormais. Et que Valentina n'avait de compassion que pour les vivants.
« -Est-ce que ça va ? » demanda t-elle en observant la mine de son camarade, appréhendant un suspect phénomène sur son front. Une légère ride d'inquiétude s'était creusé ici, elle aurait presque pu poser son doigt dessus.
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MessageSujet: Re: There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina EmptyVen 13 Mar - 18:42




Un léger sourire étira les lèvres de la jolie slave lorsqu’elle répondit à mon bonjour. Dans ce sourire timide il me sembla deviner comme une retenue qui me mis soudain mal-à-l’aise. Ce même malaise que lors du bal lorsque j’avais pris conscience de sa propre gêne à se retrouver dans mes bras sur le devant de la scène. Comme un coutant d’air froid en plein hiver, le doute s’infiltra dans mon être. Etait-il possible que la jeune aiglonne ait mal pris cette initiative de ma part ? Aussi clairement que de l’eau de roche une révélation transperça mon esprit. Sans doute sa famille n’avait pas vu d’un très bon œil cette danse innocente. Avait-elle reçu des reproches pendant ses vacances ? Avait-elle eu à payer pour ma désinvolture ? Comme un glaçon cette idée acheva de me mettre dans un désarroi complet. « Nous avons des emplois du temps très différents, et puis actuellement l'ambiance n'est plus aussi propice aux rassemblements dans la tour. » Ces mots résonnaient comme des excuses à mes oreilles à la lumière de cette idée. Avais-je raison ? Avais-je tords ? J’étais incapable de le deviner. Tout me semblait flou et incertain aujourd’hui, comme si la perspective de perdre l’un des piliers de ma vie me rendait déjà boiteux. « J'ai l'impression que tout tourne au ralentis, pas toi ? » La douceur de sa voix calma un instant les battements de mon cœur. Un instant j’ai craint qu’elle ne passe son chemin après les formules de courtoisies. Pourtant son corps s’était rapproché du mien, signifiant sa décision de m’accorder quelques minutes de sa journée, au beau milieu d’un couloir. Lourdement j’arrachais mon dos à la pierre froide du mur pour essayer de reprendre une allure moins abattue. Malgré ma confusion je remarquais nettement le regard que me jeta Valentina, il ne faisait aucun doute que mes efforts pour paraître tout à fait « normal » étaient plus que vains. Son « Est-ce que ça va ? » acheva de confirmer cette impression. Il était bien inutile de prétende le contraire, j’étais clairement incapable de cacher l’émotion qui débordait de mon cœur. D’un geste rapide je frottais ma tête dans mes mains pour chasser la colère de mes yeux avant de lui adresser un sourire mal assuré « C’est vrai que le château à l’ambiance est beaucoup plus pesante ces derniers jours. Je crois bien qu’on est un peu tous dans l’attente du prochain drame » mes yeux s’accrochèrent aux siens alors que j’évitais sa dernière question.
La profondeur de son regard était étourdissante et je m’obligeais à m’en détourner. Elle parvenait à dissimuler ses émotions avec une telle facilité qu’y chercher un indice était peine perdue. Pourtant j’aurais donné beaucoup pour déceler dans les ombres de ses iris une réponse à mon doute. Etait-elle gênée de se retrouver à nouveau en ma compagnie ? Avais-je été aveugle au point de ne pas remarquer son véritable embarras alors que nous dansions cette stupide valse d’ouverture ? Les remords mordaient mon cœur avec une âpreté qui m’étonna. A croire que ses sourires avaient réussi à m’atteindre plus que je ne le soupçonnais. Une nouvelle fois ma main se porta à ma chevelure qui devait à présent ressembler à un champ après le passage d’un troupeau de véracrasse. Un lourd soupire s’échappa finalement de mes lèvres et renonçant à essayer de feindre une prétendue bonne humeur je laissais tomber mon sourire. « Ne t’en fais pas pour moi Valentina, juste un petit coup de mou. Je crois bien que toute cette histoire commence à me peser sur les nerfs » je désignais le château dans son entier d’un geste vague de la main. Je ne sais pas très bien moi-même à quoi je faisais référence. A un peu tout sans doute. A la nomination d’Amos au Conseil, à sa présence quotidienne, au danger qui planait plus que jamais au-dessus de nos têtes, aux nouveaux décrets qui limitent plus que jamais nos libertés et à la perspective de ne plus pouvoir faire de Quidditch…Certes j’allais me battre pour ce dernier fait. Il était hors de question que je me laisse mettre au ban comme ça. Non, ce qui me chiffonnait c’était la décision d’Amos de vouloir diriger ma vie selon ses perspectives d’avenir. Mais il était hors de question que j’attende que le petit Cédric grandisse un peu pour me défaire de l’autorité de mon grand-frère. Que cela lui plaise ou non je suis majeur depuis plusieurs mois et c’est à moi de faire mes propres choix. Mais comment expliquer cela à Valentina ? Même si je n’en parle jamais je devine les pressions qui doivent être les siennes. Le même type de pressions qui pèsent sur les épaules de Lux. Peut-être même était-elle déjà promise à un digne sorcier de longue lignée ? Un nouvel éclair glacé traversa mon corps alors que je relevais les yeux vers son visage. Comparé à sa famille, la mienne était un cadeau, je n’avais surement pas le droit de me plaindre pour une chose aussi futile face à elle. J’avais déjà fait bien trop d’erreurs avec pour cela. « Mais oublie ça, un petit tour sur un balai me remettra les idées en place. » lui lançais-je avec un clin d’œil, dernière tentative pour me forcer à retrouver un peu de cette énergie qui me caractérisait d’habitude. Cette même énergie qui exaspérait tant Amos… « Tu as reçu la lettre de la journaliste de la Gazette ? Visiblement Lestrange ne fait pas l’unanimité » Allez savoir d’où le souvenir de ce long parchemin reçu le matin même me revint en mémoire juste à cet instant, mais il faisait un parfait sujet de conversation pour remplacer le premier, bien trop savonneux pour moi.  Encore une fois je préférai garder pour moi mes ressentis et mes problèmes plutôt que de les partager avec quelqu’un. A croire que je préfère résoudre mes ennuis tout seul…Ceci-dit jusqu’à présent ce comportement ne m’a rien apporté de bon, avec Dorea on a réussi à sauver les meubles, mais avec Lily c’est la catastrophe complète. Je ne suis pas un champion du tact, tout le monde le sait, surtout avec les personnes que j’apprécie le plus et Valentina en fait bel et bien partie, quoi que puisse en dire les autres Dolohov.


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MessageSujet: Re: There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina EmptyDim 15 Mar - 21:41

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Charles
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« C’est vrai que le château à l’ambiance est beaucoup plus pesante ces derniers jours. Je crois bien qu’on est un peu tous dans l’attente du prochain drame » Valentina se mordit la langue à l'évocation d'un autre drame. Ils n'étaient plus à l'abris, même ici, dans l'endroit qu'elle avait jugé pendant des années comme le plus sûr au monde. Valentina n'avouerait jamais sa peur. Cependant, elle était effrayée par la perspective d'une guerre. Par tout ce qu'elle avait lue sur les précédents conflits. Qu'ils soient moldus ou sorciers.  « Ne t’en fais pas pour moi Valentina, juste un petit coup de mou. Je crois bien que toute cette histoire commence à me peser sur les nerfs »  Elle posa sa main sur son épaule, dans un geste réconfortant. Un fin sourire étira ses lèvres, alors qu'une douce pensée vint effleurer son conscient. La vie se résumait t-elle donc à une lutte perpétuelle  ? Perdre ou gagner, n'y avait-il donc pas intermédiaire ? Toi, Valentina, par exemple.  Tu étais née malade, dans une famille de fou ; quelles autres tares pourrait-tu encore connaître avant d'obtenir enfin une vie ordinaire ? La simplicité est merveilleuse. Pourtant, au fond, elle sait qu'il n'y a rien de plus terrifiant que le le vide d'une pensée qui ne dissimule rien. C'est drôle un geste spontané, c'est tendre. Mais une fois que l'euphorie est passé que reste t-il ? Les sentiments périssent avec le temps, rien ne perdure, tout se désintègre. L'amour, l'amitié, la haine. Euxane lui avait dit que sa perspicacité était un don, que si elle en prenait soin, elle pourrait obtenir n'importe quoi de n'importe qui.  Peut être qu'un jour elle apprécierait de tenir la corde du pendu . Est-ce donc cela l'étape finale du plan de mère Morgane ? Devenir un monstre à son tour. Elle avait les prédispositions pour être la plus vorace et la plus cruelle de tous les âmes salies de sa famille, elle n'avait qu'à se laisser glisser sur la savonneuse pente des désirs. Non. Malgré tout, Valentina résistait. Sachant pertinemment qu'elle était différente d'eux. Le désir le plus ardent de son père aurait été de faire d'elle une étoile dans le ciel noire, lumineuse, mais tout de même simple figurante dans cette sombre aquarelle. Ils avaient tords. Tous. Valentina était une constellation, capable de se détacher de son nom et de son identité. Qu'est-ce qu'était ce mot sinon une veine appellation ? Si facilement échangeable. Samuels l'avait t-il emporté précieusement dans son tombeau ? Ça y est, elle germe, la graine du chaos, celle qui n'apporte que rancœur et désolation. Une guerre se profile, Valentina. Et tout le monde sait que les guerres changent les Hommes.  « - Je ne veux pas paraître intrusive. Sache juste que si un jour tu as besoin de parler. Je suis là. Je suis plutôt douée pour écouter.  Plus que pour le reste.. » Elle observa avec attention cette main, qui désigne tout et rien en même temps. Elle ne donnait  pas son épaule aux filles qui pleuraient, n'avait jamais sciemment proposé à quelqu'un d'écouter ce qui le tourmentait. Elle était égoïste. Hautaine et froide. Elle se persuadait d'être cette femme, d'appartenir à cette catégorie. Alors pourquoi, accorder au préfet de sa maison, pas encore tout à fait son ami, ce qu'elle refuse à tant d'autres ? La curiosité pourrait être responsable de cette bonne grâce soudaine, Charles Diggory représentait une énigme. Ses émotions étaient facilement perceptibles, et pourtant, Valentina n'arrivait pas à en saisir la nature. Pourquoi  s’intéressait t-il à elle ? Pourquoi tant de gentillesse ? Elle connaissait les égards déguisées des garçons, avait eu trop tôt conscience de l'attraction qu'elle pouvait susciter. Alors qu'est-ce qui faisait de Charles un être si différent ? « Mais oublie ça, un petit tour sur un balai me remettra les idées en place. » Il lui fit un clin d'oeil, ce qu'elle prit comme l'annonce discrète d'un besoin sous jasent de changer de conversation. Un jour, peut être il lui dirait ce qui n'allait pas, elle n'était pas vexée de cette méfiance. C'était presque étrange, elle, qui prenait la mouche si facilement d'habitude. A force, cela devenait " leur truc ". Pas de question, une  énergisante platitude qui faisait défaut à leur quotidien. Valentina aurait voulue le remercier, sans le savoir, il l'éloignait un peu des préoccupations malsaines.  « Tu as reçu la lettre de la journaliste de la Gazette ? Visiblement Lestrange ne fait pas l’unanimité » Coiffe-toi, après nous parlerons de politique se dit-elle à elle même, ce qui la fit sourire moqueusement. « - De cette Debra Grant ? » elle chercha un instant dans sa mémoire le propos de la lettre. Valentina avait survolé les grandes lignes de ce torchon, écartelée entre l'envie de la prendre dans ses bras et celle de lui donner des gifles.  « Lestrange est un homme dangereux. Bien plus que cette journaliste ne le pense, elle a prit de gros risques en écrivant ce papier. C'est courageux mais aussi tellement stupide... » Elle laissa échapper un long soupir, mal à l'aise. « Je ne pense pas lui répondre. J'aimerais bien pourtant, pour la féliciter d'avoir pris cette initiative. J'avais peur que personne ne proteste contre sa nomination...  » Cette  femme, Debra Grant, était inconnue de la Serdaigle. Elle n'avait apparemment jamais lue par le passé d'articles percutants écrits par sa plume.  Elle trouvait le geste fort et énergique, c'est évidemment une fougue de cet acabit qu'il fallait au Conseil de Poudlard. Des jeunes esprits capables de révolutionner les règles tout en acceptant la nécessité du système. Mais un point la dérangeait. Cette Grant était ambitieuse, sans l'avouer clairement dans la missive, elle briguait une place parmi les membres de la direction.  Combien de jours avant qu'elle ne déclare, par l'intermédiaire d'un autre papier, sa candidature ? Valentina n'aimait pas Lestrange -qui pouvait aimer ce gars là ?- mais les opportunistes l'agaçait aussi. « -Tu comptes prendre position, n'est-ce pas ? » Ce n'était pas vraiment une question, entre mi-affirmation et mi-révélation. Elle pressentait que le jeune Diggory, n'allait sur ce coup pas agir de la même manière qu'elle. Valentina avait trouvé refuge dans son carcan social pour une nouvelle fois ne pas se positionner clairement. Si sa famille apprenait l'existence d'une quelconque correspondance avec une femme de ce genre, qui porte atteinte à une famille dont ils partagent les intérêts, ils lui ferait payer.

« - C'est tout à ton honneur, Charles. Mais tu ferais bien mieux de t'entraîner.  Sinon finito la carrière de joueur professionnel. J'ai vue votre dernière prestation, et je dois dire qu'il y a une certaine faiblesse du côté des buts. Non mais sérieusement, tu ne penses pas berner les Gryffondor avec une défense aussi minable ! Il faut vous ressaisir ! » dit-elle en levant les yeux vers lui, amusée par le rôle qu'il lui donnait dans sa carrière.  Elle avait toujours prit beaucoup de plaisir à observer les joueurs pendant les entraînements. C'est là, qu'elle avait comprit le potentiel de Charles, là encore que Valentina s'était décidée à lui adresser la parole la première fois. Elle s'était légèrement emporter pour le coup, observait curieusement son œil surprit face à sa soudaine animation. Elle leva les mains en l'air, en signe d’innocence.   «  Ne me regarde pas comme ça. Je crois en tes capacités ! Tu as un talent. Ce serait du gâchis de ne pas faire ton maximum.   » Alors qu'elle plongeait sa main dans sa poche, elle palpa le vide, ce qui lui fit soudainement se rappeler le but de son retour. « - Si je demande au préfet qui est en toi de fermer les yeux sur une minuscule chose, considéré comme répréhensible. Le ferait-tu ? » Elle désigna d'un coup d’œil sa tête,   « Bien qu'avec une coiffure pareille, personne ne se douterait de ta position. »

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MessageSujet: Re: There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina EmptyMar 17 Mar - 12:05




Au fond, j’étais heureux d’avoir croisé le chemin de Valentina aujourd’hui. Son calme parvenait à s’étendre sur moi et à apaiser la colère qui grondait dans mes entrailles. D’un geste doux elle leva sa main pour la poser sur mon épaule, dans une attitude agréablement réconfortant. Un instant mes yeux accrochèrent ses iris limpides. Un fin sourire étirait ses lèvres minces et je senti mon âme s’apaiser légèrement face à cette soudaine démonstration d’amitié de sa part. Mais était-ce vraiment de l’amitié ? Ou juste un simulacre de circonstance ? Lasse de toujours réfléchir aux pensées cachées je préférais me laisser glisser dans l’idée d’une impulsion parfaitement innocente de sa part. Je pris ce geste simple pour ce qu’il était, simplement, un geste de soutien. Plus les tensions montaient autour de nous, plus la peur s’infiltrait dans le monde magique, plus le besoin de resserrer les liens avec les personnes qui nous sont chères se fait sentir. La guerre était-elle si proche que cela ? Le gouvernement actuel fera tout pour retarder une telle issue, les conflits sont toujours des moments de grand flou politique et rare sont ceux du ministère qui en sortent intacte. La guerre serait une épreuve pour le Ministère de la Magie, un mur qui se dresserait devant lui, face auquel il résistera ou pliera avec fracas. « Je ne veux pas paraître intrusive. Sache juste que si un jour tu as besoin de parler. Je suis là. Je suis plutôt douée pour écouter.  Plus que pour le reste... » Perdu dans mes propres pensées j’hochais légèrement la tête en signe de reconnaissance. J’aurais aimé pouvoir vider mon sac, lui parler de mes déceptions, de mes interrogations, de mon désarroi. Mais ils avaient l’air beaucoup trop ridicule comparés aux problèmes qui devaient être les siens que je ne pouvais décemment pas me permettre un tel laisser-aller. Quelques ombres passaient dans mes iris, trouvant leurs jumelles dans le regard sans fond de la Serdaigle. Depuis que nous avions commencé à parler tous les deux, depuis qu’elle était venue me trouver à la fin d’un entrainement, il y avait comme un accord tacite entre nous. Aucune question intrusive dans sa vie privée ne traversait la barrière de mes lèvres, et ses propres questions restaient terrées au plus profond de son âme. C’est pourquoi, malgré nos longues conversations, je savais si peu de choses sur elle. A cet instant ce vide m’angoissait, je me posais milles questions qui n’avaient jamais atteint mes pensées jusqu’alors. Je me sentais comme emporté par une vague venue de loin, par surprise, et je perdais pied dans cet océan inconnu. Pourtant, j’étais reconnaissant de ce silence entendu, de sa curiosité tue et de son acceptation sans vexation de mon changement de sujet. Parle d’autre chose me permettait de chasser toute cette tristesse de mes pensées. M’efforcer de parler d’un sujet plus sérieux me forçait à remettre mes propres idées en place, à retrouver un semblant de stabilité après la tempête. Mais parler politique c’est aussi risquer de se mettre dans une nouvelle situation épineuse. Encore une fois mon manque de connaissance sur la jeune femme ne me permettait pas de savoir quelles étaient ses véritables valeurs, ses idéaux, ses pensées en la matière. Et si j’avais de nouveau mis le pied sur une pente savonneuse ? « De cette Debra Grant ? » J’acquiesçais d’un nouveau signe de tête, je devinais à son air qu’elle essayait de se rassembler ses propres souvenirs pour retrouver le fil de mon allusion. Cette hésitation suffit à confirmer une première impression, visiblement elle n’avait pas été aussi marquée que moi par les mots couchés sur le parchemin. « Lestrange est un homme dangereux. Bien plus que cette journaliste ne le pense, elle a prit de gros risques en écrivant ce papier. C'est courageux mais aussi tellement stupide... » Un soupir s’échappa de sa poitrine et ses premières paroles me rassurèrent, l’espace d’un instant, j’avais craint qu’elle ne s’emporte contre Grant. Une légère chaleur se diffusa dans mon cœur dans un soulagement plus grand que je ne m’y attendais. « Je ne pense pas lui répondre. J'aimerais bien pourtant, pour la féliciter d'avoir pris cette initiative. J'avais peur que personne ne proteste contre sa nomination...  » Je l’écoutais parler un vif intérêt, mes traits perdaient peu à peu de leur tristesse, retrouvant même un brin d’éclat. Bien que n’étant pas d’accord avec les propos de Valentina je la laissais terminer sa pensée. Visiblement elle ne connaissait pas la journaliste. Sans prétendre avoir moi-même cette chance, je lisais régulièrement sa tribune, en bon joueur de Quidditch et j’étais légèrement surpris que la Serdaigle n’en soit pas aussi une lectrice assidue. Ses propres analyses de match pouvaient laisser sous-entendre qu’elle serait la première à se plonger dans les lignes de ces articles. Ce n’était qu’un petit détail, mais mon respect pour la slave augmenta encore un peu plus et mes yeux brillèrent doucement d’une nouvelle flamme. Sa perspicacité était vraiment un don et j’avais bien de la chance de pouvoir bénéficier de ses conseils. . « Tu comptes prendre position, n'est-ce pas ? » Je pris quelques secondes avant de répondre, mon plongeant dans mes propres convictions. « Oui Valentina. Pour moi c’est important de prendre position dans cette affaire. Lestrange n’est vraiment pas le type de personne qui convient à la direction d’une école…Il n’y a qu’à voir la façon qu’il a de se comporter avec certains élèves. Mon propre rôle de préfet consiste aussi à protéger les autres. » Mon visage prenait une teinte plus grave, plus sérieuse, plus mature. J’avais vu Lestrange à l’œuvre, usant de son importante prestance pour impressionner et mettre à défaut des élèves pour peu de choses comme une cravate de travers. « Ceci-dit je ne suis pas convaincu que Debra Grant soit le genre de personne à vouloir prendre sa place, mais je peux me tromper, je ne connais d’elle que ce qui transpire dans ses articles ». Terminais-je avec un nouveau hochement de tête. J’étais mal placé pour me permettre un jugement trop hâtif la concernant. Sans compter qu’elle était très proche d’Amos, et il n’est pas du genre à se lier d’amitié avec n’importe qui. Par ailleurs, j’avais pris la décision de répondre à la journaliste sans en toucher un mot à mon frère, que cela lui plaise ou non. Je voulais qu’il commence à comprendre que je peux mener ma propre vie dans mon coin et prendre mes propres décisions, faire mes propres choix, avoir mes propres convictions.

« C'est tout à ton honneur, Charles. Mais tu ferais bien mieux de t'entraîner.  Sinon finito la carrière de joueur professionnel. J'ai vue votre dernière prestation, et je dois dire qu'il y a une certaine faiblesse du côté des buts. Non mais sérieusement, tu ne penses pas berner les Gryffondor avec une défense aussi minable ! Il faut vous ressaisir ! » Mon regard se leva brusquement vers elle. Surpris par ce soudain emportement de sa part je restais quelques secondes comme interdit avant qu’un ne sourire étire lentement mes lèvres. « Ne me regarde pas comme ça. Je crois en tes capacités ! Tu as un talent. Ce serait du gâchis de ne pas faire ton maximum. » Ajoute-t-elle en levant les mains en l’air. Cette dernière remarque me réchauffa un peu plus le cœur venant de sa part, mais ramenant un grand galop mes premiers soucis et des ombres dansèrent dans mes iris. J’avalais difficilement ma salive. J’aimerais bien que quelqu’un d’autre s’en rende compte. Ma passa frotta mon cou dans un signe nouveau de gêne que j’essayais de faire prendre pour de la pudeur quant à sa remarque. « Merci Valentina, ça me touche ce que tu me dis. Tu es vraiment notre meilleur atout, on peut dire que tu sais trouver les mots pour encourager. » Un soupire traversa mes lèvres. « Mais ne parle pas de ce manque de défense au nouveau des buts, c’est un vrai calvaire. Crois-moi on travaille dessus mais le nouveau gardien a dû mal à se mettre dans le rythme. » Notre ancien gardien avait terminé ces études l’année dernière, et notre toute jeune recrue manquait encore cruellement d’assurance. « Si je demande au préfet qui est en toi de fermer les yeux sur une minuscule chose, considéré comme répréhensible. Le ferait-tu ? » Changeant une fois de plus de conversation, Valentina me jeta un regard éloquent auquel je répondis pas une pointe d’interrogation, la curiosité piquée au vif. « Bien qu'avec une coiffure pareille, personne ne se douterait de ta position. » Je levais les yeux de façon tout à fait inutile pour essayer de constater les dégâts de mon désarroi précédent. Mes doigts avaient visiblement fait des ravages dans le semblant de coiffure que je leur donnais le matin. Un léger rire sorti de ma gorge alors que je passais une nouvelle fois ma main dans mes cheveux, essayant cette fois de leur redonner une forme moins débraillée. « Je ne m’attendais pas à rencontrer quelqu’un à cette heure-là dans les couloirs non plus » lui répondis-je avec un éclair amusé dans les yeux. « Il y a donc une raison répréhensible qui explique ta présence dans ce couloir après le dernier cours de la journée. J’ai hâte d’en savoir plus. » Il est inutile de préciser que j’avais nullement l’intention de jouer mon rôle de préfet avec elle, encore moins ce soir, et encore moins pour répondre aux nouveaux décrets parfaitement injustes.  



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MessageSujet: Re: There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina EmptyMar 17 Mar - 20:48

There is a wall of silence in our way
Charles
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Valentina


 

 



 

 

Le monde foisonne d'amitiés improbables. Regardez-les ces deux serdaigles, en train de papoter comme n'importe quels élèves, échangeant sur le quiddich et la politique au détour d'un couloir vide.   Aurait-tu osé posé aussi franchement ta main sur son épaule auparavant ? Faire preuve de gentillesse pour un individu qui ne t'apporte rien. Non, ça tu l'as déjà fait. Reformulons cette phrase. Faire preuve de gentillesse pour un individu du sexe opposé qui ne t'apporte rien. Voilà, cela sonne mieux. L'entrave que le frère et le cousin exerce sur sa vie empêche les garçons de venir à elle, de partager autre chose qu'une simple et banale discussion . Il n'y avait qu'à observer ses relations chaotiques avec les élèves du sexe opposé pour mourir d'ennui. Excepté Nox dont on tolérait avec peine sa présence auprès d'elle ; elle n'avait que peu d'idées des rapports jugés normaux avec les autres garçons. Ces jeux pervers avec le fils Yaxley en était la preuve irréfutable. Longtemps, elle avait préservée cette distance avec eux, répondant aux exigences de sa famille.  Évitant toute conduite déshonorante. Est-ce pour cette raison qu'elle avait été pendant si longtemps inintéressante aux yeux du journal de l'école ? Elle n'avait jamais lu leurs articles, elle ne se souciait pas des messes basses sur son compte, contrairement à Bertram qui jubilait à chaque papier où son nom apparaissait.  Il était drôle ce gars, étrangement réceptif, un tantinet oracle. Une autre relation, -qui après réflexion-  se révélait assez loufoque. Et Demitri alors ? N'est-ce pas la plus aliénée et malsaine des représentations de l'homme dans sa vie. Le maître nié de son esprit. La tâche blanche qui vient s'incruster sur toutes les photos, le flash malvenu, qui va de paire avec l'appareil défectueux. Elle n'avait pas de chance, la fille du trio Dolohov. Couvée par les regards glissants  et déviants de ses proches, en proie à un irréductible besoin de vérité. Mais repoussant sans cesse la main céleste qui pourrait l'extirper du caniveau des bassesses. « Oui Valentina. Pour moi c’est important de prendre position dans cette affaire ».  Pour lui, oui. Pour toi, non. La première nuance entre vous émerge. Son sempiternel actum est de se laisser porter par les courants, jamais elle n'avait eu l'idée d'aller à contre sens. « Lestrange n’est vraiment pas le type de personne qui convient à la direction d’une école…Il n’y a qu’à voir la façon qu’il a de se comporter avec certains élèves. Mon propre rôle de préfet consiste aussi à protéger les autres. » C'est drôle, elle avait entendue Lily Evans dire une phrase de ce genre dans la grande salle. Comme quoi un préfet était essentiel au bon fonctionnement d'une école. Elle justifiait son insigne, ce que Valentina avait prit pour un excès de zèle et dont elle s'était moquée, avait ici un sens différent. Est-ce la faute à la menace qui pesait sur vos têtes ? Lestrange. Elle connaissait bien le futur mari de Bellatrix Black, imaginait sans peine ce que pouvait provoquer son frère. « -  Je ne savais pas que tu prenais ton rôle autant à cœur. J'en apprends de plus en plus sur toi, Diggory. » Son nom de famille s'enroula malicieusement dans un sourire appréciateur. « Ceci-dit je ne suis pas convaincu que Debra Grant soit le genre de personne à vouloir prendre sa place, mais je peux me tromper, je ne connais d’elle que ce qui transpire dans ses articles ». Suite à sa lettre, elle avait parcourue la gazette  à la recherche d'un article signé par la journaliste. Elle était tombé sur un commentaire assez bref du dernier match d'une de ses équipes favorites du moment, les Frelons de Wimbourne. Valentina n'avait pas apprécié le style de la jeune femme, peut être légèrement contrarié par le courrier qu'elle venait de recevoir de sa part.  « Je ne pense pas que ces commentaires sur la feinte Porskoff raté du poursuiveur des Frelons de Wimbourne, est une quelconque valeur dans les machinations politiques. Bien qu'elle serait parfaite pour imager certains comportements...» dit t-elle doucement en souriant à son aîné. Le nom de Lestrange, peut être associé à son poste de préfet avait eu un changement intense sur ses traits. Est-ce juste une impression ?

« Merci Valentina, ça me touche ce que tu me dis. Tu es vraiment notre meilleur atout, on peut dire que tu sais trouver les mots pour encourager. Mais ne parle pas de ce manque de défense au nouveau des buts, c’est un vrai calvaire. Crois-moi on travaille dessus mais le nouveau gardien a dû mal à se mettre dans le rythme. »  Du bout des lèvres elle articula, promit, sans s'étendre d'avantage. Le compliment, bien que ne cachant rien de particulier outre un remerciement, la perturba. Valentina était mal à l'aise avec les boniments. Même ceux d'usage, ceux que les invités des soirées mondaines jetaient négligemment sur votre robe ou votre nouvel apparat. Valentina ne pouvait les accepter franchement. Elle se contentait d'un fugace sourire, et d'un discret merci, ne souhaitant pas prolonger ces longues secondes.   « Je ne m’attendais pas à rencontrer quelqu’un à cette heure-là dans les couloirs non plus »  Valentina acquiesce à son tour, retenant les questions sur sa présence dans ce couloir. « Il y a donc une raison répréhensible qui explique ta présence dans ce couloir après le dernier cours de la journée. J’ai hâte d’en savoir plus. »  « - Bien . » dit-elle en sortant sa baguette hâtivement. « Ravie d'apprendre que j'ai trouvé un allié. C'est donc à toi que je devrais m'adresser si je veux faire sauter quelques heures de colle ? » Elle fait tourner entre ses longs doigts l'objet tant adoré, en proie à une perturbante étude. Le nouveau règlement du château ne lui permettait pas d'user de la magie aussi librement que par le passé, jeter un maléfice sur une porte de château et prendre le risque de laisser une trace de son passage était risqué. Un peu trop à son goût. Merlin, avec une attitude telle que celle-ci, Valentina se destinait à une brillante carrière dans le département des accidents et catastrophes magiques, là, elle pourrait tirer son épingle du jeu. Ne plaisante pas sur ça, Valentina. Un poste au Ministère, c'est tellement peu ambitieux. « Tu dois bien ça à votre meilleur atout...» dit-elle charmeuse en réutilisant avec soin et à son avantage ses propres mots. Elle rangea sa baguette dans sa poche, pensant à l'autre chose qui pourrait permettre l'ouverture de la porte de la salle de classe. Sans pour autant la conduire dans le bureau de MacDonagall en cas de pépin. Ce canif ouvreur de serrure, acheté l'été dernier sur le chemin de traverse était parfaitement approprié pour l’événement. Il fallait bien qu'elle inaugure cet achat compulsif.  Elle releva les yeux vers le joueur de quiddich, assez confiante de son silence. Le jeune Diggory était bien différent de celui qui siégeait au Conseil et dont tout le monde ventait les mérites. Qui aurait cru qu'il aiderait une Dolohov à commettre un acte proscrit par le règlement ? Elle n'avait pas le profil type d'une voyou, n'ayant jamais eu de colles ni de punitions. Jusqu'à aujourd'hui sa respectable conduite et ses rusées plans l'avait extirpée de toutes les navrantes situations qui aurait pu mener son père à sévir à son encontre. Promptement, elle sortit le canif de son autre poche. Elle attendit un instant, l'objet entre les mains, la réaction de Charles était amusante. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il prenne les choses de cette façon, avec un si grand calme. « Excuse moi de ne pas m'être étendue sur le sujet Grant. Je ne dis pas qu'elle a tord, c'est juste qu’affronter Lestrange, qui plus est de cette manière, cela m'étonne beaucoup. Les gens désintéressés, pardonne moi, mais je n'y crois pas. »  Valentina se décala de quelques pas, rejoignant la salle où elle avait eu son dernier cour. Elle appuya sur le cran d'arrêt avec une maîtrise qui la déconcerta, c'était si facile de brandir un couteau dans le vide, qui l'aurait cru ? Elle avait toujours eu peur de ces armes, en partie du à la tragique fin de la mère de Sevastian. Lentement, elle passa son nouveau jouet dans le serrure, à l’affût du fameux déclic libérateur. C'était triste de penser de cette façon, d'être incapable de voir ces congénères autrement que comme des animaux politiques. Mais avait t-elle tord ? Ne trouvions nous pas tous un certain but à nos actions ?  plaisir, pouvoir...

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MessageSujet: Re: There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina EmptyVen 20 Mar - 11:03




Ses yeux clairs ne laissent rien transparaitre. Un océan instable mais trompeur. Il est impossible de déchiffrer les ondulations de ces pupilles. Pourtant je sens qu’elle ne partage mes convictions, qu’elle ne partage pas ma prise de position ouverte. Comment lui en vouloir. A ces côtés je prends conscience de ma liberté, de l’étendu des possibles. J’ai presque honte de me mettre dans un état pareil pour cet obstacle rencontré sur ma route. On pourrait le prendre comme un caprice d’enfance, Amos le prend pour une obstination enfantine de ma part. Pourtant ce n’en n’est pas une, je le sais, c’est plus profond que ça, plus important. Le Quidditch rythme ma vie, c’est mon souffle, ma drogue, mon exécutoire, mon élément. Priver une sirène de son eau et osez lui dire que ses cris ne sont qu’un caprice d’enfant gâté, habitué à tout avoir. Que dire face à cela ? Rien. Le monde est composé d’étranges relations. J’aimerais lui confier certaines choses, parler librement de ces soucis qui barrent mon front. Mais je sens que je ne peux pas, quelque chose me retient. Une pudeur face à ses silences et ses demi-mots lourds de sens, ses phrases tournées de telle façon à répondre sans pouvoir dire au final, si elle était pour ou contre. Je ne connais que trop bien ces tournures. Amos est un maître dans cet art. La parole il l’a maîtrise comme un politicien. J’ai appris à vivre avec, les Diggory ne sont pas des moulins à parole, mais il manie leur langue avec attention et succès. Comme un talent inné, acquis au cours des siècles pour parer les critiques acerbes de certains grands noms du registre. Les Diggory sont du genre à prendre position, mais en silence, sans éclat, sans vague, si bien qu’on se demande parfois, ce qu’ils pensent vraiment. Peut-être bien que le grand-frère sera contre cette décision. « Tu fais trop de bruit Charles ». Oui, depuis tout petit j’ai toujours été le bruyant petit-frère, qui joue en parlant fort et cri de joie pour un rien. Peut-être que notre grande différence d’âge a occasionné ce manque de patience d’Amos me concernant. Mes jeux d’enfants n’apportaient pas le calme dont ses études avaient besoin. « Je ne savais pas que tu prenais ton rôle autant à cœur. J'en apprends de plus en plus sur toi, Diggory. » Un sourire étire ses fines lèvres, un sourire auquel je réponds un peu gêné. Oui, tous les préfets ne font pas preuve d’un tel dévouement. Mais au cours des années j’ai senti le poids de ce rôle se former autour de moi. Les autres élèves ne peuvent pas comprendre. Pour eux ce ne sont que des responsabilités en plus, des vendus qui enlèvent des points aux élèves de leur propre maison, des vendus qui n’enlèvent des points qu’aux élèves des autres maisons. Nombreux sont les reproches qu’on nous fait. Mais tout aussi nombreux sont ceux qui viennent nous trouver que ce soit pour résoudre un différent, ou bien parce qu’ils se sont perdus au détour d’un couloir. Combien de premières années viennent nous voir, beaucoup se retrouvent vite dépassés par le château, d’autre sont complètement noyés par ce nouveau monde magique qu’ils découvrent. Oui, avec les années, j’ai saisis plus entièrement l’importance de cet insigne, j’ai compris son influence et ses capacités. Et je suis prêt à le mettre en avant et en jeu pour préserver la sécurité des élèves entre ses murs. Ce n’est pas bien grand-chose au vu de la guerre qui se profile, sournoise, dans les recoins ombragés. Ce n’est pourtant pas bien grand-chose.

La conversation dérivait sur Debra Grant, cette journaliste sportive dont j’appréciais souvent l’analyse. « Je ne pense pas que ces commentaires sur la feinte Porskoff raté du poursuiveur des Frelons de Wimbourne, est une quelconque valeur dans les machinations politiques. Bien qu'elle serait parfaite pour imager certains comportements...» Un sourire fugace éclaire mon visage. Certes, certains de ses commentaires ne laissaient rien sous-entendre d’autre que son exaspération face à l’incompétence de certains joueurs. Mais dans sa carrière il lui était arrivé d’écrire des articles plus fournis, plus personnels aussi. Notamment lors de l’affaire concernant les Météorites d'Orignal-la-Mâchoire où elle avait clairement pris position et rendu un superbe hommage à l’équipe dans un article poignant et bien argumenté. Injustement accusés d’acheter les arbitres, ils avaient été mis au ban de la coupe nationale de l’année 1974, ce qui avait été un coup dur pour eux. Malgré les preuves de leur innocence, ils n’avaient pas pu reprendre la compétition. L’histoire avait fait grand bruit parmi les sorciers et Debra Grant avait été la première à les défendre, justement et simplement. C’était surtout de ce genre d’articles auxquels je faisais référence. Mais déjà la conversation glissait sur un autre sujet, non moins intéressant.  « Bien » La voix de Valentina changea à nouveau, plus joyeux, plus vive, plus enthousiaste. « Ravie d'apprendre que j'ai trouvé un allié. C'est donc à toi que je devrais m'adresser si je veux faire sauter quelques heures de colle ? » Un court rire sorti de ma gorge à cette idée « Malheureusement je ne peux rien faire pour toi à ce sujet, ce n’est pas nous qui donnons les heures de colle » répondis-je aussitôt, et Rusard aimait bien trop trouver toutes sortes de tâches à faire aux élèves collés pour nous permettre d’annuler des heures de colle sans raison. « Mais je ne savais pas que tu avais tant d’heures de colle que ça » ajoutais-je avec un sourire amusé. D’un geste distrait elle joue avec sa baguette magique, en proie à une profonde réflexion. Un léger doute s’insinue dans mon esprit. Dans quoi donc m’emmène-t-elle ? « Tu dois bien ça à votre meilleur atout...»  sa voix devenue charmeuse ne fit qu’accentuer ma curiosité et mes iris curieuses interrogeaient inlassablement les siennes, désespérément muettes. « Tu commences à m’inquiéter Valentina » les lumières amusées dansants dans mes yeux révélaient trop bien ma curiosité pour qu’elle puisse prendre mes paroles au sérieux. Lentement je la vis ranger sa baguette d’un air résolu avant de sortir un nouvel objet de son sac. Un outil que je connaissais très bien, nombreux étaient ceux qui se baladaient avec à la tombée de la nuit, et un sourcil se souleva dans une surprise silencieuse. C’était bien le dernier objet que je m’attendais à trouver dans les mains de la jeune slave. Un ouvreur de serrure…Je me l’imaginais déjà, crochetant des serrures à la nuit tombée et l’idée me paraissait plutôt amusante. « Excuse-moi de ne pas m'être étendue sur le sujet Grant. Je ne dis pas qu'elle a tord, c'est juste qu’affronter Lestrange, qui plus est de cette manière, cela m'étonne beaucoup. Les gens désintéressés, pardonne moi, mais je n'y crois pas. » Elle ramena soudain la conversation vers Grant, le canif toujours en main. Avant même de me laisser le temps de répondre, elle se décalait de quelques pas pour aller se placer devant une porte de salle de cours. Le regard toujours plein de surprises, je me rapprochais d’elle alors que le cran d’arrêt sautait, armant son point d’une lame luisante. J’en découvrais plus sur la jeune femme aujourd’hui que lors de nos précédentes rencontres. « Tu comptes aller emprunter le bureau du professeur ? » lui demandais-je avec un rire dans la voix. Dans une salle de cours il y a bien peu de choses à prendre, excepté dans la salle de cours de potion, toujours pleine d’ingrédients. Mais ici, rien de tel, des tables, des chaises, quelques bouts de parchemin oubliés…Sans me répondre, la sorcière approcha le canif de la serrure pour faire tourner le mécanisme. J’aurais dû l’en empêcher certes, je suis préfet. Mais je ne la pensais pas capable de faire tout cela dans un but particulièrement malsain. Sans doute avait-elle oublié quelque chose derrière cette porte. Et la curiosité m’enchaînait trop pour que je la stoppe maintenant. « Je ne dis pas qu’elle est désintéressée, après tout son petit frère est élève ici, peut-être a-t-il déjà fait les frais de la tyrannie Lestrange. On m’a dit qu’elle était assez protectrice envers lui. Mais de là à convoiter sa place, je ne suis pas sûre. » C’était peut-être une innocence de ma part, peut-être que je me voilais la face, mais je me refusais à croire que toutes personnes prenant position cache un but plus sombre. C’était trop désespérant pour moi, et en cela, j’avais conscience de différer de l’opinion de ma camarade.



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There is a wall of silence in our way ∴ feat Valentina
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