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Keep my glass full until morning light ≈ Minoto
The Unceasing Angerof cold Vengeance

Alecto T. Carrow

Alecto T. Carrow

Lumos
Identité
Clan

Feuille de personnage
Caste: Seth
Clan: Mangemort
Sang: Pur



MessageSujet: Keep my glass full until morning light ≈ Minoto Keep my glass full until morning light ≈  Minoto EmptyMer 1 Juil - 16:06






Keep my glass full until morning light




Alecto, Milo et Nox


Un frisson glacial parcourt mon échine alors que d’un revers de poignet j’essuie mon front trempé de sueur. Malgré la fraicheur des pierres qui m’entourent mon corps entier boue d’une chaleur étouffante pourtant mes iris ne lâchent pas une seule seconde mon objectif. Face à moi Amycus se tient droit, inflexible, terrible et sans pitié. En ce vendredi soir d’août 1978 je m’entraîne corps et âme à maîtriser un enchaine de sorts particulièrement complexes. Après l’attaque de Poudlard il a décidé de prendre en main mon entraînement. Selon ses propres dires ma rapidité d’exécution laisse à désirer. Dans un duel je n’aurais pas tenu longtemps. Amères critiques pour un esprit qui ne supporte pas la moindre remarque de ce genre. Mais Amycus a raison. Il a toujours raison. Il est le seul à savoir calmer la rage qui tourment mon cœur et embrase mon âme de Furie. Un éclat dans son regard et je lève ma baguette pour parer le prochain sort. Un jet de lumière pourpre jaillit droit sur moi et je le repousse sans problème alors que l’entraînement reprend, sans un mot. La fin de journée étire ses heures crépusculaires et je ne relâche pas, malgré la fatigue qui commence à se faire ressentir dans les creux de mes muscles fins. Amycus avait raison, je manquais cruellement d’entrainement, préférant tailler mon esprit plutôt que mon corps. Mon regard se fait plus dur rendu tranchant par l’effort fourni. Une détermination de feu enflamme mes entrailles alors qu’Alecto l’infinie colère, déverse ses torrents de rage dans sa magie. Les sortilèges fusent avec force et précipitation et je devine dans le regard d’Amycus la même déception lorsque j’échoue une fois de plus. « Concentre-toi par Salazar ! Tu manques de précision, tu es désespérante » Sa voix est implacable, sans nuance, froide et terrible. Son couperet est plus tranchant que les sentences de notre géniteur car pour Amycus j’ai une certaine admiration tendre qui rend ses critiques si acérées. « Tais-toi ! » L’ordre à sifflé entre mes dents à la vitesse du mamba noir qui couve dans le creux de mon être. Nos iris se rencontrent dans un mouvement commun de défiance, deux fiertés dans toute la force de leur jeunesse. Deux êtres précieusement attachés l’un à l’autre par des liens plus forts que tout. Lui qui n’a jamais hésité à se mettre en danger pour protéger mes éclats de Furie. Le voilà qui se dresse menaçant devant moi et déjà j’entends le doux murmure de Tisiphone susurrer de sa voix envoûtante d’agréables idées de vengeance. « Ne vient pas me demander de l’aide tant que tu n’auras pas appris à maîtriser ta magie » Jamais son ton n’a été aussi distant avec moi et son injustice me meurtri plus douloureusement encore que le sort qui dansait dans ses iris. Mes iris brûlent d’une fierté blessée et je retiens avec peine le nom de ce frère qui pour la première fois renie ma nature impétueuse. Une lumière mortelle vacille dans mon regard azur, si cruelle que je perçois un léger clignotement dans celles d’Amycus. Comment apprendre à maîtriser une fureur qui s’aliment d’elle-même au plus profond de mes entrailles, nourrie par le feu infatigable des enfers ? D’un geste rageur je détourne le regard quittant notre salle d’entraînement situé au premier étage du manoir familial. J’ai dix-neuf ans et l’amer goût de la frustration écœure mon être.

L’eau fraîche de l’eau coule sur ma peau sans parvenir à éteindre la fournaise qui brûle mes entrailles. « Ton âme est plus froide que la glace et ta peau plus chaude que le braisier Alecto. » Les mots de ma grand-mère résonnent dans mes oreilles parmi le crépitement des gouttes d’eau contre la paroi de la douche. Je suis un serpent, sournoise et dangereuse. Le mamba noir est mon symbole, agréable résonnance à l’illustre Salazar, héritage des furies mythologique dont je porte le nom. D’un geste souple et humide je me saisis de ma baguette magique pour en libérer un mince filet argenté. Le patronus s’enroule langoureusement autour de la pomme de douche, serpent aux fines écailles dont le corps vaporeux danse entre les gouttes d’eau. Un fin sourire étire doucement mes lèvres trempées. Dans un dernier regard malicieux le patronus s’évapore, émanation de tous mes souvenirs heureux, expression du bonheur le plus pur. Qu’importe ce qu’Amycus peut bien penser, je sais qui je suis et je n’ai pas besoin de savoir frapper avec précision l’œil de l’aiguille pour être une grande sorcière. Chacun son style de magie au combat. Car je sais parfaitement faire preuve d’une grande dextérité lorsqu’il s’agit de lancer un sort dans un endroit particulier. Ma formation de briseuse de sortilèges m’y a forcé. Mais lorsque la joie et l’ivresse du combat se mêle à mes sens je ne peux retenir le braisier de mon être de s’enflammer dans une terrible rage.
Dans le silence qui entoure mon corps je devine me cliquetis de l’horloge magique de la salle de bain et je reste attentive à l’avancée des aiguilles. Ce soir m’attend un évènement particulier et je ne veux me mettre en retard pour rien au monde. Un nouveau sourire étire mes traits à cette idée. Depuis l’entrée de Nox dans les rangs de notre Lord je n’ai pas eu l’occasion de le croiser. Ma nouvelle année de formation a commencé début août, et elle s’annonce plus chargée que la précédente et mes heures de temps libre se sont grandement amenuisées. Mais ce soir nous sommes parvenus à fixer un rendez-vous et il me tarde de lui offrir le présent que je lui ai réservé. Sans doute Erèbe sera fâché, sans doute m’en tiendra-t-il rigueur et les relations entre mon futur époux et moi-même se glaceront un peu plus, mais qu’importe. J’aurais tout le temps de lui détendre son visage de marbre lorsque nous seront tenus de vivre sous le même toit.

Le son de mes pas résonne dans le hall de la demeure des Carrow alors que je me dirige vers la porte d’une chambre située au premier sous-sol. Sans m’annoncer j’ouvre celle-ci en grand posant mon regard clair et sarcastique sur l’être qui s’y tient. La pièce n’a rien de très accueillant mais c’est tout ce que j’avais à disposition pour une personne de sa condition. « Mon cher ami, il est l’heure d’aller faire un petit tour avec moi » Mes iris le fixent avec intensité alors qu’un sourire cruel se dessine sur mon visage. Lorsque j’ai trouvé ce jeune esclave qui n’a pas l’air bien plus âgé que moi je l’ai trouvé parfaitement adapté pour Nox. Une silhouette fine et un visage délicat. Rien qui ne pourrait jurer avec la propre carrure de ce cher Yaxley. Sans ajouter un mot de plus je me retourne tout en lui faisant signe de me suivre. D’un pas décidé je remonte les escaliers et me dirige vers le hall de la maison. Soudain mes iris se posent sur l’autre personne qui arpente les couloirs de cette maison et qui n’est pas un Carrow. Ne pouvant résister à un petit plaisir malsain je lui adresse un sourire carnassier. Après tout aucun des deux esclaves ne sait le sort qui est réservé à Milo. Lorsque j’ai acheté ce dernier il y a quelques jours au marché je n’ai pas jugé nécessaire de lui signifier qu’il serait offert en cadeau. Dans ses prunelles je devine une certaine interrogation lorsqu’il nous voit nous diriger vers l’entrée, lui qui n’est pas sorti de l’enceinte de ces murs depuis son arrivée. Je sais pertinemment que son imagination fera le reste du travail lorsqu’il me verra revenir sans Milo. Arrivée à la porte je l’ouvre pour laisser ce dernier passer en premier avant de me retourner pour jeter un dernier regard à Aidan et le gratifier d’un clin d’œil complice avant de refermer la porte pour de bon. Un petit jeu qui peut sembler anodin pour celui qui n’est pas inclus dans son déroulement.
Ma main attrape le poignet de l’esclave tandis que mes iris narquoises se plantent à nouveau dans son regard « Prêt à transplaner ? » Sans attendre une réponse de sa part je m’exécute, le tenant fermement par le poignet pour ne pas le perdre en court de route. Lorsque le paysage s’arrête de tourner nous sommes en pleine rue des Embrumes devant l’enseigne d’un bar aux vitres enfumées.  

© Artchie


Spoiler:
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